Berta Zúñiga

Berta Zúñiga est la fille de Berta Cáceres et de Salvador Zúñiga, militants écologistes parmi les principaux fondateurs du COPINH en 1993[1]. Elle a deux sœurs Olivia et Laura, et un frère nommé Salvador. Le COPINH, dédié à la défense des droits du peuple indigène lenca et à la défense de l'environnement, subit depuis sa création d'importantes persécutions[2], l'enfance de Berta Zúñiga étant marqué par les menaces de mort adressées à sa famille[3]^,[4], un climat de danger et des événements violents comme les agressions physiques dont sa mère fut victime ou l'emprisonnement de son père.

Comme ses sœurs et son frère, Berta Zúñiga a été formée au sein d'écoles appliquant les principes de l'éducation populaire. Elle y a reçu une formation anticapitaliste et en opposition au patriarcat, intégrant très jeune les luttes politiques. Elle a régulièrement participé, avec sa mère, ses sœurs et son frère, aux activités du COPINH dans des actions menées auprès des communautés autochtones[5].

A partir du coup d'État de 2009 au Honduras, la répression à l'égard du COPINH et d'autres organisations sociales s'intensifia. Berta Cáceres, une des principales cheffes de file issue de la communauté lenca, fait l'objet de persécution et de menace, en particulier pour son engagement dans la lutte contre les conséquences environnementales et sociales du projet hydroélectrique Agua Zarca[6]^,[7]. Le 2 mars 2016 Berta Cáceres est assassinée[8].

Berta Zúñiga a été au cœur de des demandes d'investigation de l'assassinat de sa mère, réclamant autant à l'échelle nationale et internationale une enquête approfondie sur l'origine du crime. Elle a également à l'origine d'une campagne en soutien à un projet de loi aux États-Unis pour que soit suspendu le soutien économique à destination du Honduras[9] jusqu'à ce que ce dernier démontre avoir pris des mesures contre les meurtres d'activistes pour les droits humains. Elle défend également le conditionnement des aides économiques apportées par l'Union Européenne au Honduras au respect des droits humains dans le pays[10].

En mai 2017, Berta Zúñiga a été nommée coordinatrice générale du COPINH, post précédemment occupée par sa mère avant son assassinat. En fonction, elle continue la lutte sociale et environnement, particulièrement en dénonçant l'installation de mégaprojet menaçant les droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux de la communauté lenca. Quelques semaines après avoir assumer sa fonction à la tête du COPINH, elle est une survivante d'un attentat la visant ainsi que d'autres membres de l'organisation, attaque perpétrée par des assaillants armés cherchant à détourner de la route le véhicule dans lequel elle se trouvait avec d'autres activistes[11].

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