Benoît Quennedey

Benoît Quennedey naît à Dijon en 1976[1]. Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 1998. Il effectue plusieurs séjours en Corée du Nord puis en Corée du Sud et se passionne pour ces deux pays.

Il intègre ensuite l'École nationale d'administration (promotion René Cassin, 2001-2003[2])[3].

Après son diplôme de l'ENA, il est affecté au Sénat à partir de 2003[4], où il est administrateur principal de la direction de l'architecture, du patrimoine et des jardins[5]^,[3]chargé de la division administrative et financière[6]. Il est suspendu de ses fonctions au Sénat le 26 novembre 2018 pendant le déroulement d'une enquête le visant, puis est réintégré à son poste en 2022 au dénouement de celle-ci[7].

Il dispense des cours de préparation aux grandes écoles de l'administration de novembre 2018 à mi 2022, pendant ses trois ans et demi de suspension[7].

Il est membre du Parti radical de gauche, dont il a été un secrétaire national[8]. Il est exclut du PRG suite aux révélations publiques d'une enquête judiciaire le visant.

Il est intéressé par la Corée du Nord depuis les années 1990 lors de ses études à Sciences Po[1] . Selon des camarades de promotion de l'ENA, il y distribue à l'époque des ouvrages à la gloire du Juche[9].

En 2005, il devient membre de l’Association d’amitié franco-coréenne[10]^,[11] grâce à la cooptation d'un sénateur[12]. Il créée la branche régional de l'AAFC en Bourgogne et en est président. Il devient vice-président[13], avant de devenir président de l'association au niveau national en avril 2017[14]. Il participe régulièrement à des émissions de télévision, notamment sur France 24[15] et sur la chaîne russe RT France[16]^,[17], et à des réunions publiques pour donner sa vision des deux Corées[3]^,[14].

Il effectue huit voyages vers la Corée du Nord, de 2005 à 2022[16]^,[7], dont notamment un où il assiste le 9 septembre 2018 au défilé militaire pour le 70^e anniversaire de la création de la RPDC depuis la tribune VIP[16].

Il déclare être membre de l'association franco-vietnamienne et de l'association franco-mongole[16].

Il serait membre d'un « comité international pour les libertés politiques en Corée du Sud »[18].

Il est trésorier de l'Association pour la sauvegarde de la maison de Saint-Just[19]^,[20].

En mars 2018, le parquet de Paris ouvre une enquête sur Benoît Quennedey[15].

Benoît Quennedey est arrêté le 25 novembre 2018[15] au soir à Dijon[16], soupçonné d'espionnage pour le compte de la Corée du Nord, est placé en garde à vue dans les locaux de la DGSI[16]^,[21].

Le 26 novembre 2018, son bureau du Sénat, son domicile à Paris et le domicile de ses parents à Dijon sont été perquisitionnées[6]^,[10]^,[15].

Suspendu de ses fonctions le 27 novembre, il est mis en examen le 29 novembre pour « trahison par livraison d'informations à une puissance étrangère » et « intelligence avec une puissance étrangère »[22]^,[23]. Durant cette enquête il est placé sous contrôle judiciaire, il est interdit d’exercer sa profession[6] et est interdit de quitter le territoire[10].

L'accusation soupçonne une potentielle transmission de documents sensibles[16]. L'enquête se porte sur ses relations avec des nord-coréens en France, notamment des membres de service de renseignement nord-coréen de la représentation nord-coréenne à Paris[16] et sur ses relations avec deux Français, supposés être ingénieur en armement et expert en cryptologie[16].

En novembre 2021, le parquet de Paris requiert un non-lieu[7]^,[16], évènement qui inflige à la DGSI un revers rare[16].

La justice prononce un non-lieu le 29 avril 2022[16]^,[4], attestant qu'il n'y avait aucune preuve qu'il ait dévoilé des informations à la Corée du Nord[16].