Bataille de Sétif
La bataille de Sétif a lieu le , à Sétif, entre les tribus nomades hilaliennes d'une part, et les Berbères almohades, menés par le calife Abd al-Mumin, d'autre part. Elle se conclut par la victoire des Almohades[3]. La bataille dura 4 jours.[1]
Date | 27 avril 1153 |
---|---|
Lieu | Sétif |
Issue | Victoire almohade |
Arabes Hilaliens | Califat almohade |
Mahrez Ibn Zyad[1] | Abd Allah ben Omar Hinlâfi Sad Allah ben Yahya |
60 000 cavaliers | 30 000 cavaliers (incertain)[2] |
Lourdes | Inconnues |
Abd al-Mumin, qui venait de quitter Bougie, pour se rendre au cœur du Maghreb, apprit qu’une masse innombrable d’Arabes hilaliens s’avançait contre lui. Il équipa plus de 30 000 cavaliers berbères almohades, commandés par Abd Allah ben Omar Hinlâfi et à Sad Allah ben Yahya. D’après Ibn Khaldoun, le chef de l’armée almohade était Abd Allah, fils d'Abd al-Mumin[1] (aussi appelé Abd Allah ben Omar Hinlafi).
Quand le roi franc Roger de Sicile apprit l’intention des Arabes, il députa aux chefs de ceux-ci, Mahrez ben Ziyâd, Djebbôra ben Kâmil, H’asan ben Tha’leb, ‘Isa ben H’asan, etc., pour les encourager dans leurs projets belliqueux et leur offrir le concours, moyennant livraison d’otages, de 5.000 cavaliers francs.[4]
Mais ces chefs le remercièrent, disant qu’ils n’avaient pas besoin d’aide et ne voulaient recevoir de secours que des musulmans.
Décidés à vaincre ou à mourir, les Arabes Hilaliens coupèrent les jarrets de leurs montures, et pendant trois jours, ils se tinrent de pied ferme au milieu d'un champ de carnage.
L'armée Almohade entraîna à sa suite les Arabes hilaliens, deux fois plus nombreux (incertain[2]), jusque dans des montagnes du côté de Sétif, puis fit volte-face, et les chargea[4].
Le quatrième jour, les Arabes Hilaliens reculèrent en désordre, après avoir essuyé des pertes énormes.
Après une grosse mêlée, les Arabes hilaliens finissent par être mis en déroute, et abandonnent leurs femmes, leurs enfants, leurs troupeaux, leurs mobiliers et leurs richesses[4],[1] (qu'ils récupèreront par la suite en prêtant allégeance à Abd-al-Mumin[1]).
Cette bataille sera décisive car annonciatrice du début de l'allégeance des tribus hilaliennes au calife Almohade Abd-al-Mumin, en particulier quant à la campagne de guerre sainte en Espagne aux côtés des berbères.[1]
Voir aussi
Notes et références
- Ibn Khaldūn, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale, Alger, Imprimerie du gouvernement, (lire en ligne), p. 47 (ligne 1 à 15)
- Évariste Lévi-Provençal, HESPÉRIS - ARCHIVES BERBÈRES ET BULLETIN DE L'INSTITUT DES HAUTES-ÉTUDES MAROCAINES, 11 rue Victor Cousin, 75005 Paris, Librairie Larose Paris, , 114 p. (lire en ligne), p. 33 (lignes 7 à 11)
- Mathieu Guidère, Le retour du califat, Éditions Gallimard, , 176 p. (ISBN 978-2-07-265756-6, présentation en ligne), p. 68
- Ibn al-Athîr (trad. Edmond Fagnan), Annales du Maghreb et de l'Espagne : Guerre entre ‘Abd el-Mou’min et les Arabes, Revue Africaine, (lire en ligne), p. 122
- Portail de l’histoire militaire
- Portail du Maghreb