Bina Das

Bina Das, née le , morte le , est une révolutionnaire et nationaliste indienne du Bengale-Occidental.

Bina Das
Biographie
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Rishikesh
Nom dans la langue maternelle
বীণা দাস
Nationalité
Formation
St. John's Diocesan Girls' Higher Secondary School (en)
Bethune College
Activités
Autres informations
Religion
Parti politique
Membre de
Comité pour la présentation du drapeau national (d) ()
Mouvement
Distinction
Prononciation

Biographie

Famille

Bina Dias naît le à Krishnanagar, dans le Bengale, en Inde britannique. Elle est la fille d'un célèbre professeur de Brahmo, Beni Madhab Das, et d'une travailleuse sociale, Sarala Devi. Sa sœur aînée Kalyani Das (Bhattacharyee) deviendra également une combattante de la liberté.

Formation

Bina Dias effectue ses études à l'école secondaire supérieure diocésaine pour filles de St. John's et au collège Bethune, à Calcutta.

Participation à la lutte pour l'indépendance de l'Inde

Bina Das devient membre de Chhatri Sangha, une organisation semi-révolutionnaire pour les femmes de Calcutta. Le , elle tente d'assassiner le gouverneur du Bengale Stanley Jackson, dans le Convocation Hall de l'université de Calcutta. Le revolver lui a été fourni par un autre combattant de la liberté, Kamala Das Gupta[1]. Elle tire cinq coups de feu mais elle manque sa cible[2]. Arrêtée et jugée, elle est condamnée à neuf ans d'emprisonnement rigoureux[3],[4].

Après sa libération anticipée en 1939, Bina Das rejoint le parti du Congrès. En 1942, elle participe au mouvement Quit India. Elle est de nouveau emprisonnée de 1942 à 1945. De 1946 à 1947, elle est élue membre de l'Assemblée législative de la province du Bengale et, de 1947 à 1951, de l'Assemblée législative du Bengale-Occidental. En 1947, elle épouse Jatish Chandra Bhaumik, un activiste du mouvement indépendantiste indien du groupe Jugantar[5].

Sa sœur Kalyani Das (Bhattacharjee) écrit un livre intitulé Bengal Speaks, qu'elle publie en 1944 et lui dédie[6].

Bina Dias était une amie de Suhasini Ganguly, une autre combattante de la liberté[7].

Décès

Après la mort de son mari, Bina Dias mène une vie solitaire à Rishikesh. Elle meurt dans l'anonymat. Son cadavre est retrouvé sur le bord de la route le dans un état partiellement décomposé. Il a été découvert par les passants. La police a été informée, a effectué des recherches et a mis un mois à déterminer son identité[5].

Distinctions

Prix

Bina Dias remporte en 1960 le prix Padma Shri pour son « travail social »[8].

Certificat de mérite

En 2012, Bina Dias et Pritilata Waddedar reçoivent leurs certificats de mérite à titre posthume[9].

Œuvres

Bina Das a écrit deux œuvres autobiographiques en bengali : Shrinkhal Jhankar et Pitridhan[5].

Références

  1. (en) Radha Kumar, The History of Doing : An Illustrated Account of Movements for Women's Rights and Feminism in India 1800-1990, Zubaan, , 203 p. (ISBN 978-81-85107-76-9, lire en ligne)
  2. Five shots fired at governor, Glasgow Herald, 8 février 1932, p. 11.
  3. Girl, would-be assassin, gets nine years in India, Reading Eagle, 15 février 1932.
  4. « Bina Das, Forgotten female freedom fighters », dnaindia.com, (consulté le ).
  5. Subodh Chandra Sengupta et Anjali Basu (dir.), Sansad Bangali Charitabhidhan (en Bengali), Calcutta, Sahitya Sansad, 1988, p. 663.
  6. Subodh Sengupta et Anjali Basu, Sansad Bangali Charitavidhan (Bengali), vol. 1, Kolkata, Sahitya Sansad, , 892 p. (ISBN 978-81-7955-135-6)
  7. Chatterjee, « The Bengali Bhadramahila —Forms of Organisation in the Early Twentieth Century », Manushi, p. 33–34
  8. « Padma Awards Directory (1954–2014) » [archive du ] [PDF], Ministry of Home Affairs (India), (consulté le ).
  9. « After 80 yrs, posthumous degrees for revolutionaries - Times of India », sur The Times of India (consulté le ).

Liens externes

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