Bernard Serrigny

Bernard Marie-Joseph-Antoine Auguste-Hubert-Denis Serrigny, né le à Labergement-lès-Seurre et mort le à Paris[1], est un général français dont le nom est associé à la Première Guerre mondiale et à celui du maréchal Pétain, dont il fut longtemps très proche[2], « son vieil ami et compagnon d'armes »[3].

 Bernard Serrigny

Le général Serrigny en 1920.

Naissance
Labergement-lès-Seurre
Décès
Origine France
Arme Infanterie
Grade Général de corps d'armée
Années de service 18901931
Commandement 77e division d'infanterie
Conflits Première Guerre mondiale
Distinctions Légion d'honneur
Croix de Guerre 1914-1918
Prix Thérouanne (1914)

Biographie

Portait du général Serrigny dans Le Pays de France d'.

Fils d'Ernest Serrigny, magistrat[4], et de Marie Pauline Grosjean de Lapéreuse, Bernard Marie-Joseph-Antoine Auguste-Hubert-Denis Serrigny naît le à Labergement-lès-Seurre.

Entré à Saint-Cyr en 1890, il se classe 31e sur 454 élèves à la sortie deux ans plus tard. Le il est nommé sous-lieutenant aux chasseurs à pied. Avec le grade de lieutenant, il entre en 1900 à l'École supérieure de guerre et se classe 14e sur 84. Il est nommé capitaine le .

Au moment de la déclaration de la Première Guerre mondiale, en 1914, il est attaché à l'état-major d'un corps provisoire commandé par le général d'Urbal.

Lors du procès du Maréchal Pétain il déclarera : « De 1914 à 1917, pendant trois ans, j’ai vécu côte à côte avec [le maréchal Pétain] ; j’ai été son collaborateur intime, son chef de cabinet, son chef d’état-major. Pendant la bataille de Verdun, nous passions toutes nos soirées en tête-à-tête au coin du maigre feu de bois de la salle à manger du notaire de Souilly, discutant les opérations du jour et préparant toutes celles du lendemain. »

Colonel le il est chef d'état-major du groupe d'armées d'Italie. Il commande l'infanterie de la 77e division d'infanterie avec laquelle il remporte la victoire du Plémont (près de Plessis-de-Roye dans l'Oise) le [réf. nécessaire][Information douteuse]. Sur les lieux le général Humbert lui remet la rosette d'Officier de la Légion d'honneur[réf. nécessaire].

Le Bernard Serrigny est nommé général de brigade à titre temporaire. Bernard Serrigny devient chef d'état-major du groupe d'armées du Centre, puis chef adjoint du 33e corps, puis chef de la 77e division, à la tête de laquelle il termine la guerre. En tête de sa division il participe à un « défilé de la victoire » le dans les rues de Bruxelles sous les acclamations de la foule.

Général de brigade le puis général de division le , il devient sous-chef d'état-major général de l'Armée le , puis directeur des services du secrétariat général permanent du Conseil supérieur de la Défense nationale[5].

Le général Serrigny, commandant la 14e région militaire, visite les manœuvres de Haute-Maurienne de septembre 1930.

Général de corps d'armée en 1927, il devient secrétaire général du Conseil supérieur de la Défense nationale en 1929, puis gouverneur militaire de Lyon en 1930. Il termine sa carrière militaire en 1931 comme commandant de la 14e région militaire (Lyon)[6]. Il devient ensuite président de l'Union des chambres syndicales de l'industrie du pétrole.

Il prend sa retraite en 1932 et est intégré à la réserve. Décoration de Ve classe de l'ordre de la Virtuti Militari, 1921[7]

Sa fille Chantal, née en 1896, avait épousé le le capitaine Marcel Franchet d'Espèrey[8], neveu du maréchal Franchet d'Espèrey, mais en reste veuve dès 1934[9].

En , il est amené à faire une déposition lors du procès Pétain[10]. Puis il fait partie du Comité d'honneur de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain, créée en 1951.

Le général Serrigny décède à Paris le [11], laissant plusieurs ouvrages de souvenirs et de réflexion sur la guerre.

Écrits

  • Les conséquences économiques et sociales de la prochaine guerre : d'après les enseignements des campagnes de 1870-71 et de 1904-05, V. Giard & E. Brière, 1909, 478 p.
  • L'Évolution de l'Empire allemand de 1871 jusqu'à nos jours, Perrin, 1914, 331 p. prix Thérouanne de l'Académie française
  • Réflexion sur l’art de la guerre, Paris, Lavauzelle, 1921, 204 p.
  • L'Allemagne face à la guerre totale, B. Grasset, Paris, 1940, 245 p.
  • Souvenirs et conversations au temps de la francisque. 1940-1944, 1945
  • Le retour au bon sens, P. Farré, 1946, 255 p.
  • Les "trahisons" du maréchal et de quelques autres, Éditions de la Couronne, 1950
  • Trente ans avec Pétain, Plon, Paris, 1959, 244 p.

Décorations

Notes

  1. « Cote 19800035/117/14774 », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. Voir son ouvrage Trente ans avec Pétain, Plon, 1959
  3. Herbert Lottman (trad. de l'anglais par Béatrice Vierne), Pétain, Paris, Seuil, , 727 p. (ISBN 978-2-02-006763-8, OCLC 476358439), p. 23
  4. Ernest Serrigny, ancien magistrat, Montsaugeon (Haute-Marne), Domois-Dijon, Imprimerie de l'Union Typographique, (lire en ligne)
  5. « source »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le )
  6. Guy Raïssac, Un combat sans merci : l'affaire Pétain-De Gaulle, Albin Michel, 1966, p. 426
  7. Décret du Commandant en chef L. 2956 de 1921 r. (Dziennik Personalny z 1922 r. Nr 1, s. 11)
  8. Acte de mariage no 801 du registre des mariages du 7e arrondissement de Paris, les deux maréchaux Pétain et d'Espèrey témoins.
  9. « Cote LH/1024/56 », base Léonore, ministère français de la Culture
  10. Frédéric Pottecher et André Galland, Le procès Pétain, J.C. Lattès, 1980, p. 278
  11. Acte de décès no 1377 du registre des décès du 7e arrondissement de Paris.
  12. , http://www2.culture.gouv.fr/Wave/savimage/leonore/LH112/PG/FRDAFAN84_O19800035v0215509.htm
  13. , http://www2.culture.gouv.fr/Wave/savimage/leonore/LH112/PG/FRDAFAN84_O19800035v0215512.htm
  14. http://www2.culture.gouv.fr/Wave/savimage/leonore/LH112/PG/FRDAFAN84_O19800035v0215513.htm], http://www2.culture.gouv.fr/Wave/savimage/leonore/LH112/PG/FRDAFAN84_O19800035v0215513.htm
  15. , http://www2.culture.gouv.fr/Wave/savimage/leonore/LH112/PG/FRDAFAN84_O19800035v0215529.htm

Voir aussi

Sources et bibliographie

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