Auguste Pichon
Pierre-Auguste Pichon, né à Sorèze le et mort à Paris le [1], est un peintre néoclassique français, élève et collaborateur de Jean-Auguste-Dominique Ingres.
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Biographie
Pierre-Auguste Pichon fut élève de Joseph Roques à Toulouse, puis d'Ingres à Paris, dont il devient le plus précieux collaborateur. À partir de sa première exposition au Salon de 1835, Pichon acquiert une réelle notoriété dans le domaine du portrait. Ingres, qui le tient en grande estime, l'associe à ses travaux : les portraits du duc d'Orléans, les figures allégoriques de l'Hôtel de ville de Paris, la décoration du château de Dampierre, la copie de la Jeanne d'Arc pour l'Hôtel de ville d'Orléans, l'Autoportrait à l'âge de soixante-dix-huit ans offert au musée des Offices de Florence, etc.
Dans les années 1840, il devient le principal collaborateur d'Ingres pour les portraits. Il travaille sur le portrait du duc d'Orléans peint en 1842 et les différentes versions exécutées après sa mort. Ingres lui confie également les répliques que la famille royale lui commande. À la même époque, on lui doit les portraits du jurisconsulte François-André Isambert et de son épouse. Quelques années plus tard, il peignit Adèle et Jean-Baptiste Gèze, alors propriétaires de l'hôtel d'Assézat, à Toulouse, où leurs portraits sont exposés à l'entrée de la salle Clémence Isaure.[2]
Pichon reçoit aussi, sur la recommandation d'Ingres de nombreuses commandes de tableaux pour orner des églises et édifices de Paris (Palais du Luxembourg, églises Saint-Sulpice, Saint-Eustache, Saint-Séverin) et de province, notamment le Saint-Judicaël commandé en 1847 par le roi Louis-Philippe pour l'église du château de Carheil, propriété du prince de Joinville.
Avec Hippolyte Flandrin et Théodore Chassériau, il compte parmi les rénovateurs de la peinture religieuse en France, comme l'a analysé Bruno Foucart.
Pichon lui-même nous dit qu'il avait collaboré à l'Autoportrait d'Ingres âgé de soixante-dix-huit ans conservé au musée des Offices à Florence. Le , il écrivait au directeur des Beaux-Arts : « Je viens d'apprendre que vous aviez décidé de faire exécuter pour le musée de Versailles divers portraits d'hommes illustres contemporains. Je sollicite de votre bienveillance d'être chargé de celui de mon maître et ami Ingres dont j'ai été le collaborateur pendant bien des années, notamment pour son portrait qu'il a offert jadis au musée de Florence. Je crois sans amour-propre, que personne mieux que moi n'est en mesure de reproduire les traits du grand maître… »[3].
Peintures murales
- Église Saint-Eustache, chapelle Sainte-Geneviève entre 1851 et 1855
- Église Saint-Séverin, Le pape Saint-Clément envoyant des missionnaires ans les Gaules, chapelle Saint-Michel ou des Saints-Anges, en 1859
- Église Saint-Sulpice, chapelle Saint-Charles Borroméeen 1867
Notes et références
- « Pierre-Auguste Pichon (1805-1900) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « Une donation importante de la famille Gèze. | Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse », sur www.academie-sciences-lettres-toulouse.fr (consulté le )
- Archives Nationales F21 246
Bibliographie
- Geneviève Lacambre et Jean Lacambre, Pierre-Auguste Pichon, élève d'Ingres, Montauban, Bulletin du musée Ingres n°28, , p. 23-29
- Annie Merle, L'Ecole de Toulouse, Biarritz, Atlantica, (ISBN 9782758803362)
- Bruno Foucart, Le renouveau de la peinture religieuse en France (1800-1860), Paris, Arthéna, , p. 224 (ISBN 9782903239077)
- Christophe Charle et Daniel Roche, Capitales culturelles, capitales symboliques : Paris et les expériences européennes, XVIIIe-XXe siècles, vol. 63, Paris, Publications de la Sorbonne, , p. 222 (ISBN 9782859444372)
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