Bernard de Montaut-Manse

Bernard de Montaut-Manse, en provençal Bernat de Montaut-Manse, est un avocat français, poète et manadier, né le à Lunel-Viel (Hérault), mort le [1] à Nîmes (Gard). Il fut une figure marquante du barreau de Nîmes.

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Bernard de Montaut-Manse
Bernard de Montaut-Manse en 1921.
Fonctions
Président de l'Académie de Nîmes
-
Bâtonnier de l'ordre des avocats de Nîmes
-
Charles Des Guerrois (d)
Jean Vialat (d)
Président
Confrérie des gardians
-
Fernand Conte (d)
Pierre Saurel (d)
Biographie
Naissance
Décès
(à 64 ans)
Nîmes
Nationalité
Activités
Poète, avocat, manadier
Père
Maurice de Montaut (d)
Autres informations
Membre de
Société d'histoire et d'archéologie de Nîmes et du Gard (d)
Académie de Nîmes (-)

Biographie

Fils de l'avocat Maurice de Montaut et petit-fils de l'avocat Paul Manse par sa mère, Bernard de Montaut-Manse est primé à 16 ans par l'Académie des jeux floraux [2].

Félibre de la langue provençale, il a laissé un recueil de poèmes en langue provençale « Li trelus auben, clarté d'aurore » publié en 1913 aux éditions Roumanille[3] d'Avignon.

Bâtonnier de l'ordre des avocats de Nîmes de 1955 à 1957[2], président de l'Académie de Nîmes (1955), éleveur de taureaux camarguais, de taureaux de combat et de chevaux en Camargue, au mas de l'Amarée, aux Saintes-Maries-de-la-Mer (où il succéda au Marquis Folco de Baroncelli-Javon), ses plaidoiries dans « l'affaire Bobine » (empoisonneur de Vauvert), ou encore lors de la défense de l'incendiaire de l'opéra de Nîmes, accrurent sa renommée.

Ami de Frédéric Mistral et de Folco de Baroncelli-Javon, il est un ardent défenseur de la tauromachie, défiant l'autorité de l'état lors d'interdictions[4]

Son talent d'orateur fut mis en évidence lors de la journée de défense des traditions taurines, la « Levée des tridents », le 17 novembre 1921 à Nîmes. À l'issue d'une grande manifestation à pied et à cheval, il prononce, trident au poing, un discours qui déclenche une « tempête d’applaudissements[5] ».

Durant les années 1930, il appartient à la Société d'histoire et d'archéologie de Nîmes et du Gard[6].

Il réussit à faire débouter la SPDA de son action en justice contre les corridas à Nîmes lors d'une plaidoirie qui aboutit à un jugement en faveur de la corrida [7].

Le 10 et 11 juillet 1953 se tiennet le procès de Eva Closset, cantatrice qui incendia volontairement le Théâtre de Nîmes par vengeance à la suite du refus de l'admission de son fils, que Bernard de Montaut-Manse défendra.[8]

Passionné de tauromachie, il a été président de la Confrérie des gardians de 1937 à 1958[9].

Publications

  • Li Trelus Auben, Clartés d'aurore, Avignon, J. Roumanille, 1913 (BNF 30968452)
  • Préf. de Michel Pons, Mémoires d'un félibre ; Folklore d'un village latin, Paris, E. Figuière, 1931 (BNF 31133933)

Notes et références

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • « de Montaut-Manse (Bernard) », dans Ivan Gaussen (préf. André Chamson), Poètes et prosateurs du Gard en langue d'oc : depuis les troubadours jusqu'à nos jours, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Amis de la langue d'oc », (BNF 33021783), p. 87-88.
  • Jean Gallot, Le Beau métier d'avocat : éclats de mémoire, Paris, Odile Jacob, , 260 p. (ISBN 2-7381-0750-8)
  • Bartolomé Bennassar, Histoire de la tauromachie : une société du spectacle, Paris, Desjonqueres, , 212 p. (ISBN 2-904227-73-3)
  • Jean-Pierre Cabanes, « Bernard de Montaut-Manse ou Démosthène réincarné », dans Serge Velay (dir.), Visas pour le Gard : un siècle, un département, Vauvert, Au diable Vauvert, (ISBN 978-2-84626-101-2), p. 359-360.
  • Discours de Bernard de Montaut-Manse le 17 novembre 1921 à Nîmes
  • Serge Velay, Michel Boissard et Catherine Bernié-Boissard, Petit dictionnaire des écrivains du Gard, Nîmes, Alcide, , 255 p. (présentation en ligne), p. 171-172

Liens externes


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