Auguste Alexandre Ducrot
Auguste Alexandre Ducrot, né à Nevers (Nièvre) le et mort à Versailles le , est un général français.
Pour les articles homonymes, voir Ducrot.
Député français | |
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- | |
Gouverneur militaire de Strasbourg (d) |
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Arme | |
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Grades militaires |
Colonel (- Général de brigade (- Général de division (depuis ) |
Conflit | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Archives nationales (467AP)[1] Service historique de la Défense (GR 7 YD 1422)[2] |
Général de division, il a commandé le 1er corps d'armée à Sedan. Prisonnier, il s'est évadé[3], a regagné Paris où il a commandé la sortie des armées de Paris du au (Bry-sur-Marne et Villiers-sur-Marne). Sa dernière bataille est celle de Buzenval, le .
Le , il est élu député de la Nièvre à l'Assemblée nationale.
Biographie
Famille
Il est le fils de Guillaume Jacques Ducrot, major au 12e régiment de chasseurs de l'Isère en garnison à Nevers, et de Marie, Julie, Louise Dupleix, nièce du gouverneur des Indes[4]. Son grand père maternel se charge de son éducation et le fait entrer à Saint-Cyr. Il épouse à Nevers, le , Marie-Ursule de Champs du Creuset, née le , domiciliée à Varennes-lès-Nevers, fille de Ferdinand, François Joseph de Champs, ancien officier, et de Françoise Agathe Dollet de Chassenet, le . Ils auront huit enfants.
Carrière militaire
Carrière militaire | ||
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Date | Grades | Affectations |
Élève-officier | École spéciale militaire de Saint-Cyr Numéro de mérite obtenu aux examens de sortie de l’école : 69 | |
Sous-lieutenant | 1er régiment d'infanterie de ligne | |
24e régiment d'infanterie de ligne | ||
Lieutenant | ||
Capitaine | ||
64e régiment d’infanterie de ligne | ||
Chef de bataillon | 32e régiment d’infanterie de ligne Chef du bureau arabe à Aumale, il obtient la soumission du chef Ben Salem | |
1er régiment de Légion étrangère | ||
Lieutenant-colonel | 49e régiment d'infanterie de ligne | |
Colonel | 3e régiment d'infanterie de ligne | |
3e régiment de grenadiers de la Garde impériale | ||
Général de brigade | ||
Commandant la subdivision du Loir-et-Cher | ||
Commandant la subdivision d’Indre-et-Loire | ||
Commandant la 2e brigade de la 3e division du 3e corps d’armée devenue 2e brigade de la 5e division de l’Armée d'Italie | ||
Commandant de la subdivision de l’Allier | ||
Commandant la brigade d’infanterie du corps expéditionnaire de Syrie | ||
Commandant la subdivision de la Nièvre | ||
Mis à la disposition du gouverneur général de l’Algérie et commandant la subdivision de Médéa | ||
Général de division | Disponible | |
Commandant la 6e division militaire à Strasbourg | ||
Nommé commandant de la 1re division du 1er corps d’armée | ||
Commandant des 13e et 14e corps d'armée | ||
Commandant en chef de la 2e armée de la défense de Paris | ||
Élu député de la Nièvre | ||
Commande le camp de Cherbourg | ||
Commande le 4e corps de l’Armée de Versailles | ||
Disponible | ||
Commandant le 8e corps d'armée | ||
Membre du Comité de Défense | ||
Réunit à son commandement celui de la 19e division militaire territoriale | ||
Ne conserve que le commandement du 8e corps d’armée. | ||
Membre de la commission mixte des Travaux publics | ||
Admis dans la section de réserve | ||
Décédé à Versailles | ||
Guerre de 1870
Le général Ducrot, alors qu'il était prisonnier sur l'honneur de l'Empire allemand, s'échappe et obtient un commandement du gouvernement de la Défense nationale. Après guerre, s'indignant contre ce parjure, Otto von Bismarck rédige une circulaire flétrissant les autorités françaises qui autorisent des hommes ayant manqué à leur parole à servir de nouveau sous les drapeaux, circulaire qui rencontre un certain écho dans les chancelleries européennes, ainsi qu'au sein même du corps des officiers français[5].
Mise à la retraite
Les prises de position du général Ducrot en tant que député dans la question monarchique fait qu’il est admis dans la réserve de l’état-major général le alors que la loi du permettait son maintien en activité sans limite d’âge pour avoir rendu des services éminents et exercé avec distinction devant l’ennemi les fonctions de :
- Commandant en chef d’une armée composée de plusieurs corps d’armée (journée du 1er septembre à Sedan) combats devant Paris lors de la bataille de Champigny.
- Commandant en chef d’un corps d’armée composé de plusieurs divisions de différentes armées (1er corps de l’armée de Chalons du au , les 13e et 14e corps d’armée du au ).
Il ne bénéficiera pas de cette mesure et sera placé dans la réserve de l’état-major général comme tous les autres généraux. Le général Billot, ministre de la Guerre, indique que son avis n’a pas été suivi par le conseil des ministres de février 1882.
Décorations
- Décorations françaises
- Grand officier de la Légion d'honneur ()
- Médaille d'Italie
- Décorations étrangères
- Commandeur de l'ordre d'Isabelle-la-Catholique (1856)
- Grand-croix de l'ordre autrichien de la Couronne de fer ()
- Médaille de la Baltique.
Campagnes et blessures
Campagnes
Blessures
- Coup de feu au bras droit le (col de Mouzouia)
- Coup de feu à la cuisse gauche le
- Plaie superficielle à la nuque par éclat d’obus le à la bataille de Champigny.
Publications
- La Journée de Sedan avec le 1er corps de l'Armée de Chalon, Paris, Dentu, 1871
- Wissembourg, Paris, Dentu, 1873
- La Défense de Paris (1870-1871), Paris, Dentu, 1875
- Correspondance
- La Vie militaire du général Ducrot d'après sa correspondance (1839-1871) par ses enfants, Paris, Plon et Nourrit, 1895
- De l’État-major et des différentes armes - Paris, Henri Plon imprimeur en 1871.
Tableau
Il apparait dans le tableau panoramique La Bataille de Champigny (1882) peint par Édouard Detaille et Alphonse de Neuville (fragment 27. La Batterie blanche, peint par Detaille, lors de la découpe du tableau en 1892).
Sources
- Service historique de la Défense : dossier personnel du général Auguste-Alexandre Ducrot (7 Yd 1422)
- « Cote LH/829/6 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Les papiers personnels et militaires du général Ducrot sont conservés aux Archives nationales sous la cote 467AP[7].
- « Auguste Alexandre Ducrot », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Références
- « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-6sj5augg-rnq0pljg2qx5 »
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Journal des débats politiques et littéraires, 19 septembre 1870, page 3
- Paul de Loye, « - La belle carrière militaire du Général DUCROT (1817-1882) », Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, , p. 185-210
- Jasper Heinzen (trad. Emmanuel Roudault), « Une question d’honneur entre gentilshommes ? Les officiers français prisonniers et l’usage politique de la parole d’honneur pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871 », Revue d’histoire du XIXe siècle, , p. 107-122 (lire en ligne).
- Planche en noir et blanc inspirée d'un tableau d'Anton von Werner, tirée du livre de T.H. Lindner Der Krieg gegen Frankreich 1870-1871, nach einem Gemälde von
- Archives nationales
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- Site internet du Musée Adrien Mentienne à Bry-sur-Marne - mise en valeur des collections du musée, notamment, celle relative à la Bataille de Champigny, menée par Auguste-Alexandre Ducrot.
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