Bataille de Blain

La bataille de Blain eut lieu le et vit la victoire des troupes bretonnes sur les troupes franques aussitôt après leur défaite à la bataille de Messac.

Bataille de Blain
Informations générales
Date 24 mai 843
Lieu Blain (Bretagne)
Belligérants
FrancsBretons
Commandants
Renaud de NantesNominoë
Lambert II de Nantes

Batailles


Liste des guerres et des batailles de France
Coordonnées 47° 28′ 37″ nord, 1° 45′ 44″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : Bretagne

Ce renversement de situation est dû à un effet de surprise évident.

La bataille de Messac

Selon la Chronique de Nantes, le comte de Nantes Renaud d'Herbauges, craignant les attaques des Bretons de Nominoë et de son allié Lambert II de Nantes, réunit une armées de Nantais et de Poitevins puis vint à la rencontre des troupes bretonnes à Messac. Il y défit la partie de l'armée bretonne qui avait franchi la Vilaine[1].

Plusieurs sources (voir Dom Morice, Réginon de Prüm) mentionnent la possibilité que Nominoë était alors atteint par une maladie assez grave et que le commandement des troupes dirigées contre la région nantaise, fut confié à son fils uniquement. Cela expliquerait d'autant mieux le caractère hasardeux de la rencontre dite de Blain[pas clair].

La bataille de Blain

Renaud, s'imaginant l'ennemi complètement hors de combat, reprit la direction de Nantes. Arrivé à Blain, il s'arrêta pour faire reposer ses soldats. Chef et soldats étaient là, indique la Chronique de Nantes, étendus sur l'herbe près des bords de l'Isac, dans le plus complet abandon, lorsque soudain une troupe nombreuse se jeta sur eux : c'était le fameux Lambert II de Nantes que le roi Charles le Chauve avait chassé de Nantes[2].

Il avait fait alliance avec les Bretons, et à la tête de soldats rassemblés sur les frontières de l'Anjou, il s'était avancé sur la Vilaine en traversant le pays de Rennes, afin d'unir ses forces à celles de Nominoë. Ennemi juré de Renaud d'Herbauges qui avait pris sa place comme chef du comté nantais, il se mit à sa poursuite, voulant satisfaire sa vengeance et réparer le désastre. Il surprit les Nantais désarmés, et en fit un grand carnage. Lui-même, de sa propre main tua le comte Renaud[3] : c'était le . Cette victoire bretonne, suivie d'autres, conduisit en 851, au traité d'Angers, par lequel les pays nantais et rennais devenaient possession de la Bretagne. La viguerie de Retz qui faisait jusqu'alors partie intégrante de l'Herbauges fût, elle aussi, intégrée à la Bretagne.

Notes

  1. MERLET, René, of Chartres., La Chronique de Nantes, 570 environ-1049. Publiée avec une introduction et des notes par R. Merlet., (OCLC 563625772, lire en ligne), p. IV
  2. F.- C. Meuret 1837, p. 57.
  3. Didacus Antoine Jérôme Marius de Bodard de La Jacopière 1871, p. 104.

Références

  • F.- C. Meuret, Annales de Nantes, Université d'Oxford, Suireau, (lire en ligne).
  • Didacus Antoine Jérôme Marius de Bodard de La Jacopière, Chroniques craonnaises, La New York Public Library, Impr. E. Monnoyer, (lire en ligne).
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