Attentat de Liège du 6 décembre 1985

L'attentat de Liège du est un attentat à la bombe contre le palais de justice de Liège, qui fit 1 mort et 2 blessés.

Attentat de Liège du 6 décembre 1985
Localisation Place Saint-Lambert, Liège
Belgique
Coordonnées 50° 38′ 45″ nord, 5° 34′ 24″ est
Date
15 h 0
Type bombe
Morts 1
Blessés 2
Auteurs Jean-Michel Systermans
Participants Francis Reynders
Géolocalisation sur la carte : Liège
Géolocalisation sur la carte : Belgique

L'attentat

Le , une bombe explose au palais de justice de la ville de Liège en Belgique. L'explosion a lieu peu avant que des centaines d'avocats, dont le ministre belge de la Justice, Jean Gol, assistent à la rentrée solennelle de la Conférence Libre du Jeune Barreau de Liège[1],[2]. La bombe endommage gravement trois étages et fait s'effondrer le plafond du palais de justice du XVIe siècle[3],[4]. Philippe Balis, un étudiant en droit de 20 ans, est tué dans l'explosion[5].

L'attaque a lieu quelques heures à peine après des attaques conjointes du réseau d'oléoducs en Centre-Europe de l'OTAN à Audenarde, en Flandre, et en France par des terroristes des cellules communistes combattantes. Toutefois, les attaques contre les tribunaux et les pipelines n'étaient pas liées[6].

Auteur

Jean-Michel Systermans, avocat d'une cinquantaine d'années, est arrêté le après la découverte de trois bombes dans le coffre d'une banque à son nom. Systermans était déjà suspendu du Conseil de l'Ordre en 1980 et condamné pour détournement de fonds puis pour falsification, avant son attaque contre le tribunal. À la cour, accusé d'homicide involontaire, Systermans avoue qu'il était l'auteur de l'attentat à la bombe[7]. Systermans était auparavant l'avocat de plusieurs marchands d'armes liégeois[8]. Il est condamné à mort en 1991 (bien que la dernière exécution dans le pays remonte à 1950) et est ensuite condamné à une peine de prison. Son complice, Francis Reynders, est condamné à la réclusion à perpétuité[9].

En 2000, Systermans est libéré sous condition[5].

Fondation Balis

En hommage à Philippe Balis, le groupe TENSIA (employeur du père de la victime) fait un don avec l'objectif d'apporter une aide financière aux étudiants en droit en difficulté. La Fondation Balis est ainsi créée.

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • René Haquin et Pierre Stéphany, Les grands dossiers criminels en Belgique, vol. I, Racine, , 342 p. (ISBN 978-2-87386-437-8 et 2873864370, présentation en ligne), « Au palais de justice de Liège : l'affaire Systermans », p. 277-284

Liens externes

  • Portail de Liège
  • Portail de la criminologie
  • Portail des années 1980
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.