Audrey Stevenson
Audrey Stevenson, née à Paris le , morte le , est une jeune chrétienne française morte de leucémie à huit ans, réputée pour sa sainteté.
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Biographie
Audrey Stevenson naît à Paris le [1] au sein d'une famille aisée, dont elle est la deuxième enfant[2]. Ses parents sont d'origine américaine, installés à Paris[1]. Ils sont catholiques, mais peu pratiquants[3], allant simplement à la messe[1].
Audrey se révèle très précoce[2]. Ses parents s'inquiètent parfois de la précocité et de la vivacité intellectuelle de leur enfant, mais son caractère enjoué et sa gaité les rassurent[2]. Âgée de trois ans, après une visite à la maison de sainte Thérèse de Lisieux puis au couvent, elle déclare qu'elle veut entrer au Carmel[3].
Lorsqu'ils déménagent peu après, Audrey dessine un crucifix et le place sur un mur de sa chambre[3]. Elle en place aussi dans les autres chambres, et fait de même dans chaque lieu où ils résident quelque temps[3].
À cinq ans, Audrey Stevenson demande à faire sa première communion. Trois prêtres l'interrogent successivement et déclarent qu'elle est prête[3]. Sa famille l'accompagne alors à Lourdes, où elle reçoit la communion pour la première fois le 15 août 1989[1],[3]. Elle accentue ensuite son amour quotidien pour Jésus par la prière, et elle se réfère toujours à Lui dans les actions quotidiennes[2]. Elle influence et transforme progressivement son entourage[2]. Elle insiste pour dire le benedicite avant les repas et obtient que cela devienne habituel[3].
L'année suivante, elle a une pneumonie et doit passer beaucoup de temps isolée[3]. Elle en profite pour s'adonner davantage à la prière et au chant[3].
Les symptômes de la leucémie lui sont identifiés en 1990, elle a sept ans[2],[3]. Elle est alors souvent hospitalisée et doit subir des traitements lourds[3],[4]. Pendant plusieurs mois, elle subit de la radiothérapie, de la chimiothérapie, des ponctions lombaires[3].
Une chaîne de prière s'organise autour d'elle, commençant localement par un chapelet, et se répandant en France et à l'étranger[3]. Des miracles sont signalés, avec des conversions[3].
Son courage et sa foi impressionnent son entourage et le personnel hospitalier[3],[4]. Elle souffre mais elle invoque Jésus et la croix, elle dit et répète qu'elle est sur la croix[3].
Une greffe de moelle osseuse échoue, il ne lui reste que trois semaines à vivre[3]. Elle est emmenée à Lourdes puis à Rome, où elle assiste à la messe privée du pape et peut lui parler longuement en entretien privé[3],[4]. À son retour, elle accepte de recevoir les gens qui viennent de différents endroits de France, pour demander à Audrey de prier à leur intention ; elle prononce leur nom avec difficulté[3]. Elle reçoit le sacrement des malades et la confirmation[4].
Audrey Stevenson meurt le [4].
Cause pour la béatification
Beaucoup de grâces sont attribuées à l'intercession d'Audrey Stevenson[3]. La cause pour sa béatification a été ouverte au niveau diocésain à Paris[3]. Elle peut donc être appelée « Servante de Dieu ».
Notes et références
- (it) Paolo Risso, « Audrey Stevenson », sur santiebeati.it, (consulté le ).
- Bouflet, Peyrous et Pompignoli 2005, p. 212.
- Ruse 2013.
- Bouflet, Peyrous et Pompignoli 2005, p. 213.
Bibliographie
- (en) Gloria Conde, Audrey: True Story of a Child's Heroic Journey of Faith [« Audrey : Histoire vraie de l'héroïque voyage de foi d'une enfant »], Circle Press, , 192 p. (ISBN 1933271183 et 978-1933271187).
- « Audrey Stevenson, 1983-1991 », dans Joachim Bouflet, Bernard Peyrous, Marie-Ange Pompignoli, Des saints au XXe siècle, pourquoi ?, Editions de l'Emmanuel, (ISBN 9782915313413 et 2915313415), p. 26, 212-213 [extraits en ligne].
- (en) Austin Ruse, « The Littlest Suffering Souls: Audrey Stevenson of Paris », The Catholic Thing, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Audrey Stevenson, 1983-1991 (Age 8) », dans Holy People You Have Never Heard Of, Covenant Books, (ISBN 1644712946 et 9781644712948, lire en ligne).