Barthélemy Catherine Joubert
Barthélémy-Catherine Joubert, né le à Pont-de-Vaux dans la Bresse et mort le à la bataille de Novi, en Italie, est un général de division de la Révolution française.
Pour les articles homonymes, voir Joubert.
Barthélemy Catherine Joubert | ||
![]() Portrait présumé du général Barthélémy Joubert par Antoine-Jean Gros, ca. 1799. | ||
Naissance | Pont-de-Vaux, Ain |
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Décès | , (à 30 ans) Bataille de Novi, Italie Mort au combat |
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Origine | ![]() |
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Allégeance | ![]() ![]() |
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Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1791 – 1799 | |
Commandement | Armée de Hollande Armée de Mayence Armée d'Italie |
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Conflits | Guerres de la Révolution française | |
Faits d'armes | Bataille de Loano Bataille de Rivoli Bataille de Lodi Expédition du Tyrol |
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Hommages | 3 jours de deuil national en 1799. Nom gravé sur l'Arc de triomphe de l'Étoile, 23e colonne. Statue en pied sur la colonnade du Louvre. Monument à Bourg-en-Bresse. Monument à Pont-de-Vaux. Fort Joubert à Toulon. |
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Biographie

Ascension militaire
Il suit des études de droit à Dijon. À quinze ans il s'évade du collège, s'enrôle comme volontaire en 1791 dans le 3e bataillon de volontaires de l'Ain. Il fait les campagnes du Rhin et d'Italie et passe par tous les grades.
Le , le lieutenant Joubert, à la tête d'un détachement de trente grenadiers du 51e régiment d'infanterie de ligne, défend la redoute de la Condamine assaillie par cinq cents Piémontais. Après avoir épuisé ses munitions il défend l'ouvrage à la baïonnette, mais les Piémontais l'ayant pulvérisé à coup de canon, la petite troupe doit se rendre après près de cinq heures de combat. Il est promu adjudant-général chef de brigade le .
Schérer le nomme général de brigade sur le champ de bataille de Loano à la date du . La campagne de 1796 et 1797 lui vaut une grande renommée. Partout, à Montenotte, Millesimo, Ceva, Mondovi, Cherasco, Lodi, au col de Campione, à Compara, à Montebaldo, à Rivoli, il seconde avec une intrépidité et un discernement rares le général Bonaparte, qui lui fait donner le titre de général de division le et se fait accompagner de lui quand il présente au Directoire le traité de Campo-Formio.
Commandant d'une division composée des 24e et 29e d'infanterie légère, et des 14e, 33e, 85e et 93e de ligne, il est nommé commandant de l'armée du Nord à la fin de 1797, il aide les patriotes bataves à réaliser un coup d'État le . Joubert est envoyé comme général en chef à l'armée de Hollande, puis à celle de Mayence.
En 1798, Bonaparte en partance pour l'Égypte déclare à ceux qui redoutent son absence : « Ne craignez rien. Je vous laisse Joubert ». Le directoire nomme Joubert en remplacement de Brune à l'armée d'Italie. Il y arrive à la fin de 1798 et opère la révolution du Piémont, ourdie depuis longtemps. À la tête des troupes françaises de la République cisalpine, il établit la République piémontaise, renversant Charles-Emmanuel IV. Il se porte sur Livourne. N'obtenant aucune satisfaction des directeurs pour corriger les abus qui dévorent l'Italie et son armée, il donne sa démission et revient à Paris, laissant le commandement du Piémont à Grouchy.
Le « sabre » de Barras et Sieyès et la mort à Novi

Au 30 prairial, Barras et Sieyès « cherchent un sabre » dans l'été de 1799 pour réaliser un coup d'État en France et jettent les yeux sur lui pour commander dans Paris et agir au besoin contre les démocrates ; mais comme il ne jouit pas encore d'une grande popularité, on veut lui fournir l'occasion de remporter quelque victoire importante et on le nomme à cet effet général en chef de l'armée d'Italie. Moreau consent à rester pour le conseiller. Joubert franchit les montagnes du Montferrat, opère sa jonction avec l'armée de Naples et se dispose à livrer bataille dans les plaines de Novi, mais il a commis une faute grave. Nommé le 17 messidor, au lieu de se rendre à son poste immédiatement, il a tardé un mois en se mariant en 1799 avec une jeune femme qu'il aime. C'est Félicité Françoise de Montholon-Sémonville, la fille adoptive de l'ambassadeur Sémonville et sœur de Charles Tristan de Montholon.
Ce délai donne à Souvorov le temps d'avancer en réunissant toutes ses forces. Joubert aggrave encore sa faute par une fatale indécision. Il donne aux Russes le temps d'attaquer son armée très inférieure en nombre. Elle ne compte que 20 000 hommes contre 40 000 Austro-Russes. Après quelques minutes de combat, Joubert tombe mortellement blessé à la bataille de Novi le , en répétant le nom de sa jeune femme et en excitant ses soldats qui sont vaincus, en dépit de l'habileté de Moreau qui reprend la tête des troupes. Cette défaite a lieu le 28 thermidor an VII. Joubert n'a que trente ans. Le Premier consul fait déposer les restes de Joubert près de Toulon, dans le fort La Malgue, appelé depuis fort Joubert. Il est inhumé dans l'église de Pont-de-Vaux, son village natal.
Après la mort de Joubert à Novi, sa femme épouse en secondes noces le général Macdonald.
Description physique et morale
Joubert était grand, maigre et semblait d'une complexion faible. Mais il l'avait mise à l'épreuve des grandes fatigues dans les Alpes et s'y était endurci. Il était vigilant, intrépide, marchant à la tête des colonnes, fort actif. Dans la journée du col de Campione, il portait les ordres lui-même, ne pouvant trouver personne qui y mît assez de promptitude. Le plus beau titre à la gloire de ce général est l'expédition du Tyrol que Carnot a justement qualifiée de « campagne de géants ».
Iconographie
- 1832 - Sculpture réalisée par Jean-François Legendre-Héral
Bibliographie
- Alfred Barbou, Les généraux de la République, Paris, Jouvet et Cie, coll. « Bibliothèque instructive », , « Joubert », p. 156-177
- « Barthélemy Catherine Joubert », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- Edmond Chevrier, Le général Joubert d'après sa correspondance; étude historique, Paris, Librairie Fischbacher, 1884 (2e éd.). Numérisé.
- "Joubert, qui aurait pu être Empereur des Français" Article par Bernard Hautecloque p. 232 in Dictionnaire Fouché, Editions Sutton, 2019
- Jacques Schmitt (préf. Jean Tulard), Joubert : la vie brève d'un grenadier bressan, Bourg-en-Bresse, Musnier-Gilbert, .
Voir aussi
Articles connexes
- Monument du général Joubert (détruit) à Bourg-en-Bresse
- Le musée Chintreuil à Pont-de-Vaux propose une collection consacrée au général Joubert.
Liens externes
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