Boris Kazanovitch

Boris Ilitch Kazanovitch (en russe : Бори́с Ильи́ч Казано́вич), né le à Moguilev et décédé le à Pančevo (Yougoslavie), est un lieutenant général russe, vétéran de la guerre russo-japonaise, de la Première Guerre mondiale et de la guerre civile russe.

Boris Ilitch Kazanovitch
Борис Ильич Казанович
Naissance
Moguilev
Décès  71 ans)
Pančevo, Yougoslavie
Origine Empire russe
Allégeance Empire russe
Armées blanches
Arme Infanterie
Grade Lieutenant-général
Années de service 19021919
Commandement Armée du Turkestan
Conflits Guerre russo-japonaise
Première Guerre mondiale
Guerre civile russe
Faits d'armes Avancée au centre de Ekaterinodar lors de la première campagne du Kouban
Distinctions Ordre de Saint-Vladimir
Ordre de Sainte-Anne
Ordre de Saint-Stanislas
Médaille de la première campagne du Kouban

Origines et formation

D’origine noble, Boris Kazanovitch suit sa scolarité au gymnase classique de Moguilev (diplômé en 1890) puis étudie à l’institut des junkers d’infanterie de Moscou (1892) et à l’académie d’état-major Nicolas (1899).

Officier de l’armée impériale

Il sert dans le 5e bataillon de ligne du Turkestan. Pendant son service en Asie centrale il se lie d’amitié avec le futur commandant suprême de l’armée russe et meneur de l’armée des volontaires le général d'infanterie L. Kornilov.

De 1902 à 1905, il est officier supérieur pour missions spéciales auprès de l’état-major du 10e corps d’armée. De mai à , il est à la disposition du commandant des armées de la région militaire de l’Amour et participe à la guerre russo-japonaise.

De à mars 1909 il est officier d’état-major auprès de l’état-major de la région militaire du Turkestan. En 1912 il prend la direction de l’état-major de la 11e division d’infanterie.

Il participe à la Première Guerre mondiale. En décembre 1914 il commande le 127e régiment d’infanterie de Poutivl et reçoit une épée de Saint-Georges. En décembre 1916, au rang de général-major, il dirige l’état-major de la 6e division de fusiliers de Sibérie, dont il prendra le commandement en 1917.

Dans les armées blanches

En il rejoint l’armée des volontaires du général Kornilov et participe à la première campagne du Kouban comme homme de troupe dans le régiment des partisans. En mars 1918 il prend le commandement de ce régiment et participe à l’assaut de Ekaterinodar : son régiment pénétra dans le centre-ville, mais sans recevoir le soutien d’autres unités des volontaires il ne pouvait tenir son avancée et fut grièvement blessé lors des combats. Après sa convalescence, en , les généraux Mikhail Alekseïev et Anton Dénikine l’envoient en mission secrète à Moscou : organiser le financement de l’armée des volontaires auprès des entrepreneurs de Moscou, il rencontra les représentants des mouvements libéraux antibolchéviques (Centre National de toutes les Russies). Dans l’émigration il publiera ses souvenirs de cette mission dangereuse sous le nom de « Voyage de l’armée des volontaires à Moscou la rouge » (« Archives de la révolution russe ». T. VII. Berlin, 1922).

En il retourne dans le Sud de la Russie. Il dirige la 1re division d’infanterie, à la tête de laquelle il participe à la seconde campagne du Kouban. En il commande le 1er corps d’armée des Forces Armées du Sud de la Russie. De janvier à novembre 1919, pour cause de maladie, il se trouve dans la réserve.

En , Boris Kazanovitch commande les troupes de la Région transcaspienne (« armée du Turkestan »), remplaçant de facto le lieutenant-général I. V. Savitski à ce poste (officiellement il remplace le lieutenant-général A. A. Borovski qui n’avait pas pu prendre ses fonctions sur place). Après la bataille de Kazandjik le , lors de laquelle il fut blessé, il mène ses troupes à Krasnovodsk, d’où elles seront évacuées vers le Daghestan. En il est promu lieutenant-général et se trouve, jusqu'en août, dans la réserve du commandant en chef.

En il commande la division générale du Kouban de l’armée russe du général Wrangel et participe au débarquement du général Sergueï Oulagaï au Kouban.

L’exil

En le général Kazanovitch quitte la Crimée avec l’armée blanche à destination de la Turquie. Après un passage dans le camp militaire de la péninsule de Gallipoli, il émigre au Royaume de Yougoslavie (d’abord à Murska Sobota, puis à Belgrade). Il préside la direction générale des vétérans de la première campagne du Kouban et l’association des officiers d’état-major général en Yougoslavie. En 1931 il devient président de l'association d’étude de la guerre civile.

Décède à l’hôpital russe de Pančevo, près de Belgrade.

Distinctions

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