Blackbirder

Les blackbirders étaient des marins et capitaines de navire qui, au XIXe siècle, parcouraient le Pacifique dans le but de séquestrer des autochtones pour le travail forcé, principalement dans les plantations de canne à sucre dans le Queensland en Australie[1]. La France a aussi fait appel à eux pour approvisionner en main d’œuvre ses mines et exploitations agricoles de Tahiti et de Nouvelle-Calédonie[2].

Arraisonnement d'un navire de blackbirders, et libération des captifs, en 1869.

Similaire à l'engagisme sur de nombreux points, ce système de recrutement s'appelle le blackbirding.

Histoire

Cette traite commence en 1863, à l’initiative de Robert Towns, armateur et homme d’affaires australien, fondateur de Townsville, pour ses champs de coton[1].

Les peuples déplacés étaient des Kanaks (terme désignant aujourd'hui les autochtones mélanésiens en Nouvelle-Calédonie) et venaient des îles du Pacifique sud : de Mélanésie, des îles Salomon, du Vanuatu et, en moindre nombre, de Polynésie et d'îles de Micronésie comme Samoa, Kiribati et la province des îles Loyauté.

Le nombre de déplacés est controversé, l'historien Keith Windschuttle les a révisé à la baisse. On l'estime généralement à 62 000.

En 1872, le Kidnapping Act met les blackbirders hors-la-loi au Royaume-Uni.

En 1903, le Pacific Islands Labourer Act met un terme à l'activité en Australie. En 1908, de nombreux Kanaks furent rapatriés à la suite de la promulgation de cette loi.

Dans la culture populaire

L'auteur américain Jack London aborde le sujet dans son récit de voyage La Croisière sur le Snark, paru en 1911. Il y relate notamment l'attaque d'un équipage de blackbirders par des autochtones des îles Salomon.

Bibliographie

Notes et références

  1. Michel LEPLAT, « Le fait colonial dans l'Océanie insulaire », sur http://histoire-geo.ac-noumea.nc, (consulté le )
  2. Joël Dauphiné, « Un aspect de la traite négrière en Océanie : l'exemple néo-hébridais, 1865-1905 », Ultramarines, , p. 10-19

Voir aussi

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