Břeclav

Břeclav (/ˈbr̝ɛtslaf/, en allemand : Lundenburg) est une ville de la région de Moravie-du-Sud, en République tchèque, et le chef-lieu du district de Břeclav. Sa population s'élevait à 24 925 habitants en 2020[1].

Břeclav

Le château de Břeclav.

 
Administration
Pays Tchéquie
Région Moravie-du-Sud
District Břeclav
Région historique Moravie
Maire Pavel Dominik
Code postal 690 02
Indicatif téléphonique international +(420)
Démographie
Population 24 925 hab. (2020)
Densité 286 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 45′ 32″ nord, 16° 52′ 55″ est
Altitude 158 m
Superficie 8 717 ha = 87,17 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Tchéquie
Břeclav
Géolocalisation sur la carte : Tchéquie
Břeclav
Liens
Site web www.breclav.info

    Géographie

    La rivière Dyje dans le centre-ville.

    Břeclav se situe dans l'extrême sud de la région historique de Moravie, proche de la frontière autrichienne. La ville est arrosée par la rivière Dyje (Thaya) et se trouve à 22 km au sud-ouest de Hodonín, à 54 km au sud-sud-est de Brno et à 231 km au sud-est de Prague[2].

    La commune est limitée par Lednice et Ladná au nord, par Moravský Žižkov au nord-est, par Hrušky, Kostice et Lanžhot à l'est, par l'Autriche au sud et par Valtice et Hlohovec à l'ouest[3].

    Histoire

    Habitée depuis l'âge de bronze, la région fut colonisée par les tribus celtes à partir d'environ 400 av. J.-C. Les Quades se sont établis dans ce lieu à l'époque augustéenne et un camp romain y existait au IIe siècle. Après que les Lombards ont quitté le territoire au VIe siècle, les tribus slaves sont arrivées ; au IXe siècle, la zone autour du château de Mikulčice fut l'un des principaux domaines de la principauté de Grande-Moravie. La région a été dévastée durant les incursions des Magyars (Honfoglalás) au début du Xe siècle.

    Bretislav Ier, duc de Bohême à partir de 1035, et ses ministériels ont favorisé le développement de la Moravie. La première mention écrite du bourg au passage de la rivière Dyje, sous le nom de Lauentenburch, dans un acte de donation au diocèse de Passau (qui est néanmoins susceptible de constituer une contrefaçon), date du XIe siècle. La première mention historique sûre de la paroisse de Břeclav date de l'année 1131. Dans les années 1220, le domaine fut le douaire de Constance de Hongrie († 1240), reine consort de Bohême, l'épouse du roi Ottokar Ier. Veuve en 1230, elle fit reconstruire le château et elle encourage également l'établissement d'artisans. Son petit-fils Ulrich III, le futur duc de Carinthie, fut nommé temporairement « prince de Lundenburg ».

    L'ancienne synagogue.

    Appartenant à la seigneurie de Bzenec au sein du margraviat de Moravie, le domaine a changé plusieurs fois de propriétaire avant d'être conquis par le roi Jean Ier de Bohême en 1336. Son fils cadet, le margrave Jean-Henri de Moravie, donna le fief à la maison de Liechtenstein en 1367 ; cet acte est confirmé par le roi Venceslas le . L'existence d'une communauté juive à Břeclav est attestée en 1414 et celle-ci a traversé les siècles comme en témoignent de nombreux monuments : quartier juif et synagogue. C'est là que se produisit un pogrom en 1574 jusqu'à ce que l'empereur Maximilien II de Habsbourg prenait sous sa protection le peuple juif. Ici se trouve aussi une communauté des huttérites dans la deuxième moitié du XVIe siècle.

    Le XVIIe siècle a apporté son lot de souffrance et de destruction : le , le bourg de Břeclav fut assailli par les troupes du prince hongrois Étienne II Bocskai ; au début de la guerre de Trente Ans, en 1619, le château et la colonie au-dessous furent incendiés par l'armée impériale et les huttérites ont été chassés au cours de la Contre-Réforme. Le , Břeclav a été occupé par les forces de l'Empire suédois. Après la guerre, le prince Charles-Eusèbe de Liechtenstein encouragea à nouveau le developpement de la colonies juive. En 1742, pendant la première guerre de Silésie, le bourg fut un camp des hussards et a été dévasté par un incendie. Il fut conquis par les troupes françaises de Napoléon Ier le , à la veille de la bataille d'Austerlitz.

    Jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, la ville faisait partie de la monarchie de Habsbourg (empire d'Autriche à partir de 1804 puis Autriche-Hongrie après le compromis de 1867), incorporée dans le district de Hodonín (Göding), un des 32 Bezirkshauptmannschaften du margraviat de Moravie.

    Population

    Recensements (*) ou estimations de la population de la commune dans ses limites actuelles[4] :

    Évolution démographique
    1763 1787 1834 1869* 1880* 1890* 1900* 1910*
    1 5872 0632 9524 5976 9548 2039 12311 373
    1921* 1930* 1939 1950* 1961* 1970* 1980* 1991*
    12 50013 68911 23711 01011 83213 53123 87826 173
    2001* 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
    26 71324 98624 94924 94124 88124 79724 70424 925

    En 1930, la population germanophone de la ville représentait 11,5 pour cent de ses habitants.

    Transports

    La gare de Břeclav.

    Břeclav est un important carrefour ferroviaire, au croisement des lignes de Brno, Prague, Ostrava, Katowice à Bratislava et vers Vienne (Nordbahn) en Autriche appartenant au corridor paneuropéen IV.

    La commune est desservie par l'échangeur no 48 de l'autoroute D2, qui relie Brno à la frontière slovaque et constitue une section de la route européenne 65. Par la route, Břeclav se trouve à 60 km de Brno, à 81 km de Bratislava, à 100 km de Vienne et à 261 km de Prague[5].

    Personnalités

    Jumelages

    Voir aussi

    Articles connexes

    Notes et références

    1. (cs) Population des communes de la République tchèque au 1er janvier 2020.
    2. Distances à vol d'oiseau ou distances orthodromiques.
    3. D'après geoportal.gov.cz.
    4. Český statistický úřad, Historický lexikon obcí České republiky 1869–2005, vol. I, Prague, Český statistický úřad, 2006, pp. 630-631 ; de 1869 à 1910, les recensements organisés par l'Empire d'Autriche-Hongrie sont officiellement datés du 31 décembre de l'année indiquée. — À partir de 2012, population des communes de la République tchèque au 1er janvier, sur le site de l'Office tchèque de statistique (Český statistický úřad).
    5. Selon viamichelin.fr. Distances suivant l'itinéraire le plus court.

    Liens externes


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