Bernard Chabbert

Bernard Chabbert est un journaliste et auteur français né à Casablanca (Maroc) le .

Pour les articles homonymes, voir Chabbert.

Bernard Chabbert
Naissance
Casablanca (Maroc)
Nationalité France
Profession

Biographie

Son père fut pilote à l'Aéropostale à partir de 1929, sur la ligne Toulouse-Dakar. Il devint chef d'escale à Villa Cisneros (comme Antoine de Saint-Exupéry le fut à Cap Juby), puis il dirigea l'exploitation des avions terrestres d'Air France à Dakar à partir de 1933. Après la guerre, il participera à la renaissance de l'exploitation à Orly puis développera deux filiales : Air Atlas, qui deviendra Royal Air Maroc, et Air Madagascar, avant d'aider à la fondation d'Air Mauritius.

Bernard Chabbert a commencé à piloter à Madagascar à l'Aero Club Air France avec comme instructeur Marcel Henriet, à l'âge de 15 ans[réf. nécessaire]. Il a alors volé sur Auster Mk V, Leopoldoff, Jodel D 117 et DH Chipmunk. Il souhaitait devenir pilote de ligne et aurait aimé pouvoir passer le concours de l'ÉNAC, mais il n'avait pas l'acuité visuelle standard de l'époque.

Il continue néanmoins à voler, entre autres durant l'été 1965 à Air Djibouti sur DC 3 et Beech 18 comme « sac de sable », cet avion n'ayant pas réglementairement de copilote, et effectue près de 400 heures en trois mois.

Le journaliste et le chanteur

Il se tourne ensuite vers le journalisme après avoir voyagé entre Aden et Djibouti avec le grand reporter Jean Pierre Joulin, alors spécialiste du Moyen-Orient à l'Agence France Presse. Après des études en droit, il commence sa carrière à la radio à Europe 1 où il est chargé de la circulation routière et des grands week-ends de départ en vacances, collabore à "Bonjour Monsieur le Maire" et avec Marc Garcia participe à la création de MGBC Compagnie, émission qui sera le socle sur lequel sera développée Europe 2.

En 1970 il devient reporter. Le premier « sujet » qui lui est confié par Jean Gorini, directeur de l'information, est la couverture de la fin du programme Apollo à Houston (Apollo 14, 15, 16 et 17), puis Skylab 1, 2 et 3 et ensuite le programme STS (navette spatiale) ainsi que les débuts en URSS des missions astronautiques à participation française (Jean-Loup Chrétien, Patrick Baudry). Il couvre également de nombreux événements dont la guerre indo-pakistanaise en Inde. Il est ensuite chargé des problèmes stratégiques par Jean-Pierre Joulin (directeur d'Europe News) à partir de la première guerre du Golfe en 1991 et devient un temps chef du service Société de la rédaction.

Avant son début de carrière journalistique, il avait tenté sa chance dans le monde de la chanson. Ayant modifié son patronyme en Chabert, il sort quatre singles (chez EMI), dont un titre, Tramway 7 B, fut « petit disque génial (PDG) de la semaine » sur Europe 1, radio dont il est employé.

Il interprète ce titre à la télévision, le , dans Tous en scène, émission présentée par les Charlots et participe à diverses émissions avec Jean-Christophe Averty.

Au dos des pochettes de ses singles, Bernard Chabert/Chabbert écrivait: "Those who don't believe in Chabert, are the same who in seventeen hundred and some peanuts, didn't believe in WOLGANG A. MOZART. So there".

En parallèle, dans les années 1970, il devient rédacteur pour de grands journaux aéronautiques : Aviasport en France et correspondant pour le magazine anglais Pilot.

En 1972, il adhère à ce qui deviendra l'amicale Jean-Baptiste Salis à La Ferté-Alais, dont il commente le meeting annuel de la Pentecôte, chaque année depuis 1974. Il en est aujourd'hui membre d'honneur.

En 1991, il lance grâce à Jean Marie Dupont, directeur de France 3 Aquitaine, une émission sur France 3 : Pégase. Il en est le producteur et présentateur, la réalisation étant confiée à Bernard Besnier. Cette émission basée à Bordeaux (France 3 Aquitaine) se voulait l'équivalent du célèbre Thalassa sur la même chaîne, mais appliquée au monde de l'aéronautique. Cette émission connut un succès d'audience indiscutable (source service des téléspectateurs France Télévision)[réf. nécessaire], mais elle fut arrêtée en 1996 pour des raisons internes à la chaîne et incompréhensibles pour ses fans. L'audience moyenne était de 14,7 % de parts de marché, soit près de 800 000 téléspectateurs par diffusion, dont 47 % d'audience féminine, et constituait le second meilleur score d'audience de la troisième partie de soirée derrière X-Files.

En 2003, il relance Pégase, avec Philippe Guillon, mais cette fois-ci sous la forme d'un site sur Internet.

Aujourd'hui, Bernard Chabbert a quitté Europe 1, pour fonder avec Philippe Guillon, Olivier Hamon et un groupe d'investisseurs la chaîne de télévision Aerostar TV, consacrée à l'aviation et à l'astronautique, qui diffuse sur le net depuis le et sur Orange (canal 112), Bouygues (canal 221) et Free (canal 210), chaîne conventionnée par le CSA et dotée d'un capital de 615 000 euros.

Il est l'auteur de plus de mille deux cents articles et de cinq livres – essais, documents, romans – et son travail de journaliste lui a valu plusieurs récompenses ; il a notamment reçu trois Aerospace Journalist of the Year Awards (en) en 1997, 1998 et 2005, décernés par l'industrie aérospatiale internationale.

Il a été précurseur au lancement des premiers festivals d'aéronautique et d'espace en montagne avec des aviateurs de talent (Catherine Maunoury, Patrouille Breitling…) dont ceux de Méribel (1980-1990) et de Megève (1997-1999) où il a fait la démonstration en 1re mondiale des contacts avec une sonde sur Mars par Internet, avec Olivier de Goursac. Il commente chaque année plusieurs meetings aériens, dont ceux de La Ferté-Alais et de Melun-Villaroche, du Salon du Bourget, de Payerne et Bex en Suisse et de Duxford pour ne citer que les plus connus. Sa vision poétique de l'aviation rend ses commentaires particuliers, à la fois plaisants aux connaisseurs, accessibles aux néophytes, tout en étant engagés et sincères. Ses histoires font qu'il est généralement apprécié par les spectateurs, qu'ils soient spécialistes ou non.

Il est aujourd'hui un personnage reconnu du monde des meetings aériens français et il a fait découvrir et aimer l'aéronautique à de nombreuses personnes.

Le pilote

Bernard Chabbert totalise plus de 1 600 heures de vol sur plus de 250 types d'avions différents, parmi lesquels des avions anciens (Bücker Bü 133 Jungmeister, Bücker Bü 131 Jungmann, Supermarine Spitfire Mk IX, etc.), la plupart des avions de sport et de tourisme, des planeurs, et aussi pour les besoins de la rédaction d'articles et évaluations en vol des avions de ligne (A 319, A 330, B 737, B 727, B 747, B 777, Concorde, etc.), quelques appareils militaires (Mirage III, Alpha Jet, Hawker Hunter, etc.) et quelques simulateurs exotiques (module lunaire Apollo, Space Shuttle, Soyouz, etc.).

À part sur les avions légers, Bernard Chabbert n'est évidemment pas qualifié sur ces avions. Il possède lui-même plusieurs avions :

  • un rarissime Lockheed L-12 Electra (le seul en Europe, l'un des 11 restant dans le monde), F-AZLL, sorti de l'usine Lockheed de Burbank (Californie) en 1941. Cet appareil a appartenu à l'espion britannique Sidney Cotton, dont on pense qu'il a été le modèle de James Bond pour son ami Ian Fleming. Cet avion a participé durant l'été 2008 au tournage du film Amelia, consacré à Amelia Earhart, avec Hilary Swank et Richard Gere. Le tournage s'étant déroulé en Afrique du Sud, les convoyages aller et retour de l'avion furent en eux-mêmes des aventures épiques ;
  • un Piper J-2 de 1936, F-AZBM, surnommé « Glue Angels », ayant précédemment appartenu à Jean Salis et qui est maintenant basé à Andernos-les-Bains ;
  • un VLA FK 14 B Le Mans (de).

Son fils, Antoine Chabbert, possède et exploite pour sa part à travers sa société By Plane un Boeing-Stearman PT-17, ayant appartenu à Albert Hage, collectionneur belge.

Ces avions sont basés dans le hangar construit par Antoine sur l'aérodrome d'Andernos, près du Bassin d'Arcachon.

Famille

Son épouse Eve Cetera fut hôtesse de l'air à Air France, en particulier sur Concorde, avant de devenir réalisatrice de documentaires diffusés par France 3, France 5, PBS (émission Nova).

Son fils Antoine est pilote de ligne. Formé à l'IAAG (Institut Amaury de la Grange) et à Niveau 200 à Agen, école peu connue jusqu'au moment où Bernard Chabbert lui consacra un reportage dans son émission Pégase du . Il commence sa carrière sur Dornier 328 au sein de la Compagnie Proteus Airlines, fondée par M. Franklin Devaux. Il est ensuite recruté à Air France par la filière dite « professionnelle » et est lâché sur B 737 le . Il est actuellement officier pilote et instructeur sur Boeing 777.

Il vole également sur avions de collection (Lockheed Electra, B 25 Mitchell, PT 17, etc.) et a participé au tournage de plusieurs documentaires et films de fiction (Amelia, de Mira Nair).[réf. nécessaire]

Décorations et médailles

Livres

Notes et références

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