Auguste-Joseph Desarnod

Auguste-Joseph Desarnod ou Desarnot (en russe Август Осипович Дезарно), né en 1788, en France et mort le 15 avril 1840 à Saint-Pétersbourg), est un peintre d'origine française, qui a passé l'essentiel de sa vie en Russie où il est mort. Il est parfois appelé « Desarnod l'Ancien », pour le distinguer de son fils, Desarnod le Jeune (1812-1850) qui porte le même nom et était aussi peintre.

Auguste-Joseph Desarnod, Cosaques poursuivant des soldats français en retraite lors de la bataille de Krasnoï : le soldat renversé par son cheval au premier plan est Desarnod.

Pour son fils, voir Auguste Joseph Desarnod (fils).

Auguste-Joseph Desarnod
Naissance

France
Décès
Nom dans la langue maternelle
Auguste-Joseph Desarnot
Autres noms
Auguste-Joseph Dasarnot, Desarnod l'Ancien
Nationalité
Activité
Peintre
Formation
Maître
Enfant

Biographie

Auguste-Joseph Desarnod est formé à l'École des beaux-arts de Paris, où il est l'élève d'Antoine-Jean Gros. En 1812, il s'engage dans la Grande Armée de Napoléon comme officier dans le 10e régiment de hussards, et participe à la Campagne de Russie ; il est capturé par les cosaques lors de la bataille de Krasnoï en novembre 1812.

Il reste prisonnier jusqu'en 1814 ; après sa libération, il s'installe en Russie, en acquiert la nationalité, s'y marie et se consacre à la peinture.

En 1815, il présente à l'Académie impériale des Beaux-Arts plusieurs de ses tableaux où il met en scène la cavalerie russe ; l'un d'entre eux représentant un cavalier russe poursuivant un carabinier français le fait remarquer [1]. Deux ans plus tard, en 1817, Desarnod présente d'autres tableaux pour obtenir le titre d'académicien, mais ses œuvres ne convainquent pas l'Académie. Il lui faut attendre 1827 pour recevoir ce titre d'académicien en présentant un tableau où il représente sa propre capture lors de la bataille de Krasnoï.

En 1829, il accompagne les troupes de Hans Karl von Diebitsch en Turquie pendant la guerre russo-turque de 1828-1829 et est décoré à son retour de l'ordre de Saint-Vladimir. Les dessins et esquisses qu'il a réalisés lors de cette campagne sont, avec l'aide de C. Sayger, bibliothécaire du tsar Nicolas Ier, édités à Paris chez Engelmann dans un album de 51 lithographies : Album d'un voyage en Turquie fait par ordre de Sa Majesté l'Empereur Nicolas Ier en 1829 et 1830 [2].

Durant toute sa carrière en Russie, il reçoit le patronage des empereurs Alexandre Ier et Nicolas Ier, ainsi que du grand-duc Michel Pavlovitch de Russie ; il peint de nombreux tableaux à sujets militaire ou représentant les uniformes portés par les divers régiments russes.

Son fils Auguste Joseph Desarnod dit « Desarnod Jeune » sera aussi un peintre et un photographe.

Il meurt à Saint-Pétersbourg le 15 avril 1840.

Collection publiques

  • Cosaques poursuivant des soldats français en retraite lors de la bataille de Krasnoï, Saint-Pétersbourg, Musée de l'Ermitage
  • Bataille de Borodino (raid de la cavalerie russe, sous la direction du général Fiodor Petrovitch Ouvarov, derrière la première ligne des troupes de Napoléon Ier), Saint-Pétersbourg, Musée de l'Ermitage

Galerie 

Notes et références

Notes
  1. « Parmi les ouvrages des artistes externes, les suivans ont particulièrement attiré l'attention des connoisseurs ... Un officier des chevaliers-gardes russes, poursuivant un carabinier français, tableau de M. Desarno », Extrait du supplément de la Gazette de St.-Pétersbourg, sur l'exposition à l'Académie impériale des Beaux-Arts, Le Conservateur impartial, n° 75, septembre 1815.
  2. (en) « Album d'un voyage en Turquie », sur World Cat (consulté le ).
Bibliographie
  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Auguste-Joseph Desarnod » (voir la liste des auteurs).
  • (de) Bénézit, « Auguste Joseph Desarnod », dans Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Paris, Gründ, , vol. 4, p. 470
  • (de) Natalja A. Tjurina, « Desarnod, Auguste Joseph », dans Allgemeines Künstlerlexikon. Die Bildenden Künstler aller Zeiten und Völker, Munich, Saur, , vol. 26, p. 311

Liens externes

  • Portail de la peinture
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.