Association tunisienne des femmes démocrates
L'Association tunisienne des femmes démocrates ou ATFD est une association féministe tunisienne fondée en 1989.
Zone d’influence | Tunisie |
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Fondation | 6 août 1989 |
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Origine | Cercle de réflexion et de débat féministe au sein du Club culturel Tahar-Haddad |
Siège | Tunis (Tunisie) |
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Présidente | Naila Zoghlami |
Secrétaire générale | Ahlem Bousserwel |
Trésorière | Halima Jouini |
Site web | atfd-tunisie.org |
Historique
Dans les années 1970 et 1980, un cercle de réflexion et de débat féministe se constitue au sein du Club culturel Tahar-Haddad, avec le soutien de Jalila Hafsia[1],[2].
L'Association tunisienne des femmes démocrates est constituée officiellement le 6 août 1989. Elle se montre indépendante du pouvoir, et critique celui-ci sur ses concessions aux islamistes, sur son manque de démocratie et sur les droits des femmes, jugeant le statut des femmes en Tunisie en deçà des standards internationaux, tels que définis dans la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, même si le Code du statut personnel promulgué dès l'indépendance en 1956 avait constitué à l'époque une avancée.
En 1993, l'association crée le centre d'écoute pour les femmes victimes de violence. En 2004, elle est à l'origine de la loi sur le harcèlement sexuel. L'association prend aussi une part importante à la révolution tunisienne de 2011, puis aux événements qui ont suivi, se battant notamment pour des listes respectant la parité hommes-femmes pour l'élection de l'assemblée constituante, et, toujours, pour des évolutions législatives garantissant une égalité des genres[3].
En 2008, l'association se voit décerner le Prix des Droits de l'homme de la République française[4]. En 2012, elle se voit décerner le Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes[5].
Présidentes
L'association a eu notamment comme présidentes Hédia Jrad[réf. souhaitée], l'avocate Bochra Belhaj Hmida[3], la médecin Hela Abdeljawad[réf. souhaitée], Ahlem Belhadj (chef du service de pédopsychiatrie de l'hôpital Mongi-Slim de La Marsa)[3], la sociologue Khadija Chérif (par ailleurs ancienne secrétaire générale de la Fédération internationale pour les droits humains dont l'ATFD est membre)[3], la professeure de droit Sana Ben Achour[3], la pédiatre Saïda Rached[réf. souhaitée], la professeure de droit Monia Ben Jemia[6], l'avocate Yosra Frawes[7] et Naila Zoghlami depuis juin 2021[8].
Notes et références
- (fr + en) Evelyne Accad, Blessures des mots. Journal de Tunisie / Wounding Words. A Woman's Journal in Tunisia (édition bilingue), Paris, L'Harmattan, , 290 p. (ISBN 978-2-14-002562-4, lire en ligne), p. 10-15.
- Monique Ayoun et Malika Boussouf, Musulmanes et laïques en révolte, Paris, Hugo & Cie, , 149 p. (ISBN 978-2-7556-1416-9, lire en ligne).
- Michèle Idels, « Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber [sous la dir.], Dictionnaire universel des créatrices, Paris, Éditions Des femmes, , 5022 p. (ISBN 978-2-721-00651-6, lire en ligne), p. 295.
- « Droits de l'Homme : la France honore des ONG du Maroc, Tunisie, Liban », Jeune Afrique, (ISSN 1950-1285, lire en ligne).
- « L'Association tunisienne des femmes démocrates reçoit le prix Simone de Beauvoir 2012 », Le Monde, (ISSN 0395-2037, lire en ligne).
- « Monia Ben Jémia élue présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates », sur radioexpressfm.com, (consulté le ).
- Frida Dahmani, « Tunisie : qui est Yosra Frawes, la nouvelle présidente de l'Association des femmes démocrates ? », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
- « Congrès des femmes démocrates : luttes féministes à l'aune des populismes », sur nawaat.org, (consulté le ).
Liens externes
- Site officiel
- « Association tunisienne des femmes démocrates », sur escr-net.org (consulté le ).
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