Bio-design
Si dans les années 1960 le terme de bio-design est porté par Luigi Colani[1] pour qualifier un courant conceptuel du design industriel qui s'inspire des solutions techniques qu'offre la nature pour répondre à des problèmes de conception d'objets industriels, le biodesign s'entend aujourd'hui comme un champ de création et de recherche hybridant méthodes de design et principes biologiques. Le terme n'est pas stabilisé, recoupant des définitions plus ou moins larges pouvant intégrer des approches aussi variées que le biomimétisme, la biofabrication, la bioingénièrie ou biologie de synthèse. Le terme est notamment mis en avant pour souligner l'émergence d'une appropriation spécifique des biotechnologies par les designers, artistes et architectes[2],[3],[4].
Natsai Audrey Chieza, spécialisée dans la recherche concernant la biotechnologie et les textiles[5] est considérée comme une pionnière dans le bio-design[6].
Exemples
- une carrosserie automobile peut s'inspirer de formes biologiques pour réaliser des économies importantes de carburant
- une coque d'appareil photo peut épouser la forme de la main pour obtenir une ergonomie optimale (voir Canon T-90 de Luigi Colani)
- BionicANTs : Des scientifiques du département Bionic learning Network[7],[8] de l'entreprise allemande Festo[9],[8] ont élaboré, en s'inspirant du biomimétisme[9], un robot imitant la façon dont certains insectes prennent des décisions individuelles de façon cohérente par rapport à l'objectif collectif[8],[10]. L'entreprise Festo compte utiliser ces techniques dans des usines afin par exemple de déplacer des charges volumineuses en répartissant le travail comme le font les vraies fourmis[9].
Différence entre le bio-design et le design privilégiant les courbes
Ce mouvement ayant inspiré le style Sony, ou la forme des appareils photo actuels, il ne faut toutefois pas le confondre avec un style courbe voire « curviligniste » sans rapport avec une optimisation technique d'une fonction ou d'une interface.
Le bio-design associe harmonie des formes avec efficacité des objets et intégration dans leur environnement.
Références
- « Lomography - Luigi Colani, le bio-Design et les prototypes Canon », Lomography, (lire en ligne, consulté le ).
- « Understanding Bio-material innovations: a primer for the fashion industry »
- Michael Myers, Bio Design: Nature-Science-Creativity, USA, MoMa,
- William Myers, BioArt: Altered Realities, Thames & Hudson,
- (en) Dino Bonacic, « 10 cult indie stores worth dropping your hard-earned cash on », Dazed, (lire en ligne)
- (en-US) Muchaneta Kapfunde, « Can Biology Fix Fashion’s Pollution Problem? Natsai Audrey Chieza Seems To Think So. | FashNerd » (consulté le )
- (en) « Bionic Learning Network Inspiration for factory and process automation », sur www.festo.com (consulté le ).
- (en) « Robot ants could be super factory workers of the future », sur marketbusinessnews.com (consulté le ).
- Futura, « Des robots-insectes pour inventer l’usine du futur », Futura, (lire en ligne, consulté le ).
- « BionicANTs | Festo Entreprise », sur www.festo.com (consulté le ).
Liens externes
- Portail du design
- Portail de la production industrielle