Blaise Nicolas Le Sueur

Blaise Nicolas Le Sueur ou Lesueur[n 1], est un peintre, dessinateur et graveur, né à Paris le 29 octobre 1714[n 2] et mort le 19 janvier 1783 à Berlin ; il a dirigé l'Académie des arts de Berlin.

Blaise Nicolas Le Sueur
Naissance
Décès
(à 68 ans)
Berlin
Activité
Maître
Élève
Friedrich Anton August Lohrmann, Paul Joseph Bardou, Heinrich Gottlieb Eckert, Johann Carl Felber, Jacob Philipp Hackert, Bernhard Rode
Lieux de travail
Paris (jusqu'en ), Berlin (-)

Biographie

Blaise Nicolas Le Sueur est le fils du peintre parisien Nicolas Le Sueur (1691-1764) ; formé à Paris, il est notamment l'élève du peintre Jean-Baptiste van Loo.

Il s'installe à Berlin à partir de 1748 ; selon Pierre-Jean Mariette, « Vers le milieu de ce siècle, Lesueur fut appelé à Berlin, et il y a, ce que je crois, beaucoup mieux fait ses affaires que s'il étoit resté à Paris. Il y a trouvé de l'occupation (...) Il peint également le paysage et l'histoire et il fait des desseins qui plaisent. »[1]. Le Sueur est membre en 1751 de la Königlich-Preußische Akademie der Künste (Académie des arts de Berlin) ; il succède à Antoine Pesne en 1757 et assurera la direction de cette institution jusqu'à sa mort[2].

Le Sueur a eu pour élèves entre autres Friedrich Anton August Lohrmann (de), Paul Joseph Bardou (de), Heinrich Gottlieb Eckert (1751-1817) et Johann Carl Felber (1743-1768) ; il a eu une influence particulière sur le peintre paysagiste Jacob Philipp Hackert[3], ainsi que sur son successeur à la direction de l'Académie, le peintre d'histoire Bernhard Rode. Il forme à la gravure Daniel Berger.

Œuvres

Tableaux

Salomon devant l'arche d'alliance

Dessins

Le Sueur est également le dessinateur pour de nombreuses gravures d'interprétation d'après des peintres célèbres, qui sont gravées notamment par Daniel Berger, Georg Friedrich Schmidt et d'autres artistes graveurs[8] ; il dessine également les cartouches pour les titres de cartes géographiques[9].

Ouvrages illustrés

  • Frédéric II de Prusse, Œuvres du philosophe de Sans–Souci, Potsdam, 1749-1750, illustré de gravures à l'eau-forte de Georg Friedrich Schmidt d'après des dessins de Le Sueur ;
  • Principes du dessin, Berlin, 1765 : « ouvrage pour l'enseignement et l'étude du dessin », avec des gravures de Daniel Berger[10].

Notes et références

Notes
  1. On trouve également "Nicolas Blaise Lesueur", ainsi dans la base askART Lire en ligne.
  2. Certaines sources donnent la date de 1716.
Références
  1. Abecedario de P. J. Mariette : et autres notes inédites de cet amateur sur les arts et les artistes, ouvrage publié par MM. Ph. de Chennevières et A. de Montaiglon, Paris, 1853-1862, tome 3, p. 197 (lire en ligne).
  2. (de) « Blaise Nicolas Le Sueur », sur Akademie der Künste.
  3. (en) Wolfgang Krönig, « Jacob Philipp Hackert: View from the Solfatara onto the Gulf of Pozzuoli », The Bulletin of the Cleveland Museum of Art, janvier 1986, vol. 73, n° 1, p. 14-23.
  4. Notice no 000PE024554, base Joconde, ministère français de la Culture.
  5. « De l'Énéide aux images : Énée et Didon », sur Académie de Nancy-Metz.
  6. (en) Tania Solweig Shamy, Frederick the Great's porcelain diversion: the Chinese tea house at Sanssouci, thèse, Montréal, McGill University, octobre 2009, p. 73 et 240 (lire en ligne).
  7. Neil Jeffares 2006.
  8. (de) « Le Sueur, Blaise-Nicolas », sur Virtuelle Kupferstichkabinett.
  9. « Carte de la Crimée levée pendant la dernière guerre de 1772 dédiée à Son Altesse Royale Monseigneur le Prince Henri de Prusse frère du roi ... », sur Europeana.
  10. Louis Dussieux 1856.

Annexes

Bibliographie

  • « Le Sueur (Nicolas-Blaise) », dans Louis Dussieux, Les artistes français a l'étranger. Recherches sur leurs travaux et sur leur influence en Europe, Paris, Gide et J. Baudry, (lire en ligne), p. 66-68.
  • (de) « Le Sueur, Blaise Nicolas », dans Thieme-Becker, vol. XXIII, , p. 132.
  • (en) Neil Jeffares, « Le Sueur, Blaise Nicolas », dans Dictionary of pastellists before 1800, Londres, Unicorn press, (ISBN 0-906290-86-4, lire en ligne).
  • (en) « LESUEUR, Blaise Nicolas (1716 - 1783) », sur Oxford Index.

Liens externes

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