Bachi

Le bachi ou bâchi, dans l'argot maritime français (ou bonnet de marin  parfois appelé à tort « béret de marin » ), est le couvre-chef en drap de laine bleu foncé porté par les matelots et quartiers-maîtres des marines de guerre de plusieurs pays.

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Quartiers-maîtres et matelot d'une garde d'honneur au « repos ».
Garde d'honneur de la Marine nationale togolaise pour une visite d'officiers américains en 2007.
Les marins sénégalais portent des bachis à pompon vert.
Le bachi

Dans la marine française, le bachi est surmonté d'une houppette rouge appelée pompon. Le bachi est traversé de droite à gauche par un lacet de coton blanc appelé jugulaire qui permet à la fois d'éviter qu'il ne s'envole avec le vent et de reconnaître le personnel en service ou en armes, qui porte son bachi « jugulaire au menton ». La ceinture du bachi est bleue, bordée de deux liserés rouges entre lesquelles se place le ruban légendé qui indique soit le nom du bateau, soit celui de l'unité dans laquelle sert le matelot.

Jusqu'à l'année 1988, dans la marine nationale française, le bachi se portait avec la coiffe blanche l'été et sans coiffe blanche l'hiver ; depuis, il se porte toute l'année avec la coiffe blanche.

Le cercle en métal à l'intérieur du bâchi est appelé baleine (aussi pucelage en argot marin).

Selon la nationalité de la marine de guerre, le pompon peut être de couleurs différentes : il est rouge sur les bachis des marins camerounais, français, guinéens ou togolais, mais il est bleu clair sur celui des marins libanais, vert sur celui des marins sénégalais et mauritaniens. Le pompon du bachi des scouts marins est bleu.

Ruban légendé du bachi

Éléments d’histoire

Le bachi est à l'origine un béret écossais qui était porté couramment par les matelots.

La croyance populaire veut que le pompon aurait initialement eu l'utilité d'amortir les chocs lorsque les marins se cognaient la tête en circulant dans les batteries et les coursives de faible hauteur sous barrot. Il ne s'agit en fait que d'une des nombreuses légendes relatives à cette houppette. En réalité, cette houppette apparaît dans les années 1840 à une époque où les conditions d'habitabilité des navires se sont déjà améliorées. Pour un besoin technique de finir le fond du bonnet tricoté par le marin lui-même, ce dernier terminait le fond par « diminution » par un fil de laine bleu et rouge qu'il faisait ressortir. Ce pompon bicolore devient rouge en 1870. La tradition du « pompon porte-bonheur » pour les jeunes femmes qui le touchent est issue de l'esprit inventif du marin qui a trouvé là un moyen de les séduire. Les pompons des marins sont fabriqués par l'entreprise "Borrel Bouvard Arthaud" à La Chartre-sur-le-Loir dans la Sarthe qui détient son secret de fabrication (fusionnée avec la société Marck & Balsan le 31/12/2020).

Notes et références

    Voir aussi

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