Benoît Costaz

Benoît, baron Costaz, né le à Champagne-en-Valromey dans l'actuel département de l'Ain et mort le à Paris, est évêque de Nancy de 1810 à 1814. Il est nommé par Napoléon mais pas investi par le pape Pie VII. Il doit renoncer à son siège à la Restauration en 1814 et vit ensuite retiré à Paris.

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Benoît Costaz
Biographie
Naissance
Champagne-en-Valromey
Bugey, Ain
Décès
Paris
Évêque de l'Église catholique
Évêque de Nancy et de Toul
(Primat de Lorraine)

Biographie

Il est le fils de Claude Costaz, marchand à Champagne-en-Valromey, et de Claudine Goujon. Il a deux frères, Louis Costaz, mathématicien et préfet, baron d'Empire comme lui, et Claude-Anthelme Costaz, fonctionnaire au ministère du commerce[1].

Avant 1789, il est vicaire à Saint-Martin de Bavel, puis à Vien, avant de devenir curé du Petit-Abergement. En 1791, il refuse de prêter serment à la constitution civile du clergé et émigre en Savoie, puis en Suisse et enfin à Turin[2].

Rayé de la liste des émigrés, il rentre à Paris en septembre 1800 et est nommé après le Concordat de 1802 curé de la Madeleine par l'archevêque de Paris Jean-Baptiste de Belloy[2]. Il obtient cette cure alors même que la paroisse de la Madeleine est encore dépourvue d'église, l'ancienne ayant été démolie. Le culte a donc lieu dans une chapelle[3].

Il est nommé évêque de Nancy le , mais ne reçoit pas l'investiture canonique pontificale[2], comme les autres évêques nommés par Napoléon après sa rupture avec Pie VII[4]. Il est fait baron d'Empire le 16 décembre 1810[2].

Il arrive à Nancy en janvier 1811, bénéficiant d'une délégation de pouvoirs de son prédesseur, Antoine-Eustache d'Osmond, promu archevêque de Florence[2]. En 1813, il fait réimprimer le rituel nancéen de l'office des morts[5]. Il administre le diocèse de Nancy jusqu'à la Première Restauration en 1814, Antoine-Eustache d'Osmond retrouvant alors son siège nancéen[2].

Benoît Costaz se retire à Paris[2]. En 1817, l'évêque de Nancy sous l'Ancien Régime, émigré pendant la Révolution et l'Empire, Anne-Louis-Henri de La Fare, promu archevêque de Sens, pense faire de Benoît Costaz son évêque auxiliaire, mais celui-ci refuse[6]. À la mort d'Antoine-Eustache d'Osmond en 1823, le chapitre du diocèse de Nancy demande le retour de Benoît Costaz comme évêque, mais sans succès[2].

Benoît Costaz meurt à Paris en 1842. On l'enterre au Père Lachaise (59e division)[7].

Distinction

Héraldique

Porte comme armoiries : coupé, au 1 d'or à une fleur de lotus de sinople et de gueules au signe de baron évêque ; au 2 de sinople au cheval cabré et contourné d'argent, senestré d'une houe sacrée égyptienne d'or[9].

Références

  1. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. XII. Cos-Cum., Evreux, Charles Hérissey, (lire en ligne), p. 36
  2. Jacques-Olivier Boudon, Les élites religieuses à l'époque de Napoléon. Dictionnaire des évêques et vicaires généraux du Premier Empire, Paris, Nouveau Monde éditions / Fondation Napoléon, , 313 p. (ISBN 2-84736-008-5), p. 115
  3. Paul Pisani, L'église de Paris et la Révolution. IV, 1799-1802, Paris, Picard, (lire en ligne), p. 334-339
  4. Paul Fiel, « Le vicaire général Birot et la question des nominations épiscopales, d'après des documents inédits », Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 25, no 109, , p. 473–490 (DOI 10.3406/rhef.1939.2893, lire en ligne, consulté le )
  5. Jean-Baptiste Molin et Annik Aussedat-Minvielle, Répertoire des rituels et processionnaux imprimés conservés en France, Paris, CNRS, coll. « Documents, études et répertoires de l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes » (no 32), , p. 187
  6. Bernard de Brye, Un évêque d'Ancien Régime à l'épreuve de la Révolution. Le cardinal A.L.H. de La Fare (1752-1829), Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire moderne » (no 16), , 319 p. (ISBN 2-85-944-098-5 (édité erroné), BNF 34842298), p. 280
  7. Registre journalier d'inhumation, 16 mars 1842, n°4393, page 7
  8. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  9. Albert Albrier, Les anoblis de l'Ain de 1408 à 1829 : d'après des documents authentiques, Lyon, , 65 p. (lire en ligne), p. 56

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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