Blanche Delacroix
Blanche Zélie Joséphine Delacroix, alias Caroline Lacroix dite la baronne de Vaughan est une Française, née à Bucarest le et morte le à Cambo-les-Bains, qui fut la jeune favorite, puis l'épouse morganatique, du roi Léopold II de Belgique.
Baronne de Vaughan (d) |
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Naissance | |
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Décès |
(à 64 ans) Cambo-les-Bains |
Sépulture | |
Nationalités | |
Père |
Jules Delacroix (d) |
Conjoint |
Léopold II de Belgique (depuis ) |
Enfants |
Biographie
Blanche Lacroix est la fille et treizième enfant de Jules Delacroix, directeur technique d'une société métallurgique franco-roumaine. Parfois décrite comme une aventurière issue d'une famille nombreuse et correctement instruite, elle aurait rencontré à Paris en 1900, alors qu'elle avait seize ans, Léopold II, son aîné de quarante-huit ans, alors qu'elle était censée épouser Antoine Emmanuel Durrieux, un capitaine d'armée flambeur et qui la prostituait, qu'elle abandonne à la suite de cette rencontre[1].
Le roi la comble de cadeaux, comme le château de Balincourt[2] à Arronville (Val-d'Oise) qu'il fit restaurer, redécorer et remeubler (par Jansen), et qu'elle vendit en 1915 un million de francs-or à Basil Zaharoff, et la villa Les Cèdres à Saint-Jean-Cap-Ferrat, où le monarque avait acquis d'immenses domaines.
Il lui donne le titre officieux de baronne de Vaughan, au grand scandale des Belges et de la Cour[3].
Elle reste la maîtresse du roi jusqu'à sa mort en 1909[4].
Le dimanche 2 janvier 1910, un mandement du Cardinal Archevêque de Malines et apostillé par tous les évêques du Royaume est lu dans toutes les Eglises de Belgique. Il déclare que "le mariage religieux du Roi et sa fin profondément chrétienne " donnent "le ferme espoir que Dieu lui a fait miséricorde pour ne plus se ressouvenir que des mérites supérieurs de sa carrière royale"[5].
Parce qu’elle a revu son ancien « promis », on a mis en doute la paternité du roi de ses deux garçons, Lucien Philippe Marie Antoine Delacroix-Durrieux (1906-1984) et Philippe Henri Marie François Delacroix-Durrieux (1907-1914)[6] ; ils furent adoptés en 1910 par son amant et second mari, Antoine Emmanuel Durrieux, qui leur donna son nom ; Blanche et Antoine divorcent en 1913.
Celle que Léopold aimait appeler Très-Belle s'éteint le à Cambo-les-Bains dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (94e division).
Notes et références
- « La vie sexuelle tumultueuse de Léopold II », 7sur7, , https://www.7sur7.be/monarchies/la-vie-sexuelle-tumultueuse-de-leopold-ii~a57873b9/
- Baronne de Vaughan, Presque reine, mémoires de ma vie, Paris, Le Livre de Paris, 1945
- Mémoires de Blanche Delacroix, Baronne de Vaughan - Quelques souvenirs de ma vie - Propos recueillis par Paul Faure, Éd. Jourdan le Clercq, Bruxelles, 2004.
- Yannick Ripa, « Cléo de Mérode ou la mauvaise réputation », L'Histoire no 455, janvier 2019, p. 68-71.
- La succession du Roi Léopold in La Revue des Grand Procès contemporains, novembre 1910
- Les titres de duc de Tervuren et de comte de Ravenstein leur avaient été respectivement attribués par un décret royal qui ne fut jamais publié.
Articles connexes
Liens externes
- « Lucien Durieux : témoignage d’un fils secret de Léopold II », Royauté, sur curieuseshistoires-belgique.be, Jourdanpro, (consulté le ).
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