Bord-Saint-Georges

Bord-Saint-Georges (Bòrn Sent Jòrge en occitan) est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine. Le village est à côté de Bornet, dans la même commune, qui est son diminutif.

Pour les articles homonymes, voir Bornet et Saint-Georges.

Bord-Saint-Georges

Carte postale du village vers 1920.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Aubusson
Intercommunalité Creuse Confluence
Maire
Mandat
Jean-Baptiste Alanore
2020-2026
Code postal 23230
Code commune 23026
Démographie
Population
municipale
351 hab. (2019 )
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 15′ 40″ nord, 2° 17′ 59″ est
Altitude Min. 364 m
Max. 475 m
Superficie 32,5 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Boussac
Législatives Circonscription unique
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Bord-Saint-Georges
Géolocalisation sur la carte : France
Bord-Saint-Georges
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Bord-Saint-Georges
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Bord-Saint-Georges

    Géographie

    Communes limitrophes de Bord-Saint-Georges
    Toulx-Sainte-Croix Lavaufranche
    Soumans
    Verneiges
    Trois-Fonds Auge
    Gouzon Lussat

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 892 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gouzon », sur la commune de Gouzon, mise en service en 1959[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 841,7 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Châteauroux Déols », sur la commune de Déols, dans le département de l'Indre, mise en service en 1893 et à 78 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Bord-Saint-Georges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (67,4 %), zones agricoles hétérogènes (20,8 %), forêts (7,7 %), terres arables (3 %), zones urbanisées (1,1 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Du mot pré-latin, Borna trou, source »), sans doute d'origine gauloise.

    Les Templiers et les Hospitaliers

    Au cours du procès de l'ordre du Temple, un templier interrogé mentionne la maison du Temple de « Bomora » au diocèse de Limoges[Note 6]. L'opinion des historiens diverge mais pour certains il s'agit bien du Temple de Basmour, ce qui correspond au lieu-dit le Temple à l'ouest du village[21].

    À la suite de la dévolution des biens de l'ordre du Temple au cours du XIVe siècle, on trouve « l'Ospital de Bomarc » (1357)[22] puis « La Chapelle du Temple » apparait ensuite parmi les membres de la commanderie de Lavaufranche[23].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001en coursJean-Baptiste Alanore[24]DVDAgriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

    En 2019, la commune comptait 351 habitants[Note 7], en diminution de 1,4 % par rapport à 2013 (Creuse : −3,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7217269618941 2501 0991 0401 0861 133
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0549469761 0011 0671 1231 1921 1611 198
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1221 0941 097988914877863729645
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    620568528435343336358360354
    2019 - - - - - - - -
    351--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Héraldique

    Blason
    D'azur à saint Georges à cheval d'or, portant un écu d'argent à la croix de gueules et terrassant un dragon d'or ; à la bordure cousue* de gueules[29].
    Détails
    Armes parlantes (Saint Georges).
    * Ces armes emploient le terme « cousu » dans le seul but de contrevenir à la règle de contrariété des couleurs : elles sont fautives : gueules sur azur.

    Utilisé par la commune.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Vers 1289: « Domus Templi de Bomora, Lemovicensis diocesis »[20].
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Gouzon - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Bord-Saint-Georges et Gouzon », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Gouzon - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Bord-Saint-Georges et Déols », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Châteauroux Déols - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Châteauroux Déols - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Châteauroux Déols - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Amédée-Louis-Alexandre Trudon des Ormes, « Liste des maisons et de quelques dignitaires de l'ordre du Temple, en Syrie, en Chypre et en France », dans Charles-Jean-Melchior de Vogüé, Revue de l'Orient latin, vol. VII., Paris, Ernest Leroux, (réimpr. 1964) (ISSN 2017-716X, lire en ligne), p. 538, lire en ligne sur Gallica.
    21. Jean-Marie Allard, « Templiers et Hospitaliers dans la Creuse: Une esquisse historique dans Les commanderies de la Creuse au Moyen Âge. Aperçu historique et architectural », Mémoires de la Société des sciences naturelles, archéologiques et historiques de la Creuse, t. 50, , p. 127-168 (lire en ligne)
      L'auteur identifie cette maison du Temple comme étant La Chapelle du Temple, commune de Bord-Sain-Georges et lui donne une origine templière. Ce n'est pas l'avis de Roger Sève, Le procès des templiers d'Auvergne, Éd. du CTHS, , 322 p. (présentation en ligne), p. 29,50 qui propose Bosmoreau-les-Mines
      .
    22. « Assiette d'impôts sur le pays de Combrailles (1357) », dans Documents historiques bas-latins, provençaux et français concernant principalement la Marche et le Limousin, t. II, (lire en ligne), p. 39, 333.
    23. Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 148, lire en ligne sur Gallica
      On trouve une localisation approximative chez G. Janicaud, « Commanderie de Lavaufranche », Mémoires de la société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 27, , p. 236, lire en ligne sur Gallica qui indique La chapelle du Temple, près de Toulx-Sainte-Croix.
      .
    24. Source : préfecture de la Creuse
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    29. « 23026 Bord-Saint-Georges (Creuse) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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