Augustin Morvan
Augustin Marie Morvan, à Lannilis et mort le à Lannilis, est un médecin et homme politique français, maire de Lannilis, député du Finistère. Auteur d'un mémoire sur le myxœdème de la Basse-Bretagne, ou maladie de Morvan, il a attaché son nom à plusieurs découvertes scientifiques et médicales. Il était le grand-père d'Édith Follet, célèbre illustratrice et deuxième épouse de l'écrivain Louis-Ferdinand Céline.
Augustin Morvan | |
Fonctions | |
---|---|
Député | |
– | |
Groupe politique | Gauche républicaine |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lannilis, Finistère |
Date de décès | |
Lieu de décès | Lannilis, Finistère |
Profession | Médecin (thèse soutenue à 28 ans) |
Biographie
Fils de Jean-Marie Morvan et de Louise Marie Prudence Floch, cultivateurs à Lannilis, élevé dans une famille de huit enfants, après ses études primaires et secondaires au collège de Lesneven (Finistère), il commence ses études de médecine à l'École de médecine de la Marine à Brest, avant de les poursuivre à la Faculté de médecine de Paris. Reçu comme interne aux hôpitaux de Paris, il présente une thèse inaugurale consacrée à l'anévrisme variqueux[1]. Il est alors dans le service de Nelaton, chirurgien de l'Empereur. Bien que s'étant créé des relations et en dépit de l'attrait de Paris, il préfère s'installer en Basse-Bretagne. Après avoir hésité à ouvrir un cabinet à Brest, il préfère s'installer chez lui, à Lannilis. C'est alors un bourg de 3 000 habitants, à la campagne environnante très peuplée.
Il mènera une carrière politique et une carrière médicale, sur un double front. Élu maire de Lannilis, en 1857, puis conseiller général et député à l'assemblée législative, en 1871, il est à l'origine de la loi sur la protection de l'enfance malheureuse, dite loi Morvan-Roussel, et d'une loi sur l'assistance publique obligatoire. Il soigne gratuitement, durant toute la durée de son mandat parlementaire. Bravant l'opinion de l'époque, il se penche sur le cas des filles-mères, inaugurant une approche nouvelle de la question. Il se retira ensuite de la vie politique locale.
Augustin Morvan œuvra énormément à l'hygiène en matière opératoire. Il publia de nombreux articles dans la Gazette hebdomadaire de médecine et de chirurgie. Il rédigea des travaux, tirés d'observation, sur la parésie analgésique, sur la chorée fibrillaire, etc. Son œuvre scientifique a été dense. Il est nommé correspondant de l'Académie de médecine de Paris, à la 10e division.
Il continue d'exercer la médecine, jusqu'à la fin de sa vie. Il s'éteint le , à l'âge de 78 ans.
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur (15 aout 1868)[2]
Hommages
En 1945, l'hôpital Augustin-Morvan de Brest reconstruit porte son nom.
Une plaque commémorative est apposée sur le fronton de sa maison de Lannilis (toujours debout), sur décision du conseil municipal en .
Notes et références
- Notice dans le catalogue du Sudoc
- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- « Augustin Morvan », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Biographie d'Augustin Morvan, sur le site du Centre hospitalier Charcot
- Auguste Morvan sur le site de l'Assemblée nationale
- Portail de la médecine
- Portail de la politique française