Langelot aux arrêts de rigueur

Langelot aux arrêts de rigueur est le trente-huitième roman de la série Langelot, écrite par le Lieutenant X (pseudonyme de Vladimir Volkoff). Il est paru pour la première fois en 1984, dans la Bibliothèque verte.

« BING » redirige ici. Pour l’article homophone, voir Bing.

Langelot aux arrêts de rigueur

Vue perspective d'un phalanstère.

Auteur Lieutenant X
Pays France
Genre Espionnage
Éditeur Hachette
Collection Bibliothèque verte
Date de parution 1984
Illustrateur Robert Bressy
Série Langelot
Chronologie

Le roman évoque une unité militaire française fictive, le Bataillon d'INtervention Générale (« BING »), présente dans les deux derniers tomes de la série.

La trilogie du BING dans la série

Principaux personnages

Les « gentils »

SNIF
  • Langelot : orphelin, agent du Service National d'Information Fonctionnelle (SNIF), blond, 1,68 m, mince, « traits menus mais durs »
  • Capitaine Mousteyrac, du SNIF
  • Capitaine Tardy, du SNIF, assassiné en début de roman
  • Aspirant Gaspard, membre du SNIF (alias Melchior de Saint-Fiacre)
Autres
  • Isabeau Chapuis, enlevée par les méchants, ceinture noire de karaté
  • Général de Rougeroc, commandant du BING

Les « méchants »

  • Patroclas, milliardaire, l'un des dirigeants du SPHINX
  • Zaza Morkotny, agent du SPHINX, gestionnaire du phalanstère
  • « Minimum » et « Maximum », malfrats au service du SPHINX
  • « Blondie », voyou payé par « Minimum » et « Maximum »

Autres personnages

  • Eberhardt Montespoir d'Aliborez, « Inspirateur Général » et directeur du phalanstère
  • Annette et Do, jeunes femmes du phalanstère

Résumé détaillé

Le roman est explicitement divisé en deux parties, non titrées, de tailles équivalentes. L'action de la première partie a lieu en Côte-d'Or, à Paris et à Angoulême ; la seconde partie dans un phalanstère en Dordogne.

Première partie

Un homme mort, avec la carte du capitaine Tardy, du SNIF, a été retrouvé par un paysan aux environs de Dijon. Montferrand charge Mousteyrac avec Langelot comme adjoint, de l’enquête. Montferrand alerte Langelot et les trois hommes se rendent sans tarder par hélicoptère en Côte-d'Or. Sur place, ils vérifient l'identité du défunt : il s'agit effectivement du capitaine Tardy.

Montferrand ordonne à Mousteyrac de prendre vivants les assassins du capitaine Tardy, puis revient à Paris, laissant Mousteyrac et Langelot débuter l'enquête. Dans une maison abandonnée toute proche, Langelot découvre un mégot, qualifié d'inintéressant par Mousteyrac, qui lui ordonne de le jeter. Langelot empoche le mégot ; Mousteyrac s'en aperçoit et lui inflige aussitôt une punition, que ce dernier n’avait jamais subie jusqu'à présent : Langelot est soumis aux arrêts de rigueur. Il doit prendre les arrêts dans sa chambre d'hôtel, jusqu'à nouvel ordre. Laissant Langelot seul, Mousteyrac quitte l'hôtel avec le véhicule de la mission pour tenter de retrouver une cassette audio que Tardy aurait enregistrée avant d'être assassiné.

Incapable de rester inactif, Langelot décide de rompre les arrêts de rigueur. Il retourne dans la maison près de laquelle le corps de Tardy a été retrouvé. Il entend un appel au secours provenant du puits situé non loin de la maison : une jeune femme est au fond du puits. Il l'aide à en sortir. Elle lui dit qu'elle s'appelle Isabeau Chapuis, qu'elle a été enlevée 48 h auparavant par deux hommes, assistés d'un troisième surnommé « Blondie ». Elle est parvenue à échapper à Blondie, son gardien, pour se cacher dans le puits, dont elle n'est pas arrivée à sortir seule. Blondie, ayant cru qu'elle s'était échappée, a quitté les lieux.

Alors qu'Isabeau est en train de raconter son histoire, un téléphone de campagne sonne soudain dans la maison abandonnée. Il s'agit des deux compères de Blondie, qui ordonnent à leur complice (pour lequel Langelot se fait passer) de tuer Isabeau.

Isabeau ayant indiqué à Langelot le numéro de plaque d'immatriculation de la moto de Blondie, celui-ci demande au SNIF l'identité et l’adresse du propriétaire de la moto. Il en informe Isabeau. Mais cette dernière, prenant congé de Langelot, le laisse près d'une cabine téléphonique et s'enfuit avec la voiture. Langelot réagit immédiatement en prévenant son ami et collègue l'aspirant Gaspard, du SNIF ; il lui explique que celui-ci va recevoir sous peu de temps une jeune femme nommée Isabeau qui va s'adresser à lui comme étant « Melchior de Saint Fiacre ». En effet, Langelot, n'ayant qu'une confiance limitée en Isabeau, lui a communiqué une fausse identité et une fausse adresse : celles qui conduisent à l'aspirant Gaspard. Langelot fait de nouveau appel aux moyens du SNIF pour se rendre à Paris, au domicile de son ami Gaspard. Celui-ci a effectivement été contacté par Isabeau ; Gaspard a réussi à maîtriser la jeune femme, qui pratique le karaté. Langelot donne alors à Isabeau l'information : le propriétaire de la moto s'appelle Alphonse Blons et habite rue Vieille-du-Temple. Langelot et Isabeau se rendent donc au domicile d’Alphonse Blons, qui s'avère être effectivement « Blondie », l'homme de main des ravisseurs d'Isabeau. L'homme est retrouvé, maîtrisé et interrogé. Il parle : il avait rendez-vous le soir même dans un hôtel d'Angoulême, mais avait décidé de ne pas s'y rendre ayant laissé filer Isabeau. Langelot le persuade de se rendre au rendez-vous.

Blondie, pisté par une radio goniométrique[1] à distance limitée, part pour Angoulême, suivi par Langelot et Isabeau. Il retrouve ses deux commanditaires, qui ignorent qu'Isabeau est encore vivante et qui rémunèrent Blondie pour le « travail effectué », incluant l'assassinat d'Isabeau. Blondie repart vers Paris. Langelot décide de suivre les deux hommes, affublés de deux sobriquets (« Minimum » et « Maximum »). Ces derniers quittent peu après leur repaire et se dirigent vers un rendez-vous. Là, Langelot constate que les deux hommes rencontrent Patroclas, soi-disant milliardaire philanthrope mais en réalité l'un des dirigeants du syndicat international du crime appelé SPHINX.

Prenant en filature Patroclas, Langelot constate que ce dernier se rend en Dordogne, au phalanstère La douceur de vivre. La première partie se termine sur cette découverte.

Seconde partie

Langelot et Isabeau décident de se faire passer pour deux jeunes gens (« Nathanaël et Laetitia ») idéalistes et un peu « paumés » à la recherche d'un havre de paix.

Ils demandent donc asile au phalanstère où l'Inspirateur Général, qui dirige la communauté pacifiste, les accueille avec bienveillance. Langelot éprouve une énorme surprise : lors de son discours d'accueil devant l'ensemble des membres de la communauté, l'Inspirateur Général présente à tous l'admission de « Langelot ». Ce dernier craint un instant que sa supercherie soit dévoilée, pour découvrir avec stupéfaction que le « Langelot » en question est en réalité le nom d'emprunt du capitaine Mousteyrac, qui de son côté a poursuivi sa propre enquête en prenant l'identité de son jeune collègue. Mousteyrac se montre tout aussi étonné. Il est manifestement irrité de savoir Langelot au phalanstère, lui ayant intimé l'ordre de rester aux arrêts dans sa chambre d'hôtel. Mousteyrac cherche à lui parler, Langelot faisant tout son possible pour éviter toute discussion.

Différent événements laissent croire que des soldats du BING se conduisent mal et brutalement, tant avec les villageois qu'avec les membres de la communauté.

Langelot découvre que le meurtre du capitaine Tardy était intimement lié à l'enlèvement d'Isabeau Chapuis, que Patroclas dirige en réalité le phalanstère et que son but est bien de nuire au Bataillon parachutiste d'intervention (« BING ») dont la caserne souterraine et les terrains d'entraînement sont adjacents au phalanstère.

Langelot évente l'action néfaste du SPHINX, sauvant l'honneur, l'intégrité et l'image du BING ; Patroclas parvient à s'enfuir, tandis que Maximum et Minimum défient, armes à la main, le capitaine Mousteyrac et Langelot. Les deux officiers sont blessés alors qu'ils tuent les deux brutes dans l'affrontement. Le capitaine Mousteyrac explique à Langelot que la punition d'arrêts de rigueur n'avait pour seul but que de l'écarter, Mousteyrac ayant décidé de désobéir aux ordres reçus et ne voulant pas mêler Langelot, qu'il apprécie, à son incartade.

Isabeau Chapuis révèle son vrai nom et exprime le souhait de faire carrière au SNIF, à son tour.

Parutions

Remarques autour du roman

  • Le BING, Bataillon d'INtervention Générale (le présent roman, page 114 et "Langelot et le commando perdu", page 9, édition du Triomphe) ou parfois "Brigade d'INtervention Générale" ("Langelot et le commando perdu", quatrième de couverture) arbore un insigne comportant une épée sur fond orange. Le GIGN utilise un insigne dépourvu d'épée.[2]. L'ex-Escadron des Fusiliers Commandos de l'Air (EFCA), devenu Commando Parachutiste de l'Air n°20 (CPA 20) dispose d'un insigne comportant une épée sur fond bleu et rouge.
  • L'auteur Vladimir Volkoff est un escrimeur ainsi qu'un épéiste assidu.
  • Le camp d'entraînement du BING se trouve en Dordogne. En 1994, Vladimir Volkoff s'installera au village de Bourdeilles, en Dordogne, où il terminera sa vie.
  • Langelot signale qu'il détient une ceinture rouge de karaté, art martial auquel il s'entraîne "deux heures par jour" (pages 39 et 42).
  • Depuis 1980 l'auteur connaît le succès et la popularité : avec son roman Le Retournement, paru en 1979 ; puis avec son roman Le Montage, paru en 1982.

Notes et références

Voir aussi

Lien externe

Articles connexes

Pages d'ordre général
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