Auguste Convers
Auguste Convers (Lyon 2e, -Grasse, ) est un facteur d'orgues français, successeur de Charles Mutin. Il dirige pendant quelques années la manufacture d'orgues Cavaillé-Coll.
Surnom | titou |
---|---|
Nom de naissance | Auguste Claude Marie Charles Convers |
Naissance |
Lyon 2e |
Décès |
Grasse |
Activité principale | Facteur d'orgue |
Activités annexes | architecte et peintre |
Conjoint | Jeanne |
Descendants | pas de descendants |
Biographie
Auguste Convers naît le dans le 2e arrondissement de Lyon[1]. Son père Antoine Auguste est organiste et professeur au Conservatoire de Lyon.
La direction de la manufacture Cavaillé-Coll
En 1924, il prend la succession de Charles Mutin à la tête de la manufacture Cavaillé-Coll[Note 1]. En 1925, l'orgue de l'Opéra de Paris est inondé par une fuite dans la colonne d’eau du secours d’incendie qui le met hors service. Auguste Convers dirige la réparation et pratique quelques modifications, notamment le remplacement de la soufflerie manuelle par un ventilateur électrique[2].
La transmission électriques des orgues de séries d'Auguste Convers est jugée peu fiable par une partie de la clientèle. En 1928 Auguste Convers dépose le bilan de la manufacture Cavaillé-Coll. Il crée une nouvelle entreprise de facture d'orgues en 1930.
Un innovateur
Auguste Convers innove en développant les jeux de mutations dans les années 1920 ce qui provoque l'incompréhension d'organistes et de curés. Ce n'est qu'à partir des années 1930 que cette innovation s'impose peu à peu[3].
Auguste Convers a diffusé en France le modèle d'UNIT organ (Système unit), le système Haskell pour les basses de Gambe venu de la facture d'orgue américaine (William Haskell) et le « Vibrato-Voix céleste », système de son invention permettant d'imiter les battements de la Voix céleste[4].
Principales orgues construites ou restaurées
Il construit où restaure un certain nombre d'orgues dont :
- l'orgue de tribune de l'église Saint-Martin de Bichancourt (Aisne) ;
- l'orgue de tribune de l'église Saint-Denis du Nouvion-en-Thiérache (Aisne) ;
- l'orgue de tribune d'une galerie marchande parisienne. Démonté en 1938, stocké dans la cathédrale Notre-Dame de Noyon (Oise), puis transféré dans le temple protestant d'Amiens (Somme), en 1988 ;
- l'orgue de l'église Saint-Ouen de Saint-Ouen-l'Aumône (Val-d'Oise), en 1925 ; orgues démontées et remontées dans l'église Saint-Georges de Belloy-en-France (Val-d'Oise) en 2012[3] ;
- l'orgue de chœur de la Cathédrale Saint-Charles-Borromée de Saint-Étienne (Loire) vers 1930 (deux claviers - 11 jeux - transmission électro-pneumatique).
Il construit également des orgues de cinéma comme celui du Pathé Palace de Marseille, en 1929, qui a été à l'époque, selon la revue Musique et instruments, le plus grand orgue de cinéma de France[5].
Notes et références
Notes
- Qui prit le nom de manufacture Convers-Cavaillé-Coll.
Références
- Archives de Lyon 2e, acte de naissance no 2344 année 1884 (avec mention marginale de décès)
- http://www.euskonews.com/0609zbk/gaia60901fr.html
- « Saint-Ouen ancien », sur Les orgues du Val d'Oise (consulté le ).
- « Les orgues Cavaillé-Coll dans le Val d'Oise », sur Les orgues du Val d'Oise (consulté le ).
- Meusy, Jean-Jacques, « Lorsque l’orgue s’invita au cinéma », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze. Revue de l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, Association française de recherche sur l’histoire du cinéma (AFRHC), no 38, (ISBN 2-913758-35-5, ISSN 0769-0959, lire en ligne, consulté le ).
Articles connexes
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