Bolet à pied rouge

Neoboletus erythropus, Boletus luridiformis var. rubropileus, Boletus erythropus

Neoboletus erythropus
Bolet à pied rouge
Classification selon Catalogue of Life
Règne Fungi
Embranchement Basidiomycota
Classe Agaricomycetes
Ordre Boletales
Famille Boletaceae
Genre Neoboletus

Espèce

Neoboletus erythropus
(Rostk.) Gelardi, Simonini & Vizzini, 2014[1]

Neoboletus erythropus le Bolet à pied rouge, est une espèce de champignons basidiomycètes, appartenant à la famille des Boletaceae. Commun dans l'hémisphère nord, il pousse dans les bois de feuillus ou de conifères, en été et en automne. C'est une espèce comestible bien cuite, un peu toxique crue[2].

Dénominations

  • Nom scientifique valide : Neoboletus erythropus (Persoon) C. Hahn (2015)[3]
  • Noms vulgaires (vulgarisation scientifique) recommandés ou typiques en français : Bolet à pied rouge
  • Autres noms vulgaires ou noms vernaculaires (langage courant) pouvant désigner éventuellement d'autres espèces : récompense du mycologue

Description du sporophore

Vue latérale et tubes
Tubes sur la face inférieure du chapeau et coupe transversale du pied montrant le bleuissement du Bolet à pied rouge

Le chapeau hémisphérique (5 à 20 cm), bien en chair, devient plus étalé en vieillissant. De couleur brun tabac, il est parsemé de taches brun rougeâtre.

Les tubes jaune olive bleuissent en vieillissant. Ces tubes sont terminés par des pores rouge sang devenant orangés et puis jaune orangé, qui bleuissent lorsqu'on les touche. La sporée est de couleur brun olivâtre.

Le pied épais de couleur jaune orangé finement moucheté de petits points rouge vif (3-15 x 2-5cm) bleuit au contact.

La chair de couleur jaune vif, épaisse et très ferme, bleuit fortement à la coupe, puis passe au rouge sombre un peu plus tard. L'odeur est faiblement fruitée et la saveur douce.

Caractéristiques microscopiques

Les basides mesurent 25–40 × 9–13 µ. Les spores fusiformes mesurent 12–18 × 4,5–6,5 µ . Les cystides ont une forme de bouteilles ou de fuseaux ventrus, ils sont dispersés parmi les pores et mesurent jusqu’à 50 µ. On observe sur la cuticule des terminaison d'hyphes (de 3 à 6 µ de diamètre) d'abord plus ou moins dressés puis rapidement couchés, légèrement gélatineux, surtout chez les exemplaires un peu âgés. Les terminaisons des cellules sont cylindriques ou un peu en forme de massue.

Habitat

Le Bolet à pied rouge pousse dans l'hémisphère nord, sur le sol dans les bois (aussi bien dans les résineux que les feuillus), de l'été à la fin de l'automne. Il préfère les sols acides ; il n'est pas rare en montagne, dans le sous-bois ou en association avec les myrtilles[4].

Utilisation

La chair du chapeau débarrassée des tubes est comestible - et même excellente, à condition de prendre la précaution de bien le cuire car il est toxique à l'état cru ou séché. Il contient des substances hémolytiques, mais ces substances sont détruites par une cuisson prolongée (au moins 15 min). Il présente l'avantage d'avoir une chair toujours ferme et d'être peu attaqué par les vers. Il est conseillé de le trancher finement afin que sa cuisson correcte soit assurée. Le pied est fibreux.

La couleur bleue de la chair disparait totalement à la cuisson (propriété thermolabile).

Classification

Ce champignon est connu jusqu'en 2006 sous le nom de Boletus erythropus[5], puis Boletus luridiformis jusqu'en 2014, actuellement Neoboletus erythropus. Cette espèce a été décrite en 1844 par Friedrich Wilhelm Gottlieb Rotskof (1770-1848).

Synonymes

Synonymes scientifiques :

  • Boletus erythropus (Fr. ex Fr.) Krombh.[6] ; l'épithète spécifique vient du grec ερυθρος (« rouge ») et πους (« pied »)[7].
  • Boletus erythropus Krombh.[6]
  • Boletus erythropus Pers.[6]
  • Boletus luridus var. erythropus (Pers.) Fr.[6]
  • Boletus luridus var. erythropus Fr.[6]
  • Boletus miniatoporus Secr.[6]
  • Boletus queletii Schulzer 1885[8]
  • Tubiporus erythropus (Fr.) Maire[6]
  • Tubiporus erythropus Kallenb.[6]

Variétés

Selon BioLib (10 octobre 2016)[6] :

  • variété Boletus luridiformis var. discolor (Quél.) Krieglst.
  • variété Boletus luridiformis var. immutatus Pegler & A.E. Hills
  • variété Boletus luridiformis var. junquilleus (Quél.) Knudsen - Bolet jonquille = Neoboletus junquilleus (Quél.) Gelardi, Simonini & Vizzini
  • variété Boletus luridiformis var. luridiformis Rostk.
  • variété Boletus luridiformis var. rubropileus (Dermek) Šutara

Voir aussi

Bibliographie

  • Régis Courtecuisse, Bernard Duhem: Guide des champignons de France et d'Europe (Delachaux & Niestlé, 1994-2000
  • Marcel Bon: Champignons de France et d'Europe occidentale (Flammarion, 2004)
  • Dr Ewaldt Gerhardt: Guide Vigot des champignons (Vigot, 1999) - (ISBN 2-7114-1413-2)
  • Roger Phillips: Les champignons (Solar, 1981) - (ISBN 2-263-00640-0)
  • Thomas Laessoe, Anna Del Conte: L'Encyclopédie des champignons (Bordas, 1996) - (ISBN 2-04-027177-5)
  • Peter Jordan, Steven Wheeler: Larousse saveurs - Les champignons (Larousse, 1996) - (ISBN 2-03-516003-0)
  • G. Becker, Dr L. Giacomoni, J Nicot, S. Pautot, G. Redeuihl, G. Branchu, D. Hartog, A. Herubel, H. Marxmuller, U. Millot et C. Schaeffner: Le guide des champignons (Reader's Digest, 1982) - (ISBN 2-7098-0031-4)
  • Henri Romagnesi: Petit atlas des champignons(Bordas, 1970) - (ISBN 2-04-007940-8)
  • Larousse des champignons édition 2004 sous la direction de Guy Redeuilh - (ISBN 2-03-560338-2)
  • Guillaume Eyssartier, Pierre Roux, Le guide des champignons, Paris: Editions Bellin, 2011. p. 98

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Catalogue of Life Checklist, consulté le 10 octobre 2016
  2. Guillaume Eyssartier, Pierre Roux, Le guide des champignons, 3e ed. Paris: Editions Belin, 2013. p.98.
  3. « Species Fungorum - Species synonymy », sur www.speciesfungorum.org (consulté le )
  4. Edmund Garnweidner, Gros plan sur les champignons, Nathan, , 252 p. (ISBN 978-2-09-278273-6 et 2-09-278273-8)
  5. Phillips Roger, Champignons, Pan MacMillan, 2006, (ISBN 0-330-44237-6) .
  6. BioLib, consulté le 10 octobre 2016
  7. http://domenicus.malleotus.free.fr/f/bolet_a_pied_rouge.htm
  8. Schulzer, in: Hedwigia Organ für Specielle Kryptogamenkunde nebst Repertorium für kryptomatische Literarur volume 24 page 143, Dresde 1885
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