Bertrand de Sartiges
Biographie
Né au château de Sourniac dit de Sartiges[réf. nécessaire], au nord de Mauriac, il est présumé être un membre de la famille de Sartiges même s'il n'est pas rattaché à la filiation prouvée de cette dernière (1362). Il est reçu dans l'ordre des Templiers[1] au fort de Tortosa en Espagne mauresque, par le chevalier Adée de Perucsa qui en était le preceptor (les « commandeurs » des Templiers étaient ainsi appelés, dans l'idée que la fonction préemptait sur le titre[2]) et devenu depuis châtelain du même fort. Au cours même de la cérémonie de réception, après que Bertrand de Sartiges ait fait les promesses réglementaires et reçu le manteau insigne de l'Ordre, mais avant que les rites finaux soient complétés, les Sarrazins attaquèrent la place. Ce baptême du feu précoce contribua à la légende de de Sartiges, qui après de multiples prouesses guerrières revient en France muni d'une glorieuse réputation[2].
Devenu lui-même preceptor de la commanderie de Carlat (nommée « Cari », diocèse de Clermont-Ferrand, dans le Processus contra templarios, document d'accusation établi par les clercs du pape), il reçoit à son tour de nombreux chevaliers, dont Guillaume Textor du diocèse de Limoges et Guillaume de Masaye du diocèse de Clermont-Ferrand. C'est dans ce poste qu'il se trouve au moment du procès de l'ordre du Temple[2].
Arrêté avec 69 autres templiers de sa province, il est interrogé le par Aubert Aycelin de Montaigut, évêque de Clermont, chargé d'instruire contre les templiers d'Auvergne, et soutient énergiquement l'innocence de l'ordre du Temple sans céder aux tortures.
Amené à l'abbaye Sainte-Geneviève de Paris[2], il est choisi le par ses pairs comme l'un des quatre représentants de l'ordre (Pierre de Bologne procurateur de l'Ordre à Rome, Renaud de Provins preceptor de la maison du Temple d'Orléans, et Guillaume de Chambonnet[3]) chargés de le défendre devant une commission nommée par le pape Clément V.
Le Parchemin de Chinon dévoilé récemment après plus de 600 ans dans les archives secrètes du Vatican révèle que Clément V avait absous les Templiers. Le Processus contra templarios des clercs du pape ne contient aucune déposition de Bertrand de Sartiges - ce qui ne veut pas dire qu'il échappa à la condamnation de Philippe le Bel, car il disparait entièrement de l'histoire après 1310 et a probablement été tué dans la même foulée que les autres défendeurs de l'Ordre[2].
Notes et références
- Yveline David, « A Sourniac, la noble et célèbre maison de Sartiges a traversé les siècles », La Montagne, (lire en ligne)
- Les Templiers dans le Gâtinais. Henri Perruchot. Bulletin de la Société d'Emulation de l'arrondissement de Montargis - juillet 1973.
- Malcolm Barber, Le Procès des Templiers, Paris, Tallandier, coll. « Texto », , 496 p., poche (ISBN 978-2-8473-4429-5)
Articles connexes
- Eugène de Sartiges
- Famille de Sartiges
- Liste des familles subsistantes de la noblesse française (L à Z)
Bibliographie
- Francois Yzorche, Bertrand de Sartiges de Sourniac, dernier défenseur des Templiers, 62 pages, Eivlys, 2019.
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