Biljana Jovanović
Biljana Jovanović, née le et morte le , est une écrivaine serbe, militante pour la paix et féministe. Elle a publié de la poésie, des romans et des pièces de théâtre et a été fortement impliquée dans le mouvement pour la paix lors de l'éclatement de la Yougoslavie au début des années 1990.
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Biographie
Jovanović est née à Belgrade, en Yougoslavie (aujourd'hui en Serbie), le . Son père est un homme politique yougoslave, monténégrin et serbe bien connu, Batrić Jovanović, et son frère est un juriste, professeur à l'Université de Novi Sad, Pavle Jovanović. Elle est diplômée de l'Université de Belgrade avec un diplôme en philosophie. Elle épouse l'écrivain Dragan Lakićević (en) alors qu'elle est étudiante. Ils divorcent plus tard. À la fin des années 1980, elle épouse le sociologue slovène Rastko Močnik (en) et ils partagent leur temps entre Ljubljana et Belgrade. Jovanović meurt d'une tumeur du cerveau à Belgrade le [1].
Carrière
Elle publie un recueil de poèmes en 1977, alors qu'elle est encore étudiante, et continue avec un roman, Pada Avala, l'année suivante. Jovanović publie deux autres romans au début des années 1980, Psi i ostali (Les chiens et les autres) en 1980 et Duša, jedinica moja (Mon âme, mon unique enfant) en 1984. Quatre pièces sont intercalées dans les années 1980 et 1990[2]. Ses deux premiers romans présentent des personnages féminins d'un nouveau genre pour la littérature serbe. Elle y décrit des personnages parlant ouvertement de leur féminité et frustrations. Ses romans ont été vu comme de la « provocation »[3].
Jovanović est également une intellectuelle publique. Elle aide à fonder le Comité pour la défense des libertés artistiques (Odbor za zaštitu umetničkih sloboda) et une partie de l'Association des écrivains serbes (Udruženje književnika Srbije) en 1982, dont elle est la présidente pendant un certain temps. Alors que l'association devient de plus en plus nationaliste à la fin des années 1980, Jovanović s'en éloigne. Elle embrasse le mouvement antinationaliste au début des années 1990, organisant des manifestations appelant à la paix et à la tolérance. Elle est l'une des fondatrices du Mouvement de résistance civile (Civilni pokret otpora) en 1992 et, plus tard cette année-là, de l'Atelier de la classe volante (Leteća učionica radionica), un projet artistique essayant de connecter les Yougoslaves dans un pays déjà en partie démembré[4].
Œuvres
Hommages
- une rue de Belgrade porte son nom ;
- deux prix littéraires ont été créés à son nom[5].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Biljana Jovanović » (voir la liste des auteurs).
- Lukić 2005, p. 192, 194
- Lukić 2005, p. 192
- (en) Pamela Chester et Elizabeth S. Forrester, Engendering Slavic Literatures, Indiana University Press, , 249 p. (ISBN 978-0-2533-3016-1, lire en ligne), p. 228
- Lukić 2005, p. 192–193
- Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber et Béatrice Didier, Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, 5022 p. (ISBN 978-2-7210-0651-6, lire en ligne)
Bibliographie
- [Lukić 2005] (en) Jasmina Lukić, Biographical Dictionary of Women's Movements and Feminisms in Central, Eastern, and South Eastern Europe: 19th and 20th Centuries, New York, Central European University Press, , 678 p. (ISBN 978-963-7326-39-4, lire en ligne), « Jovanović, Biljana », p. 192-194
- (en) Celia Hawkesworth, Voices in the Shadows: Women and Verbal Art in Serbia and Bosnia, Central European University Press, , 281 p. (ISBN 978-9-6391-1662-7, lire en ligne), p. 228-232
Liens externes
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