Auguste Regnaud de Saint-Jean d'Angély
Auguste Regnaud de Saint-Jean d'Angély, né à Paris le et mort à Nice le , est un maréchal de France.
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Ministre de la Guerre | |
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Député de la Charente-Maritime | |
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Maréchal de France (depuis ) |
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Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 6d 58)[1] |
Biographie
Premier Empire
Auguste Michel Étienne Regnaud de Saint-Jean d'Angély[2] est le fils de Michel Regnaud de Saint-Jean d'Angély et de Marie-Louise Chenié, une actrice, qui mourut peu de jours après lui avoir donné naissance. Il entre au prytanée de Saint-Cyr, puis en 1811 à l'école militaire de Saint-Germain, qu'il quitte en 1812 pour aller rejoindre en Russie le 8e régiment de hussards, en qualité de sous-lieutenant. Il se distingue en diverses rencontres, principalement dans la campagne de Saxe. Après l'affaire de Dublen, le 10 octobre 1813, il est nommé lieutenant et, le 4 décembre, membre de la Légion d'honneur.
Le 8e de hussards ayant été à peu près anéanti dans la journée de Leipzig, Regnaud est attaché, en qualité d’aide de camp, au général Corbineau, lui-même aide de camp de l'empereur. Il fait, à l'état-major impérial, la campagne de 1814, pendant laquelle il est promu au grade de capitaine pour sa conduite dans le combat qui a lieu sous les murs de Reims. Il sert à ce grade pendant la première année de la Restauration dans le 1er régiment de hussards.
À son retour de l'île d’Elbe, l'empereur attache le jeune capitaine à sa personne comme officier d'ordonnance, et l'élève au grade de chef d'escadron dans la journée de Waterloo.
Restauration
Licencié avec ses frères d'armes, Regnaud quitte l'armée et la France, et rejoint son père, victime de la réaction. Plus tard, il revient à Paris pour solliciter sa radiation de la liste de proscription, qu'il obtient après d'incessantes démarches ; mais il est trop tard. À peine le comte Regnaud de Saint-Jean-d'Angely a-t-il revu la capitale qu'il succombe à toutes ses émotions.
Rayé des contrôles de l'armée, le jeune comte Regnaud vit retiré à la campagne jusqu'en 1825, époque à laquelle il part pour la Grèce dont l'indépendance était à la veille de succomber sous les armes d'Ibrahim Pacha. Sous les ordres du colonel Fabvier qui est chargé d'organiser une armée grecque régulière, à l'européenne, Regnaud commande le corps de cavalerie nouvellement créé jusqu’à la fin de 1826.
Rentré en France à cette époque, Regnaud, en 1828, suit comme volontaire l'expédition de Morée du général Maison.
Monarchie de Juillet
À la révolution de Juillet, Regnaud est exceptionnellement reconnu dans son grade. Il est nommé lieutenant-colonel au 1er de chasseurs, devenu ensuite 1er de lanciers, corps dont il est nommé colonel en 1832, quelques mois après avoir été fait officier de la Légion d'honneur le . Il est fait commandeur le .
Seconde République
Sous la Seconde République, il est nommé général de brigade, puis général de division le . Il est ensuite représentant du peuple à l'Assemblée législative, grand-officier de la Légion d'honneur le 12 juillet 1849 ; il commande la 1re division du corps expéditionnaire de la Méditerranée en 1849.
Il devient brièvement ministre de la Guerre du au dans le gouvernement Hautpoul.
Le 21 juillet 1851, il épouse Anne Angélique Ruby (1807-1890), à Daubeuf-Serville (76).
Second Empire
Il devient grand-croix de la Légion d'honneur par décret du 28 décembre 1855. Il se distingue particulièrement lors de la campagne d'Italie de 1859, bien que la postérité n'ait retenu que Mac Mahon. À la bataille de Magenta, pour permettre une manœuvre hasardeuse de Mac Mahon, Regnaud doit faire face durant plus d'une journée à des forces bien supérieures. Lorsque Mac Mahon arrive en force, il récolte les fruits de la pugnacité de Regnaud.
L'empereur le fait maréchal de France le [3].
Décorations
Décorations françaises
- Grand Officier de l'Ordre national de la Légion d'honneur
Décorations étrangères
- Chevalier de l'Ordre suprême de la Très Sainte Annonciade
- - 1859
- Chevalier Grand-Croix de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
- - 1859
Armoiries
Figure | Blasonnement |
D'azur chargé en abîme d'un coq d'argent ayant la patte droite posée sur un 4 de sable, surmonté en chef d'une étoile d'argent ; bordure componée d'or et de sable de seize pièces.[4],[5],[6] |
Notes et références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Il arrive que l'on trouve la forme simplifiée de son nom « Regnaud d'Angély » ou « Regnaud ».
- Source : Dictionnaire des maréchaux de France.
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
- « Source : Armorial de l'Empire français - par M. Alcide Georgel - 1870. L'Institut, L'Université, Les Écoles publiques. Texte téléchargé depuis le site de la Bibliothèque Nationale de France. »
- Nicolas Roret, Nouveau manuel complet du blason ou code héraldique, archéologique et historique : avec un armorial de l'Empire, une généalogie de la dynastie impériale des Bonaparte jusqu'à nos jours, etc..., Encyclopédie Roret, , 340 p. (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- « Auguste Regnaud de Saint-Jean d'Angély », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- « Auguste Regnaud de Saint-Jean d'Angély », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- « Cote LH/2284/50 », base Léonore, ministère français de la Culture
Liens externes
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