Bonnet de Clermont

Bonnet , en latin Bonitus (c.623 – c.710), est un homme d'église du haut Moyen Âge qui a été évêque de Clermont de 691 à 701. C'est le frère d’Avit l'évêque de Clermont auquel il a succédé. Il avait été auparavant préfet de la Provence marseillaise. Il est reconnu comme saint par l'Église catholique romaine et l'Église orthodoxe qui le fêtent le [1]. C’est le saint patron des potiers.

Pour les articles homonymes, voir Bonnet.

Bonnet de Clermont

Autel de st-Bon, église de Villevenard
saint
Naissance 623
Décès 710 
Vénéré par Église catholique romaine
Église orthodoxe
Fête 15 janvier
Saint patron Potiers

Pour le général romain d'origine franque, voir Bonitus.

Biographie

Bonnet naît en Auvergne vers 623 d'une famille aristocratique auvergnate[2] touchant au sénat romain, les Avitii[3] (dont font partie Sidoine Apollinaire et Eparchus Avitus). Il fait des études de droit et est réputé excellent par les sophistes. Il devient nutritus puis référendaire de Sigebert III, roi d'Austrasie entre 639 et 656, et vers 680, préfet de la Provence marseillaise succédant à Hector assassiné à Autun en 675. Il exerce cette fonction plus comme prêtre que comme juge ; il rachète en particulier les esclaves[4]. Une dizaine d’années plus tard, vers 691[5], il accède au siège épiscopal de Clermont succédant à son frère Avitus[6]. Selon Georges de Manteyer, il introduit en Provence austrasienne le culte des saints auvergnats[7]. Après un épiscopat plein de zèle, charge dont il démissionne en 701[8], il se retire dans un monastère. Il meurt à Lyon alors qu’il revenait d’un pèlerinage à Rome. Aujourd'hui, ses reliques se trouvent dans la cathédrale de Clermont.

Bonnet a donné son nom à de nombreux villages français, principalement en Auvergne[9].

Notes et références

  1. autrefois, dans le diocèse de Clermont, la translation de son corps se célébrait le 6 juin
  2. Jean Labbaye, « L'évêque Saint Bonnet », sur http://clermont.catholique.fr/
  3. Isabelle Réal, « Les évêques dans les cités du Midi de la Gaule : entre tradition antique et Moyen-Age. », Les cités épiscopales du Midi, Albi, , p. 21-43 (ISBN 9782915699166, lire en ligne)
  4. P.A. Février (sous la direction de) - La Provence des origines à l'an mil, page 474.
  5. Georges de Manteyer - La Provence du premier au douzième siècle - p.47,48 :
    « En effet, Avit étant mort en 691 après avoir fondé à Volvic un monastère sur le tombeau de saint Prix, ce fut lui [ie Bonnet] qui, renonçant au monde, devint à son tour évêque d'Auvergne en remplacement de son frère. »
  6. P.A. Février (sous la direction de) - La Provence des origines à l'an mil, page 461.
  7. Georges de Manteyer - La Provence du premier au douzième siècle - p.65 :
    « Ce doit donc bien être le patrice Bonnet qui a introduit dans la Provence austrasienne les cultes auvergnats de Sidoine Apollinaire, des sœurs Marie-Madeleine et Marthe, comme aussi ceux de Maximin, de Marcelle et des Innocents … »
  8. Pierre Riché, Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe, p.42
  9. Voir la page Saint-Bonnet 

Bibliographie et sources

  • Vita Boniti
  • Georges de Manteyer - La Provence du premier au douzième siècle - Librairie Alphonse Picard & fils, Paris, 1908, 531 p. ici
  • P.A. Février (sous la direction de) - La Provence des origines à l'an mil - Éditions Ouest-France Université 1989 - (ISBN 2737304563), pages 461 et 474.
  • Pierre Riché, Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe, Hachette Littérature (édition 1997) - (ISBN 2012788513).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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