Bataille de Drăgășani

La bataille de Drăgășani, connue dans la littérature grecque sous le nom de bataille de Dragatsani, est livrée le (le dans le calendrier julien alors en vigueur dans l'église orthodoxe) pendant la guerre d'indépendance grecque et la Révolution de 1821 en Moldavie et Valachie.

Bataille de Drăgășani
(Dragatsani en grec)
Le bataillon sacré à la bataille de Dragatsani (Peter von Hess)
Informations générales
Date
Lieu Drăgășani, Roumanie
Issue Victoire ottomane
Belligérants
Empire ottoman Révolutionnaires grecs
Révolutionnaires valaques
Commandants
Kara FaizAlexandre Ypsilántis, Yorgaki Olympiotis, Gheorghe Magheru, Preda Drugănescu
Forces en présence
5 000 hommes300 hommes

Guerre d'indépendance grecque et Révolution roumaine

Batailles

Coordonnées 44° 39′ 40″ nord, 24° 15′ 38″ est
Géolocalisation sur la carte : Roumanie
Géolocalisation sur la carte : Europe

À Drăgășani (en grec Dragatsani) en Valachie, elle oppose d'une part les révolutionnaires de l'Hétairie commandés par Alexandre Ypsilántis et ses lieutenants (Brajović (sr), Caravia, Diamandi, Gligoriević (en), Macedonski, Manakis (el), Olympiotis (el)) et secondés par les Pandoures[1] roumains commandés par Gheorghe Magheru (ro) et le haïduc local Preda Drugănescu (ro)[2], et d'autre part les troupes ottomanes. Alexandre Ypsilantis et l'Hétairie avaient le soutien des principautés roumaines de Moldavie et de Valachie, vassales de l'empire ottoman, mais dont la population et les Hospodars phanariotes souhaitaient s'émanciper. Joignant leurs forces à celles des insurgés valaques et espérant voir la Russie intervenir à leurs côtés dans le conflit, les Hétairistes installent leur camp à Târgoviște. Cet espoir est déçu et les Ottomans, rassurés sur les intentions des Russes, peuvent envoyer des forces importantes pour réduire l'insurrection roumaine et intercepter les Hétairistes. Ceux-ci subissent à Drăgășani une défaite décisive lors de laquelle leur bataillon sacré, encerclé par les Ottomans dans l'église fortifiée, est anéanti : la plupart (dont Drugănescu) périrent ; Ypsilantis ne put s'échapper de justesse que pour finir dans une prison autrichienne. Un monument commémore cet épisode.

Notes

  1. Volontaires irréguliers, en Croatie, Serbie et Roumanie : le terme provient les gardes des "Confins militaires" de l'Empire d'Autriche, le long de ses frontières avec l'Empire ottoman
  2. Aleco Beldiman, La tragédie de l'Hétairie ou les malheureux évènements de Moldavie, Jassy, 1823, C. D. Aricescu, Histoire de la révolution valaque de 1821, Craiova, 1844, et Documente privind istoria României : răscoala din 1821 (Documents sur l'histoire de la Roumanie : la révolte de 1821), Bucarest, ed. Stiințifică, 1959 – 1962, vol. I, p. 205-208.

Sources

  • (en) An index of events in the military history of the Greek nation, Athènes, Army History Directorate, , 506 p. (ISBN 978-960-7897-27-5, OCLC 475469625)
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