Azali Assoumani
Azali Assoumani, né le à Mitsoudjé, est un officier et homme d'État comorien. Il accède au pouvoir et devient chef de l'État lors d'un coup d'État, le , avant d'être élu président de l'Union des Comores en 2002, 2016 et 2019.
Azali Assoumani غزالي عثماني | ||
Azali Assoumani en 2018. | ||
Fonctions | ||
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Président de l'Union des Comores | ||
En fonction depuis le (3 ans et 5 mois) |
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Élection | 24 mars 2019 | |
Prédécesseur | Moustadroine Abdou (intérim) Lui-même |
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– (2 ans, 8 mois et 18 jours) |
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Élection | 11 mai 2016 | |
Vice-président | Djaffar Ahmed Saïd | |
Prédécesseur | Ikililou Dhoinine | |
Successeur | Moustadroine Abdou (intérim) Lui-même |
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– (4 ans) |
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Élection | 14 avril 2002 | |
Prédécesseur | Hamadi Madi Boléro (intérim) Lui-même (président du Comité d'État) |
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Successeur | Ahmed Abdallah Mohamed Sambi | |
Président du Comité d'État de l'Union des Comores (chef de l'État) | ||
– (2 ans, 8 mois et 22 jours) |
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Premier ministre | Bianrifi Tarmidi Hamada Madi |
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Prédécesseur | Tadjidine ben Saïd Massounde (président de la République, intérim) Mohamed Taki Abdoulkarim (président de la République) |
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Successeur | Hamadi Madi Boléro (président, intérim) Lui-même (président) |
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Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Mitsoudjé, Grande Comore (Comores) | |
Nationalité | Comorienne | |
Parti politique | CRC | |
Conjoint | Ambari Assoumani | |
Profession | Officier supérieur | |
Religion | Islam | |
Résidence | Palais de Beit-Salam | |
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Présidents de l'Union des Comores | ||
Biographie
Le colonel Azali prend le pouvoir après avoir renversé le président par intérim Tadjidine ben Saïd Massounde. Les militaires expliquent leur intervention dans la vie politique pour des raisons d'intégrité territoriale puisque le président Massounde négociait avec les représentants de l'île d'Anjouan, une des quatre îles qui forment l'Union des Comores, une autonomie plus grande, voire l'indépendance. Cependant, une dernière conférence à Antananarivo avait permis de dessiner un consensus entre les trois îles, même si Anjouan tardait à entériner ces accords.
Le , il fait adopter par référendum une nouvelle constitution. Celle-ci instaure une présidence tournante et accorde une large autonomie aux îles de l'archipel dotées chacune d'une loi fondamentale, d'un drapeau et d'un exécutif. La république fédérale islamique des Comores devient l'Union des Comores et le drapeau perd les références religieuses et devient multicolore.
Alors que des élections sont annoncées pour 2002, des heurts plus ou moins violents avec l'opposition ont lieu[1]. Certaines arrestations arbitraires semblent avoir lieu[1]. Souhaitant se présenter à la présidentielle, Assoumani, d'après les termes de la Constitution comorienne doit se démettre de son mandat de président et laisse la place à Hamadi Madi Boléro le . Le colonel Azali gagne avec 75 % des voix l’élection présidentielle multipartite du et accède au poste de président de l'Union le .
Sa présidence est marquée par un conflit de compétences, une situation de blocage des institutions née du refus du président de l'Union de procéder au transfert des compétences vers les entités autonomes comme le prévoit la constitution de l'Union.
La Constitution de l'Union des Comores stipule que le chef de l'État doit être issu d'une île différente de celle de son prédécesseur. Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, originaire de l'île d'Anjouan, succède au président Assoumani le .
Azali Assoumani se porte de nouveau candidat à la présidence de l'Union lors du scrutin de 2016. Au premier tour, le , il arrive troisième des suffrages avec 14,96 %[2] avant d'être élu président de l'Union au second tour le avec 40,98 % des suffrages[3]. Cependant, des recours ont été déposés par Azali Assoumani et son concurrent Mohamed Ali Soilihi[4] en raison de dysfonctionnements, soupçons de tentatives de fraudes rencontrées au deuxième tour. Il est demandé l'annulation de la plupart des bureaux de vote sur l'ensemble de l'île d'Anjouan. De ce fait, un troisième tour a eu lieu le . Le , la Cour constitutionnelle proclame la victoire d'Azali Assoumani avec 41,43 % des suffrages[5]. Il succède à ikililou Dhoinine le 26 mai 2016. Il est élu pour 5 ans avec, à ses côtés comme premier vice-président, Djaffar Ahmed Said, ancien procureur général puis directeur général des affaires judiciaires ; les deux autres vice-présidents sont Moustadroine Aboudou (Anjouan) et Abdallah Said Sarouma (Mohéli).
Il est accusé par ses opposants d'avoir modifié la constitution pour se maintenir au pouvoir jusqu'en 2029. Par ailleurs, la fermeture de la Cour constitutionnelle et de la Cour anticorruption ont conduit l'Union européenne à suspendre totalement sa coopération avec les Comores[6].
Le 13 février 2019, Assoumani quitte ses fonctions en vue de participer à l'élection présidentielle du 24 mars[7]. Il est élu dès le premier tour[8]. Il reprend ses fonctions le 3 avril 2019[9].
En Mai 2022, Azali Assoumani reçoit la Distinction Continentale du Trophée de l’Africanité par l'ambassade du Maroc aux Comores.[10].
Diplomatie
En 2022, sur invitation de son homologue Paul Biya, Assoumani assiste à l'ouverture de la Coupe d'Afrique des nations de football 2021 au Stade de football d'Olembe à Yaoundé au Cameroun[11].
Voir aussi
Liens externes
- Binty Mady, « La crise comorienne et le droit », RJOI, no 2, 2001-2002, p. 7 (lire en ligne)
Articles connexes
Notes
- « Comores, Couvre la période allant de janvier à décembre 2002 », Amnesty International
- « Présidentielle aux comores: les qualifiés au second tour connus », sur rfi.fr,
- « Comores : L'ex putschiste Azali Assoumani élu président », sur bfmtv.com,
- « Comores: Mohamed Ali Soilihi et Azali Assoumani ont déposé des recours », sur rfi.fr,
- « Comores : Azali Assoumani élu nouveau président », sur rfi.fr,
- Azali Assoumani, interviewé par Tanguy Berthemet, « Azali Assoumani : "Les Comoriens ne seront jamais illégaux à Mayotte !" », Le Figaro, 17-18 novembre 2018, p. 18.
- « L'actualité régionale 14 Février - Mayotte la 1ère », sur Mayotte la 1ère (consulté le )
- « Elections aux Comores : Azali Assoumani est élu dès le premier tour avec 60,7% - Mayotte la 1ère », sur Mayotte la 1ère (consulté le )
- « Comores: sitôt réélu, le président reprend ses fonctions sans attendre son investiture », sur TV5 Monde (consulté le )
- « Le Président des Comores Azali Assoumani reçoit la Distinction Continentale du Trophée de l’Africanité », sur Financial Afrik (consulté le )
- Grégoire Djarmaila, « Le président comorien, témoin de l'histoire », quotidien, , p. 4
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