Auberge de jeunesse
Les auberges de jeunesse (AJ) sont des hébergements touristiques qui mettent à la disposition des voyageurs des lits en dortoir, de 2 à 8 places ou plus selon les auberges, mais aussi des chambres privées ou semi-privées équipées de sanitaires collectifs ou privés.
Pour les articles homonymes, voir AJ.
Les auberges de jeunesse sont des établissements d'hébergement qui offrent avant tout des espaces communs afin de créer des lieux de rencontre, dont la très prisée cuisine des voyageurs pour l’accès à un réfrigérateur et la possibilité de se faire à manger[1]. Ce sont des lieux ouverts, rassembleurs et où le respect des autres et de la planète sont des valeurs mises en avant.
Certaines auberges proposent également des activités et services : loisirs, sports, rencontres de jeunes, repas (dont petits déjeuners), bars, cuisines collectives.
Dans le passé, certaines auberges de jeunesse imposaient une limite d'âge, mais aujourd'hui cette limite a été supprimée dans la plupart des auberges de jeunesse.
Certaines auberges font partie d'un réseau mondial, comme Hostelling International[2] par exemple, ce qui permet de voyager en se logeant à moindre coût. Au Québec, il existe aussi le réseau PAK-SAK[3] qui regroupe un grand nombre d'auberges de jeunesse de cette province canadienne et propose des outils utiles et complémentaires tels que des événements et un répertoire de covoiturage.
Histoire
En 1912, à Altena, dans l'actuelle Rhénanie-Westphalie (Allemagne), l'instituteur Richard Schirrmann crée, au sein du château d'Altena qui venait d'être reconstruit, le premier centre permanent et encore en activité. Les anciennes chambres sont aujourd'hui inutilisées, du fait de l'aménagement de nouvelles infrastructures, mais se trouvant toujours dans l'enceinte du château.
Les principes fondateurs sont : neutralité politique, accueil de toute la jeunesse sans distinction, afin de favoriser l'amitié et la paix, éloge du voyage et de la nature.
Marc Sangnier, cofondateur de la Fédération internationale des auberges de jeunesse (FIAJ) ouvre la première auberge de jeunesse en France, baptisée « l'Épi d'Or », qui est construite en 1929 à Boissy-la-Rivière (Seine-et-Oise). En 1930, il crée une association catholique, la Ligue Française pour les Auberges de Jeunesse (LFAJ), inspirée du mouvement fondé en Allemagne par Richard Schirrmann.
En 1933, sous l’impulsion de Marcel Auvert (professeur et secrétaire général de l’UFOVAL, Union française des œuvres de vacances laïques), se met en place une association concurrente, le Centre laïque des auberges de jeunesse (CLAJ) qui compte 37 000 membres en 1938[4]. Léo Lagrange, sous-secrétaire d'État à la jeunesse du Front populaire en est élu président en 1938.
Apparue en 1956, la Fédération unie des auberges de jeunesse (FUAJ) est membre de la FIAJ et réunit les courants laïque (CLAJ) et chrétien (LFAJ). Ceci permet aux adhérents de la FUAJ comme à ceux de la LFAJ (par le biais d'une convention entre ces deux associations) l'accès aux 175 auberges des deux réseaux français et aux 4 200 auberges à travers le monde.
Dans les années 1990, la FUAJ entreprend une action de remise à jour et de modernisation de l'image des AJ, devenue « vieillotte et désuète », et fête en 2006 le cinquantenaire de l'institution.
De plus en plus d'auberges de jeunesse dans le monde sont indépendantes et ne font pas partie d'une association. Elles n'ont pas de limite d'âge et ne nécessitent pas de carte de membre pour y séjourner. Ces auberges de jeunesse indépendantes sont uniques et offrent des services avec des thèmes différents.[réf. nécessaire]
En Amérique
Au Québec
Elles sont classifiées sur une échelle de 0 à 5 étoiles[5].
Cette catégorie comprend les établissements qui offrent de l'hébergement dans des chambres ou des dortoirs et qui comportent des services de restauration ou les équipements nécessaires à la préparation de repas et des services de surveillance à temps plein[6].
Le réseau d'auberges de jeunesse le plus populaire au Québec s'appelle PAK-SAK[3]. Il regroupe plus du tiers des auberges de jeunesse de la province et offre plusieurs outils indispensables pour un voyage en sac à dos.
Aux États-Unis
En Europe
En Allemagne
En France
En Belgique
Au Luxembourg
En Océanie
En Nouvelle-Zélande
La Nouvelle-Zélande compte un grand nombre d'auberges de jeunesse (appelée « backpacker ») par rapport à sa population[8]. Les trois principaux réseaux d'auberges de jeunesse du pays sont le réseau BBH (plus de 280 auberges, réseau d'auberges indépendantes)[9], le réseau YHA (49 auberges)[10] et le réseau Base (10 auberges)[11].
Avantages et inconvénients
Avantages
- Ambiance conviviale et joyeuse : certaines auberges organisent des soirées afin que les différents voyageurs se rencontrent.
- On est porté / influencé par les autres : on se lie d’amitié avec les autres personnes présentes dans l’auberge et elles proposent bien souvent des sorties avec elles, qu’on accepte afin de se sociabiliser et découvrir d’autres personnes.
- On rencontre du monde : dans certaines auberges des activités de groupes sont organisées (ex. : visites, sport…) ce qui permet aux voyageurs solo ou à ceux qui veulent rencontrer du monde de nouer facilement contact.
- Accès à des services et des recommandations : certaines auberges proposent des salles de lavage, des cuisines en libre-service ; le petit déjeuner est parfois inclus dans le prix du logement.
- Le nombre d’activités auxquelles il est possible de participer gratuitement ou à faible coût : des cours de yoga, accès aux piscines privées des auberges, des repas collectifs, des tournées des bars, des tours de ville à pied.
- Les prestations qui permettent une logistique pratique pour les voyageurs : baby foot ou billard, machine à laver, location de vélo, location de coffre-fort, bibliothèque, internet en Wi-Fi (gratuit).
- Le personnel anglophone : par exemple en Chine, très peu de personnes parlent anglais, dans les auberges de jeunesse.
- L’emplacement des auberges de jeunesse, qui sont en général placées dans des bâtiments historiques et donc elles sont bien situées en centre-ville.
- L’auberge est une solution économique car l’avantage est que l’on peut se loger à moindre coût et toute l’année ce qui permet d’amortir les frais des voyages.
Inconvénients
- Promiscuité : le choix des chambres étant choisi ou imposé, on ne choisit pas ses voisins. Même si la plupart du temps cela se passe bien, on peut parfois tomber sur des gens qui ne pensent pas forcément aux autres. Cela peut rendre le séjour assez pénible.
- Bruit : les auberges n’ayant pas de couvre-feu, on peut rentrer à toute heure de la nuit, et pas forcément silencieusement.
- Propreté : certaines auberges de jeunesse ne sont pas parfois des modèles de propreté (que ce soit la chambre ou les toilettes).
- Manque de respect : de la part des voisins qui parlent trop fort, étalent leurs affaires partout.
- Manque de prises électriques : les auberges ne sont pas toujours assez équipées en prises électriques.
- Manque de choix : elles sont parfois situées hors des zones touristiques, cela peut parfois être dérangeant si on veut visiter.
- Lenteur d’internet : il y a parfois une connexion Wi-Fi mais sachant que beaucoup se connectent sur le réseau, il est souvent très lent.
- Intimité : forcément en auberge de jeunesse, on réside dans des dortoirs donc on a peu d’intimité. De plus, il est parfois compliqué de ranger ses affaires.
Notes et références
- « Auberges de jeunesse et résidences étudiantes », sur Bonjour Québec (consulté le )
- « Page d'accueil », sur Hostelling International (consulté le )
- « PAK-SAK | Voyager en auberge de jeunesse au Québec », sur PAK-SAK (consulté le )
- Nathalie Sévilla, La Ligue de l’enseignement-Confédération générale des œuvres laïques (1919 – 1939), IEP, 2004, p. 638
- Auberges de jeunesse
- Catégories d'établissements classifiés par la CITQ
- (ja) yuri, « ジョモタンの口コミや感想!この除毛クリームがヤバい?【※買う前に読め】 », sur france.com, お家で脱毛, (consulté le ).
- http://www.tresor.economie.gouv.fr/File/327977 (page 4)
- http://www.bbh.co.nz/
- « Youth Hostel Association of New Zealand - Official Site », sur YHA (consulté le ).
- http://stayatbase.com/
Voir aussi
Articles connexes
- Accueil collectif de mineurs
- Marc Sangnier
- Léo Lagrange
- Roger Raoul Rocher, le bulletin Révoltes
Bibliographie
- Lucette Heller-Goldenberg, Histoire des Auberges de jeunesse en France des origines à la Libération (1929 – 1945), Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine, 1985. Disponible auprès de Anaaj Rhône Alpes (ANciens et Amis des Auberges de Jeunesse) 15 avenue d'Italie 73100 Aix-les-Bains.
- Eugène Quet, Les Origines, le développement des mouvements de jeunesse français et leurs attitudes devant les problèmes économiques, politiques, sociaux de 1830 à 1914, monographie, 1973.
- Marc Augier, Les copains de la belle étoile
- Daniel Lambert, Mémoire d'Ajiste, Plougastel-Daoulas, Éditions Le Nez en l'Air, 2005.
Liens externes
- Fédération unie des auberges de jeunesse
- Ligue française pour les auberges de jeunesse
- « Avantages et inconvénients des auberges de jeunesse | Candix », sur www.candix.fr (consulté le )
- « Histoire du mouvement des Auberges de Jeunesse - Fédération unie des auberges de jeunesse (FUAJ) », sur www.fuaj.org (consulté le )
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