Augustin Alphonse Marty

Augustin-Alphonse Marty à Conques (Aveyron), mort le à Rodez (Aveyron), à l’âge de 78 ans, était un haut fonctionnaire, inspecteur général des PTT, réformateur de la Poste aux Armées.

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Augustin-Alphonse Marty
payeur général des armées (1915)
Naissance
Conques
Décès (à 78 ans)
Rodez
Pays de résidence France
Profession
inspecteur général des PTT

Biographie familiale[1]

Père : Augustin Marty, né le 25 juillet 1818 à Saint-Cyprien-sur-Dourdou ancien militaire de la conquête de l'Algérie, blessé au bras droit il est nommé Facteur rural à Conques , mort le 22 février 1903 à Conques à l’âge de 84 ans.

Mère : Marie-Hortense Cadrieu, née le 28 novembre 1824 à Saint-Parthem, morte le 20 septembre 1898 à Conques à l’âge de 73 ans

Ils eurent 8 enfants. Les 6 garçons furent fonctionnaires ou militaire. Augustin Alphonse est le sixième enfant.

Carrière dans l'administration

Augustin Alphonse Marty commence à 18 ans une carrière aux PTT comme "surnuméraire" à Blois en 1880. Il est affecté successivement à Beauvais, Bordeaux, Paris et Rouen.

En 1889 a intégré par concours la deuxième promotion de l'École professionnelle supérieure des postes et télégraphes[2]

Cette école deviendra en 1938 l'ENSPTT.

Il sort deuxième de sa promotion en 1891 ce qui lui permet d'occuper divers postes de responsabilité aux PTT. Sa carrière se déroule pour l'essentiel à Paris où il occupe des postes de direction au service postal, au matériel et au cabinet du ministre. En 1906, il est promu inspecteur général des PTT, le plus haut grade de cette administration Le 2 septembre 1914, il est nommé "ordonnateur secondaire du ministère du Commerce, de l’Industrie, des Postes et des Télégraphes", devenant le patron des Postes du camp retranché de Paris.

De 1919 à 1921, il est chargé des affaires des PTT au sein du commissariat général pour la réintégration de l’Alsace-Lorraine au sein de la République française dirigé par Alexandre Millerand : il y traite du statut des agents des PTT alsaciens-lorrains.

Deux ans avant sa retraite (1924), il publie ses mémoires professionnels et militaires détaillant sa réforme [Marty, A.-A., La Poste militaire en France (campagne 1914-1919), Paris, Eyrolles, 1922, 138 p.]. Cette même année de 1922, Il fait paraître dans la revue des Annales des PTT un article sur le désenclavement des campagnes par l'automobile introduite dans le service postal : il préfigure le service de la Poste automobile rurale qui fonctionnera en France du milieu des années 1920 aux années 1970.

La réforme de la Poste aux armées

Alors que la guerre en aout 1914, le sujet de l'acheminement du courrier entre l'arrière et le front devient problématique avant la fin de l'été. Marty, qui s'est fait remarquer par sa pensée réformatrice, est extrait de l'administration civile en novembre pour être nommé payeur général des armées[4] auprès du grand quartier général et de Jules Joffre. Il est à la tête d'une inspection générale technique de la Poste aux armées, qu'il est chargé de réorganiser. Ce service créé par Louvois au XVIIe siècle était peu efficace, malgré une réforme opérée pendant le premier Empire. Le programme de la réforme est large. Augustin-Alphonse Marty sépare le traitement des lettres et paquets-poste depuis Paris vers le front à partir de deux sites (Paris-Louvre pour les lettres et Paris-Conservatoire, son annexe, pour les paquets), réorganise les modes d’acheminement dont celui des colis postaux (différents des paquets), introduit davantage de postiers dans la filière militaire, et met en application les décisions tarifaires facilitant les échanges de courrier. Il crée surtout les secteurs postaux[5] dès le début de décembre qui sont une nouvelle forme d’adressage, indépendante des localisations géographiques des armées. Ce système a le double avantage de préserver le nécessaire secret militaire et de s'adapter aux déplacement des troupes en campagne. La correspondance entre secteurs postaux et localisation géographique est géré de façon unique et centralisée à l’hôtel des Postes de Paris, l'efficacité du tri du courrier et des colis en est améliorée. Ces réformes ont permis de traiter un considérable trafic postal jamais connu jusque-là.


Distinctions

23 janvier 1906 : chevalier de la Légion d'Honneur

6 juin 1913 : officier de la Légion d'Honneur

8 février 1919 : croix de guerre avec étoile de vermeil ; "organisateur de premier ordre qui, depuis novembre 1914, a su à force de volonté et grâce à son expérience technique, assurer dans les conditions les plus difficiles, le fonctionnement d’un service particulièrement compliqué et important. A contribué de ce fait pour une large part à soutenir le moral des troupes pendant plus de 4 ans de guerre".

8 novembre 1920 : commandeur de la Légion d'Honneur

Évènement

Le 10 novembre 2017, La Poste émet un timbre en hommage à Augustin-Alphonse Marty[6].

Liens internes

Liens externes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Augustin Alphonse Marty, La poste militaire en France (Campagne 1914-1919), Paris, Léon Eyrolles, , 128 p..
  • Sébastien RICHEZ, Un postier dans la Grande Guerre. Augustin-Alphonse MARTY (1862-1940), réformateur de la Poste militaire, Comité pour l’histoire de La Poste, .

Références

  1. Michel Roussel, « Arbre généalogique d'Augustin Alphonse Marty » [html], sur Geneanet (consulté le ).
  2. Décret du 29 mars 1888 portant création de l'École professionnelle supérieure des postes et télégraphes
  3. Sébastien Richez, « Une Poste dans la guerre : la Poste aux armées » [html], sur Mission centenaire 14-18 (consulté le ).
  4. https://www.economie.gouv.fr/files/directions_services/caef/Documents/Archives/aef/pages/06/06-03.html
  5. Décret du 6 novembre 1914 portant création des sections militaires postales
  6. « Augustin-Alphonse Marty (1862-1940) » [html], sur Fédération Française des Associations Philatéliques (FFAP) (consulté le )
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