Bois de rose du Siam
Le bois de rose du Siam ou palissandre du Siam[1] (Dalbergia cochinchinensis) (thaï : พะยูง: Phayung ; vietnamien : Trắc ou Cẩm lai nam bộ; khmer : ក្រញូង, Kranhung ; lao : ກະຍູງ, Kayung ; chinois : 酸枝木 Suān zhī mù ) est un bois de rose de la famille des Fabaceae. Dans sa liste rouge, l'UICN le classe comme vulnérable[2].
Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Rosidae |
Ordre | Fabales |
Famille | Fabaceae |
Genre | Dalbergieæ |
Pierre ex Laness., 1886 (en) Référence Tropicos : Bois de rose du Siam (+ liste sous-taxons)
Ordre | Fabales |
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Famille | Fabaceae |
VU A1cd : Vulnérable
Statut CITES
Synonymes
- Amerimnon cambodianum, Pierre
- Amerimnon cochinchinense, Pierre
- Amerimnon fuscum, Pierr
- Dalbergia cambodiana, Pierre
- Dalbergia cochinchinensis, Laness.
- Dalbergia fusca var. enneandra S.Q.Zou & J.H.Liu
Habitat et répartition
Caractéristiques
Le bois de rose du Siam est plus dense que l'eau, à grain fin et riche en huiles et en résines. Ces propriétés lui confèrent une stabilité dimensionnelle, une résistance à l'usure, à la pourriture et aux insectes et, lorsqu'il est neuf, un parfum intense. La densité et la robustesse du bois permettent également de construire des meubles sans utiliser de colle ni de clous, mais plutôt à l'aide des seuls assemblage et du chevillage.
En raison de sa tolérance à la sécheresse et de sa capacité à fixer l'azote, il présente un potentiel pour la restauration des forêts dégradées et des sites déboisés[4]. Par conséquent, sa plantation peut servir à la fois les objectifs de conservation et de restauration des paysages forestiers.[5],[6]
L'université d'Oxford a publié les transcriptomes de Dalbergia cochinchinensis et de cinq autres espèces de Dalbergia[7]. Il a été constaté que Dalbergia cochinchinensis avait moins de gènes R que le Dalbergia oliveri.
Demande chinoise
La demande de meubles en bois de rose du Siam, principalement en Chine (son prix peut atteindre 100 000$ le mètre-cube[8]) où il est connu sous le nom de hongmu[9],[10], a entraîné un accroissement de l'abattage et du trafic illégal, menaçant l'espèce d'extinction et entraînant une guerre avec les braconniers, souvent payés avec de la yaabaa, une méthamphétamine[11]. En 2015, sept gardes forestiers thaïlandais ont été tués en tentant de mettre fin à l'exploitation illégale du bois de rose du Siam[12], et 40 le furent entre 2009 et 2013[13]. La pandémie de Covid-19 a entraîné un renforcement des contrôles à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande, ce qui aurait entraîné une diminution du braconnage[14].
Le braconnage de bois rose du Siam entraîne aussi une diminution de la population des gibbons à bonnet en Thaïlande[15]
De 2005 à 2015, 798 tonnes de palissandre du Siam furent saisis[16]
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives au vivant :
- Global Biodiversity Information Facility
- (en) ARKive
- (en) Germplasm Resources Information Network
- (mul + en) iNaturalist
- (en) Interim Register of Marine and Nonmarine Genera
- (en) International Plant Names Index
- (en) The Plant List
- (en) Plants For A Future
- (en) Plants of the World Online
- (en) Species+
- (en) Système d'information taxonomique intégré
- (en) Tropicos
- (en) Union internationale pour la conservation de la nature
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Dalbergia cochinchinensis » (voir la liste des auteurs).
- (fr)Bibliothèque nationale de France, Dalbergia cochinchinensis
- (en)UICN, Siamese Rosewood
- (en), National Parks Board (en), Dalbergia cochinchinensis
- (en)The Phnom Penh Post, ANA keeps Angkor Park green with tree planting, 19 septembre 2021
- (en) Tin Hang Hung, Rosemary Gooda, Gabriele Rizzuto, Thea So, Bansa Thammavong, Hoa Thi Tran, Riina Jalonen, David H. Boshier et John J. MacKay, « Physiological responses of rosewoods Dalbergia cochinchinensis and D. oliveri under drought and heat stresses », Ecology and Evolution, vol. 10, no 19, , p. 10872–10885 (ISSN 2045-7758, PMID 33072302, PMCID 7548189, DOI 10.1002/ece3.6744 )
- (en)The Phnom Penh Post, Ministry rehabilitates parts of Preah Vihear with rosewood, 11 juillet 2021
- (en) Tin Hang Hung, Thea So, Syneath Sreng, Bansa Thammavong, Chaloun Boounithiphonh, David H. Boshier et John J. MacKay, « Reference transcriptomes and comparative analyses of six species in the threatened rosewood genus Dalbergia », Scientific Reports, vol. 10, no 1, , p. 17749 (ISSN 2045-2322, PMID 33082403, PMCID 7576600, DOI 10.1038/s41598-020-74814-2 , Bibcode 2020NatSR..1017749H)
- (en) Coconuts Media (en), The guardians of Siamese rosewood, 29 janvier 2021
- (en), Environmental Investigation Agency (en), Routes of Extinction, 12 mai 2014
- (en), Mongabay (en), Chinese luxury furniture linked to murder, near extinction, 12 mai 2014
- The guardians of Siamese rosewood, ibid.
- (en) Mongabay (en), No let-up in Thailand’s relentless, violent Siamese rosewood poaching, 4 janvier 2017
- (en) IUCN, Thailand observes its first World Ranger Day, 16 août 2013
- (en)The Phnom Penh Post, Pandemic-tightened border heralds end to cross-border logging, 15 février 2022
- (fr), Mongabay (en), Les gibbons à bonnet, victimes des trafiquants de bois de rose pour leur viande, 23 mars 2017
- (en), World Atlas, Illegally Traded Rosewood Species With The Highest Seizure Rates, 25 avril 2017
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