Beauménil
Beauménil ([bomenil] ), en patois vosgien de la montagne [boːmɛniː], est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Beaumesnil.
Beauménil | |
La Vologne à la sortie de Beauménil. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté de communes Bruyères - Vallons des Vosges |
Maire Mandat |
Odile Seuret 2020-2026 |
Code postal | 88600 |
Code commune | 88046 |
Démographie | |
Gentilé | Beauménilois, Beauméniloises |
Population municipale |
130 hab. (2019 ) |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 10′ 52″ nord, 6° 43′ 44″ est |
Altitude | Min. 429 m Max. 686 m |
Superficie | 3,30 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Bruyères |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Communes limitrophes
Champ-le-Duc | Laveline-devant-Bruyères | |||
Fiménil | N | Herpelmont | ||
O Beauménil E | ||||
S | ||||
Laveline-du-Houx |
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Vologne et le ruisseau de Herpelmont[1],[Carte 1].
La Vologne prend sa source à plus de 1 240 mètres d'altitude, sur le domaine du jardin d'altitude du Haut-Chitelet, entre le Hohneck et le col de la Schlucht, et se jette dans la Moselle à Jarménil, à 358 m d'altitude[2].
Urbanisme
Typologie
Beauménil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,3 %), prairies (41,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Mentionné sous la forme latinisée Bonummasnin aux XIe et XIIe siècles[10], le N final est sans doute une cacographie pour L.
Pour Albert Dauzat et Charles Rostaing[11], qui ne prennent pas en compte la forme médiévale, il s'agit d'un « beau mesnil », comme les Beaumesnil de Normandie.
Pour Ernest Nègre[12], il s'agit d'un « bon mesnil » comme l'atteste la forme ancienne, avec attraction du mot bien connu « beau » (« dénasalisation de /ɔ̃/ »).
La graphie ménil pour mesnil est moderne en Lorraine, comme dans le département de l'Orne.
Histoire
Beauménil appartenait au bailliage de Bruyères.
Le village ne possède pas d’église et dépendait de la cure de Champ-le-Duc dont le patronage était au chapitre de Remiremont.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2019, la commune comptait 130 habitants[Note 2], en augmentation de 10,17 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La grotte de l'Ermite : située dans un lieu très escarpé de la forêt communale, à trois kilomètres au sud du village, sur le flanc nord de la montagne appelée « l’Ermite » par les habitants du pays. Elle a trois mètres de longueur, un mètre de largeur et deux mètres de hauteur. Elle est composée de deux roches de grès vosgien. L’intérieur est plus large au fond qu’à l’entrée ; la partie supérieure est formée de trois blocs et par des pierres de moindres dimensions qui paraissent avoir été placées là de main d’hommes.
Un ermite aurait habité cette grotte vers 1775 ; il se rendait pieds nus, tous les dimanches, en été comme en hiver, à l’Église Notre-Dame de Champ-le-Duc[17].
- Début 2017, la commune est « réputée sans clochers »[18].
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Beauménil » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
Références
- « Fiche communale de Beauménil », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « la Vologne »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 63.
- Op. cité..
- Toponymie générale de la France, Volume III, Librairie Droz 1998. p. 1419.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- De la grotte, on jouit d’un très beau point de vue sur les collines des Rouges-Eaux, de Mortagne, la forêt de Rambervillers, les environs de Saint-Dié-des-Vosges et de Bruyères, les vallées de la Vologne et du Neuné Source : Annales de la Société d’émulation du Département des Vosges.
- « Recherches sur critères », Clochers de France.
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