Banc à étirer
Le banc à étirer est un outil de bijoutier. C'est l'évolution moderne de l'argue.
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L'argue est d'abord le lieu où les tireurs d'or tréfilaient leurs lingots. Par extension c'est devenu l'étau coinçant les filières lors de l'étirage du fil, et le support de filières.
On peut supposer que le mot argue fait référence au berger Argos de la mythologie grecque dont les cent yeux rappellent la multitude de trous des filières.
La filière à étirer est une plaque métallique percée de trous coniques au diamètre décroissant, dans lesquels passent les fils d'or, d'argent ou de cuivre destinés à être affinés. Le trou se nomme pertuis, l'entrée, embouchure et la sortie, œil.
Entre deux battes de bois, une chaîne galle sans fin est manœuvrée par le pignon d'une manivelle. Le fil à étirer est cramponné dans une pince à étirer : la "grenouille", qui, par un mors, peut s'accrocher à cette chaîne ou s'en décrocher.
Avant l'étirage, le métal est recuit, c’est-à-dire chauffé au rouge : 750° pour l'or gris, 650° pour l'or jaune, et aux environs de 600° pour l'argent et autres métaux.
Un banc à étirer daté de 1565 et conçu par Leonhard Danner pour Auguste Ier de Saxe est conservé au musée national de la Renaissance, au château d'Écouen : http://www.musee-renaissance.fr/bancdorfevre/
Bibliographie
- Bimbenet-Privat (Michèle), sous la direction de, Le banc d'orfèvre de l'électeur de Saxe, Paris, RMN, 2012.
Voir aussi
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