Béguinage Saint-Alexis de Termonde
Le béguinage Saint-Alexis (Sint-Alexiusbegijnhof en néerlandais) est un béguinage situé à Termonde dans la province de Flandre-Orientale en Belgique et qui fut fondé à la fin du XIIIe siècle.
Béguinage Saint-Alexis de Termonde | |||
L'église du béguinage (néo-gothique) | |||
Présentation | |||
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Nom local | Sint-Alexiusbegijnhof | ||
Type | Béguinage | ||
Début de la construction | XVIIe siècle | ||
Fin des travaux | XVIIIe siècle | ||
Protection | classé comme monument historique depuis 1971 ; classé comme site historique et culturel depuis 1942. |
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Géographie | |||
Pays | Belgique | ||
Région | Région flamande | ||
Province | Province de Flandre-Orientale | ||
Ville | Termonde | ||
Coordonnées | 51° 01′ 37″ nord, 4° 05′ 49″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : Flandre-Orientale
Géolocalisation sur la carte : Belgique
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Ce béguinage constitué d'une plaine entourée de 61 maisons date de 1288.
Localisation
Le béguinage Saint-Alexis se situe dans la partie sud du centre-ville de Termonde, nettement plus au sud que l'église Notre-Dame, la Grand-Place et l'Hôtel de ville.
Il se dresse à l'ouest de l'église Saint-Gilles, aux numéros 36-38 de la rue de Bruxelles (Brusselsestraat) d'où part une petite ruelle qui donne accès au béguinage[1].
Il forme un triangle bordé par la rue de Bruxelles à l'est, la rue Saint-Roch au nord, l'avenue du Béguinage à l'ouest et la rue du Moulin au sud.
Historique
L'actuel béguinage Saint-Alexis est le deuxième béguinage de Termonde. Le premier béguinage date du deuxième quart du XIIIe siècle et était situé près de l'ancien hôpital de Saint-Gilles dans une zone très marécageuse[2],[3],[1].
En 1288, les béguines reçoivent l'autorisation de s'installer à l'endroit actuel dans la partie sud de la ville et d'y construire une chapelle[2],[1].
Pendant les guerres de religion, entre 1578 en 1584, les béguines doivent quitter le béguinage : l'église est incendiée et de nombreuses maisons sont détruites ou vendues[2],[4].
Le béguinage est reconstruit au début du XVIIe siècle[5].
Durant le XVIIe siècle, le béguinage connaît un nouvel essor et le nombre de béguines remonte à 250 en 1691[2],[4],[1], à comparer avec le nombre de 300 béguines au milieu du XVIe siècle[1]. La plupart des maisons datent de la période 1604-1660 ou du début du XVIIIe siècle[2].
Au XVIIIe siècle, une petite église de style classique est construite au milieu du béguinage[5].
À l'époque de la Révolution française, l'institution religieuse que constitue le béguinage est supprimée en 1797[2], un an après le petit béguinage de Louvain. Les Français l'attribuent en 1800 aux hôpitaux civils (Burgerlijke Godshuizen) : en conséquence, il n'y a en fait plus de béguines, seulement des femmes ordinaires qui continuent de vivre en ces lieux[1]. Ce n'est qu'en 1814 que les béguines ont été autorisées à reprendre leurs vêtements normaux[1].
Le Béguinage est acheté en 1866 par le baron Frederik van der Brugghen, qui le met à la disposition des béguines contre un loyer annuel[1]. En 1926, ses héritiers offrent l'église, la plaine et 42 maisons à l'association sans but lucratif (ASBL) « Béguinage de Termonde » (Begijnhof van Dendermonde), les maisons du côté ouest étant mises en vente publique[2].
L'église de style classique, détruite en 1914 au début de la Première Guerre mondiale, est remplacée en 1927-1928 par une église néo-gothique (l'église actuelle) selon les plans de l'architecte A. M. Vossaert, d'Audenarde[2],[1],[6].
La dernière béguine, Ernestine De Bruyne, décède en 1975[1],[4].
Classement
Le béguinage est classé comme site depuis le sous la référence 8707[7],[6].
La chapelle et un certain nombre de maisons de béguines sont classés comme monument historique depuis le et figurent à l'Inventaire du patrimoine immobilier de la Région flamande sous la référence 125552[2],[6]. Le classement a été étendu le à la cour intérieure, au chemin d'accès et à deux pompes en pierre bleue[2].
Il est par ailleurs inscrit par l'Unesco depuis 1998 sur la liste du patrimoine mondial avec les 13 béguinages les mieux conservés de Flandre[2],[4],[6].
Description
Le béguinage Saint-Alexis comporte 61 maisonnettes qui donnent sur un pré dont le centre est occupé par une église[4],[5].
Il abrite aujourd'hui le Musée du béguinage, le Musée du folklore et le Centre de documentation historique[4], qui ont été fondés peu après le décès de la dernière béguine en 1975[6].
Le béguinage forme un triangle orienté d'est en ouest, dont le centre est occupé par le pré, des tilleuls et l'église néo-gothique, avec une rangée de maisons peintes en blanc au nord et une rangée de maisons en briques au sud.
À l'origine, le béguinage était isolé du monde extérieur par des fossés et des remparts et ne comportait qu'un portail d'accès[4].
La ruelle d'accès venant de la rue de Bruxelles abrite le presbytère, qui se trouve donc en dehors du béguinage proprement dit, et une école[1].
Cette ruelle débouchait jadis sur un portail flanqué de deux Portieressenwoningen[1] (maisons des béguines assumant le rôle de portier). Ce portail, rénové en 1609, fut détruit au XIXe siècle et remplacé par une grille[2]. Contre la grille se dresse la petite chapelle Saint-Antoine de 1889 ornée de statuettes de saint Donat et de saint Roch abritées dans de petites niches.
Les maisons du petit côté est (no 2-4) et du côté sud (no 25-22) sont édifiées en briquess brunes avec des bandeaux horizontaux peints en blanc, et une petite lucarne d'accès à gradins au-dessus de la façade[2].
Les maisons du côté ouest, vendues en 1926, ne font plus partie du béguinage : elles en sont séparées par un mur de briques et leur numérotation s'intègre à celle de l'avenue du Béguinage, située à l'ouest[2].
Les maisons du côté nord, enfin, forment un bel ensemble homogène de façades blanchies à la chaux sur un soubassement peint en noir, pour la plupart surmontées d'une petite lucarne d'accès à gradins. Certaines maisons arborent des ancres de façade, comme la maison no 28 dont les ancres composent le millésime 1610.
Maison Saint-Willibrord (no 32). Maison Saint-Ludger (no 36). Maison de l'Immaculée Conception (no 43) et chapelle Saint-Antoine.
Articles connexes
Références
- (nl) Het Stillepand, « Dendermonde », sur Het Stillepand
- (nl) Inventaire du patrimoine immobilier de la Région flamande (Inventaris Onroerend Erfgoed)
- Klemens Wytsman, Notice historique sur la ville de Termonde, Imprimerie De Busscher Frères (Gand), 1849, p. 14.
- « Le béguinage Saint-Alexis », sur Toerisme Dendermonde
- Julien Van Remoortere, Jan Vermeulen, Anita Dillen, Boudewijn Sondervan et Luk De Vos, À la découverte de la Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg - La province de Flandre-Orientale, Éditions Christophe Colomb, 1986, p. 63.
- (nl) Omer Vandeputte, Gids voor Vlaanderen : toeristische en culturele gids voor alle steden en dorpen in Vlaanderen, Lannoo, 2007, p. 302.
- (nl) Classement comme site
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