Bapa
Bapa est un village du Cameroun, situé dans le département des Hauts-Plateaux dans la région de l'Ouest. Il fait partie de la commune de Bangou.
Bapa | |
Administration | |
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Pays | Cameroun |
Région | Ouest |
Département | Hauts-Plateaux |
Démographie | |
Population | 2 518 hab.[1] (2005) |
Géographie | |
Coordonnées | 5° 17′ 20″ nord, 10° 20′ 14″ est |
Localisation | |
Histoire
La chefferie aurait été fondée dans les années 1600 par un chasseur appelé Fé Tchouanmegne venant de Bamendou. L’histoire orale raconte qu’au cours d’une partie de chasse, il découvrit ce territoire giboyeux et s’y installa en compagnie d’autres chasseurs. De peur de se faire remarquer et d’être chassé du territoire, le groupe scrutait chaque fois l’horizon. C’est ainsi qu’on dit d’eux que ce sont des gens qui pagnié ou qui guettent. De cette appellation vient le nom pa d’où « Bapa ».
Environnement
Ce village est bâti sur un socle volcanique et vallonné. Son paysage est principalement composé de rochers et de grottes.
Venant du carrefour Batié, au lieu-dit Beugong (2 km environ), trois grands rochers disposés en étage résistent à la pression du vent pour « soutenir le royaume ». La piste en contrebas amène ensuite au « rocher de la mort » ou Loung gwou (1 km), perché au sommet d’une falaise abrupte haute de plus de 100 m.
Un détour à la chefferie permet d’admirer l’architecture traditionnelle. Puis le tunnel Sekouop situé à 4 km de la chefferie s’étend sur une longueur de plus de 300 m sous un bloc de rochers.
La chute d’eau Tchui, de 80 m de haut, est située à 1 km de la chefferie. Ces eaux déferlantes enjambent un bloc de rochers qui forment de grands jets de cascades en saison de pluie. Tui signifie « pleurer » et ce lieu symboliserait le roi entouré de son adjoint, d’un de ses ministres, de son serviteur et de la reine. C’est un lieu sacré de protection du village et de purification des jeunes.
Un projet de la Case patrimoniale se propose de « réunir » toutes ces merveilles dans une exposition où s'intégrera tradition et nature.
Culture
La vie de la chefferie est aussi marquée par la sortie du kang, danse biennale d’initiation des jeunes garçons organisée par la société des nyi. Elle a lieu tous les deux ans de la mi-juin à la mi-août.
Les artistes de la chefferie sont spécialisés dans la confection des masques cagoules des sociétés coutumières, notamment ceux de la redoutable confrérie des koungang.
- Trône de roi.
- Trône de reine.
- Tabouret royal avec ndop.
- Costume de Kun'gang.
- Coiffe à plumes.
Dynastie des Rois
Depuis sa création, la chefferie Bapa a connu une succession de 12 rois, à savoir[2] :
- Fo Tchouanmegne
- Fo Fanmegne
- Fo Domkou
- Fo Fankem yankem
- Fo Fanyandom
- Fo Bouwac
- Fo Boutchouang
- Fo Fankem kembou
- Fo fankem nguiyim
- Fo Fankem djukem
- Fo Noukimi david
- Fo Simeu david
Références
- Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.
- Haman Mana et Mireille Bisseck, Rois et royaumes Bamiléké, Yaoundé, Les éditions du Schabel, , 236 p. (ISBN 978-9956-6-3700-3 et 9956-6-3700-9), p. 118-119
Annexes
Bibliographie
- Louis Perrois et Jean-Paul Notué, Rois et sculpteurs de l'ouest Cameroun : la panthère et la mygale, Karthala, ORSTOM, Paris, 1997, 389 p. (ISBN 2-86537-744-X), [lire en ligne]
Liens externes
- Site officiel
- Bapa (La Route des chefferies)
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