Bernard d'Anduze

Bernard d’Anduze est un évêque de Nîmes (de 949 à 986) faisant partie de la Maison d'Anduze, importante seigneurie du Bas-Languedoc, attestée dès le début du Xe siècle[1].

Bernard d'Anduze
Fonction
Évêque de Nîmes
Biographie
Activité
Père
Autres informations
Religion

Biographie

Bernard d’Anduze, évêque de Nîmes de 949 à 986, était le frère de Pierre Ier, le premier des seigneurs d’Anduze. En 961, Raymond Ier, comte de Rouergue et marquis de Gothie, fait par testament, des dons à dix-huit cathédrales, dont Uzès et Nîmes. Son fils, Raymond II, avec sa mère, la comtesse Berthe, confirment ces dons et donnent à l’Église de Notre-Dame, où Bernard préside, un alleu situé dans le comté de Nîmes dans le territoire d’Aimargues et Teillan sur le littoral. Le , il tint un plaid où il jugea un procès entre ce même Raymond II et Amelius, évêque d’Agde, qui étaient en conflit pour la possession de l’église de Saint-Martin et plusieurs villages dans le comté d’Agde. Bernard et d’autres juges ont décidé en faveur d’Amelius[2]. En 985, il augmente les biens de son église. Ainsi, l’archevêque d’Arles lui cède, pour 300 sols, l’alleu de Saint-Étienne, dans le comté d’Uzès, et l’église Saint-Cézaire de Gauzignan. Le , il donna à un certain Sigismond un petit pâtis à défricher qui appartenait à l’Église de Notre-Dame, à condition que les chanoines y plantent une vigne dont Sigismond aurait la moitié de l’usufruit pendant sa vie et que l’autre moitié reste à l’église à qui la vigne reviendrait en entier après leur mort[3].

Sa place dans l’épiscopat de Nîmes

L’épiscopat était souvent considéré comme le patrimoine de quelques familles puissantes dans un pays ; c’est ce que l’on voit dans le siège épiscopal de Nîmes. Dans le catalogue épiscopal, Bernard d’Anduze est désigné vingt-deuxième évêque entre Bégon et Frotaire Ier, fils de Bernard le vicomte de Nîmes. À Frotaire Ier succéda Géraud d'Anduze, fils du Seigneur d’Anduze et de Sauve, puis Frotaire II, fils d’Aton, vicomte de Nîmes[4].

Les rapports entretenus avec Toulouse

À partir du milieu du Xe siècle, le siège épiscopal de Nîmes est contrôlé conjointement par les comtes de Toulouse (maîtres du comté de Nîmes) et par les Trencavel (vicomtes d’Albi). Jusqu’à la fin du XIe siècle, alterne sur le siège des membres de la famille Trencavel (Frotaire Ier et Frotaire II) et des membres de la famille d’Anduze, principaux fidèles des comtes de Toulouse. L’évêque de Nîmes est alors un personnage assez puissant[5].

Notes et références

  1. FAVIER Jean, Dictionnaire de la France médiévale, Paris, Fayard, 1993, p. 44.
  2. DE VIC Claude e.a., Histoire générale du Languedoc avec des notes et les pièces justificatives, t. III, Toulouse, Privat, 1872, p. 168-169.
  3. BALTEAU J. e.a. (éd.), Dictionnaire de biographie française, vol.2, Paris, 1936, p. 1020.; MÉNARD Léon, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire de la ville de Nîmes. Avec textes et notes. Suivie de dissertations historiques et critiques sur ses antiquités, et de diverses observations sur son histoire naturelle, t. I, Nîmes, Typographie Clavel-Ballivet, 1873, p. 132- 137.
  4. BAUDRILLART Alfred e.a., Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastique, t. VIII, 1935, p. 705.; BOUCARUT Jean-Louis, Instructions historiques et théologiques sur les sacrements. Tirées principalement des Pères et des Ecrivains ecclésiastiques des XII premiers siècles, tome IV, Nîmes, Bedot, Nîmes/Paris, 1858, p. 308.
  5. BOUTER Nicole (éd.), Ecrire son histoire : les communautés régulières face à leur passé : actes du 5e colloque international du CERCOR, Saint-Étienne, Université de Saint-Etienne, 2002, p. 355 (CERCOR).; DEBAX Hélène, La féodalité languedocienne XIe – XIIe siècles: serments, hommages et fiefs dans le Languedoc des Trencavel, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2003, p. 46 (Tempus).

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • BALTEAU J. e.a. (éd.), Dictionnaire de biographie française, vol.2, Paris, 1936.
  • BAUDRILLART Alfred e.a., Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastique, t. VIII, 1935.
  • BOUCARUT Jean-Louis, Instructions historiques et théologiques sur les sacrements. Tirées principalement des Pères et des Ecrivains ecclésiastiques des XII premiers siècles, tome IV, Nîmes, Bedot, Nîmes/Paris, 1858.
  • BOUTER Nicole (éd.), Ecrire son histoire : les communautés régulières face à leur passé : actes du 5e colloque international du CERCOR, Saint-Étienne, Université de Saint-Étienne, 2002 (CERCOR).
  • DEBAX Hélène, La Féodalité languedocienne XIe – XIIe siècles: serments, hommages et fiefs dans le Languedoc des Trencavel, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2003, p. 46 (Tempus).
  • DE VIC Claude e.a., Histoire générale du Languedoc avec des notes et les pièces justificatives, t. III, Toulouse, Privat, 1872.
  • FAVIER Jean, Dictionnaire de la France médiévale, Paris, Fayard, 1993.
  • MÉNARD Léon, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire de la ville de Nîmes. Avec textes et notes. Suivie de dissertations historiques et critiques sur ses antiquités, et de diverses observations sur son histoire naturelle, t. I, Nîmes, Typographie Clavel-Ballivet, 1873.
  • Portail du haut Moyen Âge
  • Portail du catholicisme
  • Portail de Nîmes
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.