Bataille de Tahouda

La bataille de Tahouda a lieu en 683 à Tahouda (actuelle Sidi Okba, en Algérie), entre les troupes berbères et byzantines coalisées par le chef Koceïla, et une armée omeyyade menée par Oqba Ibn Nafi. La bataille se solde par la défaite et la mort au combat d'Oqba ibn Nafi, l'éviction des forces omeyyades de l'actuelle Tunisie et la prise de Kairouan par Koceïla.

Bataille de Tahouda
Informations générales
Date 683
Lieu Tahouda, dans l'actuelle Sidi Okba, en Algérie
Issue Victoire berbère et byzantine décisive
Changements territoriaux Expulsion des Omeyyades de l'actuelle Tunisie.
Prise de Kairouan par Koceïla
Belligérants
Califat omeyyadeCoalition de Berbères et Byzantins
Commandants
Oqba Ibn Nafi al-FihriKoceïla
Forces en présence
300 hommes500 hommes
Pertes
TotalesLégères

Conquête musulmane du Maghreb

Batailles

Coordonnées 34° 50′ nord, 5° 44′ est

Contexte

En 681, fraichement nommé commandant en chef des forces arabes par le calife omeyyade Yazid Ier, le général Oqba ibn Nafi (et fondateur de Kairouan[1]) réalise une expédition ou mission de reconnaissance, partant de Kairouan, fondée en 670, il atteint l'océan Atlantique, et marche jusqu'au rivières de Drâa et Souss (toutefois, l'étude critique des textes montre que cette expédition n'a pas dû dépasser la vallée du Chélif, et que l'océan atteint ne serait que la Méditerranée)[2].

Déroulement

Au retour de ce raid vers l'ouest, Oqba ibn Nafi est surpris par une coalition formée de Byzantins et de Berbères placés sous les ordres de Koceïla, à Tahouda, près de l'actuelle Sidi Okba, et est tué ainsi que les 300 membres de sa cavalerie. Il meurt au côté de son principal rival, Abou al-Mouhajir Dinar. Les Omeyyades abandonnent toutes leurs conquêtes, et se retirent de l'actuelle Tunisie, alors que Koceïla entre en vainqueur à Kairouan.

Conséquences

À la suite de cette victoire, qui s'est faite, selon les sources romaines, au nom de l'Empire[3], les Omeyyades sont expulsés de la région de l'actuelle Tunisie[4], ou au moins jusqu'au-delà de Gabès[3], tandis que Koceïla se rend maître de Kairouan[5]. Le territoire n'en reste pas moins disputé[2].

En 688, des renforts arabes menés par Zouhaïr ibn Qaïs l'emportent finalement sur les Berbères et les byzantins lors de la bataille de Mammès, Koceïla est tué et Kairouan reprise.

Annexes

Articles connexes

Référencement

    Références

    1. (en) Amy McKenna, The History of Northern Africa, Britannica Educational Publishing, , 200 p. (ISBN 978-1-61530-318-2, présentation en ligne), p. 40.
    2. Philippe Conrad, « La conquête musulmane de l'Occident », La Nouvelle Revue d'histoire, (lire en ligne)
    3. Modéran 2013, p. 685-709 paragraphe 2.
    4. (en) Jonathan Conant, Staying Roman : conquest and identity in Africa and the Mediterranean, 439-700, Cambridge, Cambridge University Press, , 438 p. (ISBN 978-0-521-19697-0, présentation en ligne), p. 280–281.
    5. Geneviève Chauvel, Les cavaliers d'Allah : De l'Orient vers l'Occident, l'Islam conquérant, Archipel, , 260 p. (ISBN 978-2-8098-1825-3, présentation en ligne)

    Bibliographie

    • Yves Modéran, Les Maures et l’Afrique romaine (IVe – VIIe siècle), Publications de l’École française de Rome, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome », , 900 p. (ISBN 978-2-7283-1003-6, EAN 9782728306404, DOI 10.4000/books.efr.1395, lire en ligne)
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