Auguste Cador

Issue d'une famille industrielle carolorégienne[1], architecte de la ville de Charleroi de 1854 à 1873[2], il joue un rôle important dans l'évolution urbanistique de Charleroi[1]. Son œuvre s'inscrit dans le courant éclectique[2].

En 1862, il présente un projet d'agrandissement de la ville qui vise un double objectif : offrir des logements à une population en pleine croissance et développer des activités industrielles sur le territoire même de la ville. Faute d'agrément, le plan ne sera pas concrétisé[3]. Il présente un second plan en 1872[2].

En 1860, il construit la maison communale de Seneffe[2].

Il restaure la façade de l'église Saint-Christophe en 1863[4]. En 1869, il entreprend une restauration, mêlée d'esprit néo-médiéval, du château de Fontaine-l'Évêque[5].

Convaincu de l'importance des espaces verts en ville[1], il conçoit un parc communal en collaboration avec le paysagiste Duquesne[6]. L'amputation d'un tiers de la surface originelle du parc par le pouvoir communal est probablement la cause de sa démission comme architecte de la ville en 1873[1].

Après avoir quitté l'administration, Cador connait sa période la plus productive. Il faut construire à Dampremy une maison néo-gothique pour la fille, Marie, et son époux Gustave Desgain, maître verrier[7].

En 1874, il restaure l'église Saint-Martin de Marcinelle dont il transforme certains éléments[8]. Il érige l'église Saint-Éloi à Charleroi nord en 1875[1], puis le collège des Jésuites et l'abattoir[1].

En 1882, il construit, au boulevard Central (actuellement boulevard Devreux) un hôtel de maître pour l'avocat Paul François[9].

En 1885, il réalise le premier théâtre en dur de la ville, l'Eden-Théâtre[10]^,[11].

Son fils, Auguste, né en 1865, est également architecte[2].

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  Maison communale de Seneffe.
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  Maison « Desgain » à Dampremy.
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  Église Saint-Éloi (1875).
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  Maison construite en 1882 pour Paul François, actuellement « maison Georges Lemaître ».
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  Eden, 1885.

• Ressource relative au spectacle :
  • (mul) European Theatre Architecture
• Ressource relative aux beaux-arts :
  • (de + en) Artists of the World Online

• Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. XX : Wallonie, Hainaut, Arrondissement de Charleroi, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, 1994, 602 p. (ISBN 978-2-87009-588-1, présentation en ligne).
• Anne-Catherine Bioul, Alain Dauchot et Jean Alexandre Pouleur, Charleroi, ville d'architectures : Du Temps des Forteresses aux Années Folles 1666-1940, Bruxelles, Atelier Ledoux, Espace Environnement, 1992, 104 p..
• Anne-Catherine Bioul et Anne Van Loo (dir.), « Cador, Auguste », dans Dictionnaire de l'architecture en Belgique de 1830 à nos jours, Anvers, Fonds Mercator, 2003, p. 191.
• Anne-Catherine Bioul, Vivre aujourd'hui dans un intérieur d'autrefois, à Charleroi, Namur, Ministère de la Région wallonne, coll. « Études et documents / Monuments et sites », 2004, 245 p. (ISBN 978-2-87401-171-9).
• Anne-Catherine Bioul et Michel Mairiaux, « Cador, j'adore » : De Fontaine-l’Evêque à Charleroi. Sur les traces d’un grand architecte régional du 19e siècle (catalogue d'exposition), 2016, 50 p. (lire en ligne [PDF]).
• Anne-Catherine Bioul, Carine Gouvienne (dir.), Christian Joosten (dir.) et Marie Wautelet, Auguste Cador : Voir Charleroi devenir grande et belle, Jamioulx, ACACIA, coll. « Archives Charleroi », 2017, 120 p. (ISBN 978-2-930866-02-4).
• Maurice Culot et Lola Pirlet, Charleroi d'Arthur Rimbaud à Jean Nouvel : 150 ans d'imaginaire urbain, Bruxelles, Archives d'architecture moderne, 2015, 382 p. (ISBN 978-2-87143-302-6).

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