Augusta Hure
Augusta Hure (Sens, - ) fut la première femme nommée au poste de conservateur de musée en France[1]. Elle est surnommée « le maître de l'archéologie du Sénonais »[2].
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Prix Godard () |
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Biographie
Née en 1870 à Sens, Augusta Hure exerce d'abord la profession de modiste avec sa mère avant d'être nommée en 1920 conservatrice du Musée municipal de Sens et du Musée Jean Cousin par le maire de Sens, Lucien Cornet[3]. Elle est alors la première femme nommée à ce poste en France et assure ces fonctions, à titre bénévole, jusqu'à sa mort en 1952.
Passionnée de géologie, elle s'intéresse aussi rapidement à la paléontologie, et l’archéologie. Dès 1907, elle est membre de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, en 1913 de la Société géologique de France et de la Société préhistorique française. En 1949, elle est nommée membre d'honneur de la société archéologique de Sens .
Elle publie de nombreux articles, notes et ouvrages, parfois sous le nom de Savinienne Delavanne.
Elle rédige également des notes pour plusieurs sociétés savantes, dont la Société archéologique de Sens.
Ses œuvres se poursuivent sur plus de 50 ans, incluant 3 volumes, 112 mémoires et notes, et 85 articles de presse.
Œuvres
Augusta Hure est l'auteure de nombreux ouvrages parus aux Éditions Culture et Civilisation :
- Le Sénonais Gallo-Romain, relatant notamment l'imposant site de la Motte du Ciar
- Le Sénonais aux âges du bronze et du fer
- Le Sénonais préhistorique
Distinctions honorifiques/prix/titres
- 1916.- Médaille d'Argent de la Société Géologique de France, à la suite de sa découverte des gisements de phosphates du Sénonais
- 1922.- Prix Godard de la Société d'Anthropologie de Paris pour son étude sur l' Origine et les exploitations du fer dans l'Yonne
- 1923.- Mention de l'Académie des Inscriptions et belles-lettres
- 1924.- Prix Saint-Reine de la Commission des antiquités de la Côte d'Or, attribué au Sénonais préhistorique
- 1932.- Mention de l'Académie des Inscriptions et belles-lettres décernée au Sénonais à l'âge du bronze et du fer.
- 1952.- Chevalier de la Légion d'Honneur
Nommée en :
- 1927.- Correspondant du ministère de l'Education nationale
- 1928.- Délégué départemental de la Société Préhistorique Française
- 1937.- Correspondant de la commission des Monuments Historiques (Section préhistoire)
- 1941.- Inspecteur des statues du département de l'Yonne
- Titulaire des Palmes d'Or du ministère de la Guerre au titre d'attachée à la direction de l'hôpital militaire temporaire
no 105 à Sens, pendant la guerre 1914-1918
- Officier d'Académie en 1921 et de l'Instruction publique en 1930
Références
- Centre France, « Un hommage rendu à Augusta Hure », sur www.lyonne.fr, (consulté le )
- [Pellegrin 2006] Nicole Pellegrin, Histoires d'historiennes, Saint-Étienne, Publications de l'université de Saint-Étienne, coll. « L'école du genre », , 403 p., sur books.google.fr (lire en ligne), p. 106.
- « Naissance de l’archéologue Augusta Hure – Académie des Sciences, Arts et Belles-lettres de Dijon », sur www.academie-sabl-dijon.org (consulté le )
Liens externes
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