Big Star (cheval)

Big Star est un étalon bai du stud-book KWPN né dans un élevage néerlandais le , et concourant en saut d'obstacles avec le cavalier britannique Nick Skelton. Médaille d'or par équipe aux Jeux olympiques de Londres, il est élu cheval KWPN de l'année et forme le meilleur couple cavalier-cheval mondial avec Nick Skelton en 2012. Après de bonnes performances l'année suivante, il est arrêté pour blessures à la jambe. Il ne retrouve la haute compétition qu'en mai 2016, puis décroche la médaille d'or individuelle de saut d'obstacles aux Jeux olympiques de Rio.

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Big Star

Big Star et Nick Skelton lors de la Coupe des Nations du CSIO-5* de La Baule, 2013.

Race KWPN
Père Quick Star
Mère Jolanda
Père de mère Nimmerdor
Taille 1,72 m
Sexe Mâle étalon
Robe bai
Naissance
Pays de naissance Pays-Bas
Éleveur Cees T. Klaver
Propriétaire Beverley et Gary Widdowson
Cavalier Nick Skelton

Nick Skelton décrit volontiers cet étalon, fils de Quick Star et petit-fils de Nimmerdor, comme le « meilleur cheval qu'il ait jamais monté ». Il apprécie la puissance de son action et de sa détente. Big Star est approuvé à la reproduction dans 21 stud-books de chevaux de sport. Certains de ses poulains ont remporté des victoires notables.

Histoire

Big Star et Nick Skelton après une victoire sur le grand Chelem de saut d'obstacles, en 2013

Big Star naît le [1], dans l'élevage du Néerlandais Cees T. Klaver[2]. Un marchand de chevaux néerlandais, Egbert Schep, le repère à l'âge de trois ans et le vend aux sponsors de Nick Skelton[3], Gary et Beverley Widdowson. Ce couple est depuis des années un ami et un soutien de Nick Skelton[4].

L'étalon entame sa carrière au plus haut niveau en 2010, à l'âge de 7 ans[4]. L'année suivante, il décroche plusieurs Grands Prix à Wellington[1]. Il apparaît en grande forme l'année de ses 9 ans, avec une progression continue durant sa saison en Floride[5]. Big Star décroche ensuite le Grand Prix de Hambourg, en mai 2012[6].

Big Star fait partie de l'équipe britannique de CSO qui obtient la médaille d'or aux Jeux olympiques de Londres en 2012[7], mais il échoue en individuel à cause d'une barre tombée[4]. Il est alors le plus jeune cheval de cette compétition[8]. Accueillis sur le parcours par « une foule en délire », Nick Skelton et Big Star terminent à la 5e place en individuel[9]. Ils sont élus meilleur couple cavalier-cheval de l'année par la Fédération équestre internationale[10]. Big Star remporte également le prix du cheval KWPN de l'année en 2012[11].

En 2013, l'étalon décroche la coupe des nations à Dublin par équipe, le Grand Prix de Rome où le couple s'impose très largement[12], et le CSIO5* d'Aix-la-Chapelle, considéré comme le parcours le plus prestigieux du circuit des Grands Prix[13]. Mi août 2013, Big Star se blesse légèrement la jambe (vraisemblablement, un suros[14]) pendant la Coupe des Nations de Dublin. La blessure enfle, Nick Skelton le retire donc des autres compétitions de la saison[15]. Après une période de récupération en Floride pendant l'hiver 2013-2014, pendant laquelle il boucle de petits parcours, il est considéré comme guéri en mai 2014. Nick Skelton vise les Jeux équestres mondiaux de 2014[16], mais en juillet, sa monture est de nouveau arrêtée pour blessure à la jambe[17]. En octobre 2015, Big Star réapparaît sur des compétitions de niveau plus modeste[18],[19], notamment à Vilamoura au Portugal et à Wellington[20], après une période de sauts à la maison de trois mois[21].

Big Star fait sa rentrée en Floride en janvier 2016[22], mais ce retour ne se révèle pas immédiatement concluant, puisqu'il termine à 4 points (77e) sur un parcours de 1,40 m au Winter Equestrian Festival de Wellington[23]. Il retrouve son plus haut niveau sur le CSIO de La Baule en mai 2016, en terminant deux parcours sans pénalités[24],[25]. Nick Skelton déclare cependant forfait avant les épreuves finales, par souci de préserver son cheval avant les Jeux olympiques de Rio[26]. Le couple est sélectionné parmi l'équipe britannique[27] et décroche la médaille d'or en individuel[28].

Description

Big Star est un mâle bai avec trois balzanes toisant, en fonction des sources, 1,72 m[7] ou 1,67 m[14], et appartenant au stud-book KWPN. C'est un fils de l'étalon Quick Star. Nick Skelton estime qu'il s'agit du « meilleur cheval qu'il ait jamais monté »[11], notamment grâce à la puissance de son action, de sa détente, et à son tempérament de battant[14]. Interviewé peu après la victoire de l'équipe britannique de CSO aux JO de 2012, le cavalier déclare que son cheval est « un monstre [freak] », et qu'il n'y a rien qu'il ne puisse faire, ajoutant que l'étalon a « la prudence, la bravoure, la tête aussi »[8]. Il décrit Big Star comme un cheval « incroyable » (amazing)[29].

Palmarès

Big Star a remporté de nombreuses victoires à l'international[7].

Origines

Les origines de Big Star sont éclectiques, puisqu'il compte des ancêtres KWPN, Selle français, Trotteur, Anglo-arabe, Holsteiner et Gelderland[14].

Origines de Big Star
Père
Quick Star
1982-2011, Selle français
Bai-brun, 1,59 m
Galoubet A
1972, Selle français
Almé Z Ibrahim
Girondine
Viti Nystag
Ida de Bourgoin
Stella
1962, Selle français
Nithard Kesbeth
Nitouche
Flora Tripoli
Vanille
Mère
Jolanda
1991, KWPN
Bai-brun, 1,76 m
Nimmerdor
1972, KWPN
Farn Fax I
Dorette
Ramonaa Koridon xx
Friedhilde II
Elysette
1986, KWPN
Ramiro Z Raimond
Valine
Pareel Erdball xx
Ykje

De nombreux chevaux réputés figurent parmi ses ascendants, à commencer par son père Quick Star, longtemps classé troisième meilleur étalon de saut mondial par la World Breeding Federation for Sport Horses (WBFSH). Galoubet A, père de Quick Star, est l'un des étalons français les plus réputés. Côté maternel, Stella est une jument aux 7/8èmes Anglo-arabe, qui a concouru au niveau international avec Nelson Pessoa. La jument Jolanda a réalisé une carrière honnête. Son père Nimmerdor est l'étalon fondateur du haras VDL, il a décroché le titre d'« étalon du siècle » en 2000[11].

Reproduction et reconnaissance

Big Star est un étalon très demandé, approuvé dans 21 stud-books différents[7]. Ceux de Belgique et des Pays-Bas l'ont approuvé dès 2008[7] . Il a été approuvé dans celui du Selle français[32] beaucoup plus tardivement, en 2015[7] . D'après le classement de la WBFSH de 2013, il est le meilleur fils de Quick Star, avec 1483 points (soit loin devant le second, Orient Express*HDC, qui ne rassemble que 740 points)[33]. Il est réputé particulièrement fertile[34].

Guillaume Canet cite Big Star parmi les chevaux qui l'ont marqué et font partie de ses références[35].

Deux de ses poulains sont notables. E-Star a été sélectionné sur les tests de performance KWPN en 2011, et Big Star Jr. a été approuvé par le stud-book Zangersheide la même année[11].

Références

  1. (en) « Big Star », KWPN - Royal dutch sport horse (consulté le ).
  2. (en) « Big Star », The Horse magazine (consulté le ).
  3. (en) « Egbert Schep – the man who sold Big Star », http://www.horsemagazine.com/ (consulté le ).
  4. (en) « Big Star », Global Champions Tour (consulté le ).
  5. (en) « Skelton's Big Star still on the rise », sur Horsetalk.co.nz, (consulté le )
  6. Claire Feltesse, « Hambourg : Skelton, "a Big Star" ! », L'Éperon, (consulté le ).
  7. « Big Star », Equitechnic - Guide ASEP 2015 des Étalons de Sport - Tour de France des Étalons, (consulté le ).
  8. Schneider 2012.
  9. Sylvie Chayette, « Le Suisse Steve Guerdat champion olympique en saut d'obstacles », Le Monde, (consulté le ).
  10. (en) Amy Mathieson, « Nick Skelton and Big Star named top global combination of 2012 », Horse & Hound, (consulté le ).
  11. (en) « Big Star », Stallion Al Services (consulté le ).
  12. Léa Dall'Aglio, « Nick Skelton et Big Star marquent les esprits à Rome », Grand Prix magazine, (consulté le ).
  13. « Nick Skelton et Big Star au firmament », Cheval Magazine, (consulté le ).
  14. Lise Mayrand, « Big Star, la pépite britannique », Cheval Magazine, no 506, .
  15. A. P., « La tuile : Big Star est blessé, il manque Calgary et la possibilité de gagner le Rolex Grand Slam, ainsi que la finale des Nations à Barcelone », Le cavalier romand, .
  16. Claire Griot, « Jumping : le retour en piste d'une Big Star », Equidia Life, (consulté le ).
  17. « Big Star à nouveau blessé », Grand Prix magazine, (consulté le ).
  18. (en) « Comeback for Big Star », World of Show Jumping, (consulté le ).
  19. (en) « Nick Skelton on Big Star's return », Horse and Country, (consulté le ).
  20. « CSIO de La Baule : le retour de Big Star et Nick Skelton - Equidia Life », sur Equidia Life, (consulté le )
  21. « Retour de Big Star », L'Equimag, (consulté le ).
  22. (nl) Ellen Liem, « Big Star maakt rentree in Florida », sur Horses.nl, (consulté le )
  23. Xavier Boudon, « WEF 2016 : Big Star de retour… ? », Horse Actu, (consulté le ).
  24. leperon.fr, « Le retour réussi de Big Star / Flash infos / Accueil - leperon.fr », sur www.leperon.fr (consulté le ).
  25. (en-US) Jennifer Donald, « Big Star is back! Olympic superstar jumps double clear in La Baule nations cup - Horse & Hound », sur Horse & Hound, (consulté le ).
  26. Patrick Issert, « Pénélope Leprévost deuxième du Grand Prix de La Baule après barrage », sur L'Equipe.fr, (consulté le )
  27. Yeelen Ravier, « Nick Skelton : Je suis très heureux », sur GrandPrix-replay.com, (consulté le )
  28. (en-GB) Ian Prior, « Veteran showjumper Nick Skelton secures Olympic gold on Big Star », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  29. (en) Pippa Cuckson, « London 2012 Olympics: Nick Skelton praises Big Star after staying on course for individual gold with Team GB », sur Telegraph.co.uk, (consulté le )
  30. « Skelton et Big Star s’emparent du trône », sur Eurosport, (consulté le )
  31. (en) « FEI WBFSH World Ranking List - Jumping Studbook », WBFSH, .
  32. « Actualités », www.sellefrancais.fr (consulté le ).
  33. (en) « WBFSH - SIRE RANKING 2013 - SHOW JUMPING : Top 50 ranked stallions and their progeny », WBFSH, (consulté le ).
  34. (en) Jennifer Donald, « Big Star and other elite stallions: behind the scenes at Stallion AI Services [PICTURES] », Horse & Hound, (consulté le ).
  35. Steven Belfils, « Guillaume Canet: “Sans cheval, je n’aurais pas eu le cinéma” », Lyon Capitale, (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Lien externe

Bibliographie

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