Atina
Atina est une commune italienne d'environ 4 247 habitants, située dans la province de Frosinone, dans la région Latium, en Italie centrale.
Pour l’article homonyme, voir Atina (vin).
Atina | |
Vue générale d'Atina | |
Administration | |
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Pays | Italie |
Région | Latium |
Province | Frosinone |
Code postal | 03042 |
Code ISTAT | 060011 |
Code cadastral | A486 |
Préfixe tel. | 0776 |
Démographie | |
Population | 4 247 hab. (31-08-2019[1]) |
Densité | 146 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 41° 37′ 00″ nord, 13° 48′ 00″ est |
Altitude | Min. 490 m Max. 490 m |
Superficie | 2 900 ha = 29 km2 |
Divers | |
Saint patron | San Marco Galileo |
Fête patronale | 1er octobre |
Localisation | |
Localisation dans la province de Frosinone. | |
Liens | |
Site web | site officiel |
Histoire
La légende attribue des origines anciennes à Atina : elle a été fondée par Saturne à l'âge d'or mythique, ainsi que cinq autres villes du Latium commençant par la lettre A et, en fait, appelée la ville saturnienne. Les sources historiques et littéraires attestent avec une certitude raisonnable de son existence à l'époque pré-romaine : on sait que, dans un passage de l'Énéide, Virgile l'inscrivit parmi les villes qui préparèrent les armes à la rescousse de Turn contre Énée.
Selon toute vraisemblance, c’était une ville volsque située le long de la route qui reliait Sora à Casinum. Au IVe siècle av. J.-C., lorsque la puissance croissante des Samnites entra en contact avec la présence romaine au bord de la vallée du Liri, on la trouve parmi les villes de la Ligue Samnite, appartenant presque certainement à la grande tribu des Pentri, comme Alife, Cassino et Venafro. Atina avait un rôle important non seulement dans les voies de communication entre Sannio, la Campanie et le Bas-Latium, mais aussi à proximité des mines de fer du mont Meta. Conquise par les Romains lors des guerres samnites, elle est intégrée à la tribu Teretina, devint préfecture puis cité. Elle a fourni à la république et à l'empire des administrateurs et du personnel militaire, en particulier après la fin de la guerre sociale en et l'acquisition définitive de la citoyenneté romaine. Cicéron l'appelle « Atina, mère de nombreux hommes illustres, à tel point qu'aucune ville d'Italie ne peut être dite plus riche. » Dans l'organisation territoriale d'Auguste, elle est incluse dans le I Regio, le Latium et la Campanie.
Vandalisée par les Lombards, Atina fut reconstruite en 626 et devient une partie du Duché de Bénévent; en 800, c'était un siège d'évêque, comme nous le lisons dans un diplôme de Charlemagne qui décrit son étendue territoriale en détail. Elle a ensuite fait partie du comté de Capoue et enfin du royaume unifié par les Normands, du royaume de Sicile puis du royaume de Naples et des Deux-Siciles. Atina faisait partie de la province de Terra di Lavoro à partir de cette date jusqu'en 1860. À la fin du XIIe siècle, elle fait partie des domaines de Montecassino. En 1349, Atina fut détruite par un tremblement de terre et reconstruite quelques décennies plus tard. Comme la majeure partie de la vallée de Comino, elle sera incluse dans le comté d’Alvito, puis dans le duché d’Alvito, sous les Cantelmo, Folch de Cardona et Gallo.
L'exploitation des mines de fer (principalement de limonite) du Meta, auxquelles l'histoire d'Atina et de la vallée de Comino sont liées depuis la plus haute Antiquité, s'est poursuivie avec une alternance d'événements, même à l'époque moderne, et s'est redressée à partir de 1774, avec la construction d’une usine sidérurgique dans la vallée du Canneto, fermée en 1799 pendant l’occupation française. En 1852, le gouvernement Bourbon songea à une exploitation des ressources minérales de la région, avec la construction de Magona ou de Ferriera dans la localité de Rosanisco. Ce projet, en voie d'achèvement, s'est arrêté après l'occupation piémontaise de 1860.
Municipalité située au bord de la ligne " Gustav " et à quelques kilomètres de Cassino, occupée par les troupes allemandes, Atina a subi de violents pillages et des bombardements continus qui ont causé la mort de nombreux citoyens, ainsi que la destruction quasi complète du patrimoine architectural.
Religion
Du XIIe siècle à 1977, Atina est une circonscription ecclésiastique catholique. À la suite du décret Ad Casinum Montem de la Congrégation des évêques du , les privilèges d’Atina furent supprimés et son territoire annexé à l’abbaye territoriale du Mont-Cassin.
Monuments et patrimoine
- Le Palazzo Cantelmo, également appelé palais ducal, a été construit après le tremblement de terre de 1349, au même endroit où se trouvait la forteresse d'Aquin. Actuellement, c’est le siège de la municipalité. Le site a bénéficié, au fil du temps, de plusieurs restaurations. La façade se compose de 2 tours, dont seule la droite est complète, des fenêtres à meneaux gothiques et des rosettes. Un bas-relief romain est représenté sur la porte d'entrée. A l'intérieur se trouve la chapelle de Sant'Onofrio.
- Musée de l'académie Vitti[2].
Administration
À la suite de la réorganisation des circonscriptions électorales fixées par le décret régional n°1 du qui institue la province de Frosinone, Atina passe officiellement de la province de Caserte à celle de Frosinone. Elle fait partie de la Communauté de montagne de la vallée di Comino.
Mairie :
- 27 mai 2003 au 14 avril 2008 : Natale Cerri (liste civique)
- 15 avril 2008 au 26 mai 2013 : Fausto Lancia (liste civique)
- 27 mai 2013 au 10 juin 2018 : Silvio Mancini (liste civique)
- 11 juin 2018 au en cours : Adolfo Valente (ATINA bien commun)
Hameaux
Ponte Melfa, Pié delle Piagge, Colle Melfa, San Marciano, Settignano, Rosanisco, Sabina, Colle Alto, Le Sode, Capo di China
Communes limitrophes
Alvito, Belmonte Castello, Casalattico, Casalvieri, Gallinaro, Picinisco, Terelle, Villa Latina
Liens externes
Notes et références
- (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
- (it) Edoardo Sassi, « Parigi, una casa-museo ad Atina e la storia dell’Académie Vitti », Corriere della sera, (lire en ligne)
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