Bota Land

Bota Land est un village situé dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Il dépend du département du Fako et de la commune de Limbé 2.

Bota Land

Côte rocheuse à Bota.
Administration
Pays Cameroun
Région Sud-Ouest
Département Fako
Commune Limbé II
Démographie
Population 1 722 hab.[1] (2005)
Géographie
Coordonnées 4° 01′ 11″ nord, 9° 11′ 44″ est
Altitude 97 m
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région du Sud-Ouest
Bota Land
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Bota Land

    Géographie

    Localisation

    Au niveau départemental, Bota Land est limitrophe des villages Isokolo et Ngeme à l'est, Limbola et Batoke à l'ouest. Au nord, il est limité par le mont Etinde et, au sud, par la côte atlantique. Il est relié à Yaoundé par la route nationale no 3 et se situe à environ 77 km de la capitale économique du Cameroun Douala[2]. Le village dépend du département du Fako et de la commune de Limbé 2.

    Villages Limitrophes

    Mont Etinde, Mokunda
    Ngeme, Mokundange N Isokolo, Ngeme
    O    Bota Land    E
    S
    côte atlantique

    Le village se situe à 5.7 km de Wovia, à 6.4 km du centre ville de Limbé; de 11.5 km de Mokundange, 13.6 km de Bimbia, et à 20.3 km de Batoke[3].

    Géographie et relief

    Le village est situé sur un des versants du mont Etinde. Le relief se compose de roches sédimentaires datant du Crétacé et du Quaternaire, reposant sur les roches métamorphiques du Précambrien.

    Petits cours d'eau

    Ces cours d'eau se déversent dans l'océan Atlantique qui borde la limite sud du village.

    L'océan Atlantique

    La proximité du village avec l'océan Atlantique contribue et façonne l'histoire du village. Fort heureusement la position surélevée du village le rend moins sujet aux différents risques d'inondations et autres risques marins.

    Climat

    Le village est situé en zone climatique équatoriale et bénéficie d'un climat humide et tempéré, avec néanmoins l'existence de deux saisons sèches (juillet-août et décembre-février) et de deux saisons humides (mars-juin et septembre-novembre). Cependant, du fait la proximité atlantique, Bota Land jouit de la singularité pluviométrique propre au mont Cameroun, la hauteur moyenne annuelle de la pluviométrie, beaucoup plus importante au sud-ouest, est de 5 080 mm[4].

    Voies de communications

    La nationale No 03 issue de Yaoundé traverse le village. Cependant de nombreuses pistes issus des anciens champs de plantation de la CDC sont utilisées pour la circulation dans le village. Des travaux de réhabilitation des anciennes voies et la construction de nouvelles voies sont en cours.

    Transports

    Partant de la capitale économique Douala, les coûts de transport varient suivant que l'on utilise des véhicules de transport de la communauté urbaine ou les voitures des particuliers. Pour ce qui est des véhicules de transport interurbain, il faut débourser 1300 FCFA quittant du parc de voyage situé à la sortie de la ville jusqu'à l'entrée de la ville de Limbé. Pour les voitures des particuliers, communément appelés "Clandos : Clandestins", il faut débourser entre 2000 FCFA et 3000 FCFA suivant qu'il y a affluence ou pas. Et de l'entrée de la ville de Limbé, on débourse le montant de 200 FCFA, en utilisant les taxis pour se rendre au village. À l'intérieur du village, les déplacements motorisés s'effectuent uniquement par le biais des motos taxis.

    Urbanisme

    Morphologie urbaine

    Comme la plupart de ses consœurs, le village subit actuellement une forte croissance urbaine. Cela commence au début du XXe siècle, avec l'arrivée des colons allemands qui développent de vastes champs de plantations. Ces champs modélisent les habitats des autochtones pour les rendre plus modernes. Après le départ des Allemands en 1915 et l'arrivée des Anglais, les champs sont regroupés autour de la CDC qui continue l'exploitation et l'amélioration des champs longtemps créés. Il faudrait attendre 1981 avec la création de la Société Nationale de Raffinage du Cameroun (SONARA) pour avoir une économie alternative. Du fait du manque de logements pour leurs premiers employés, les habitations avec des matériaux durables naissent afin d’accueillir ce flux de travailleurs. De nos jours, l'on compte quelques rares habitants en matériaux provisoires qui rappellent le passé agricole du village.

    Projets d'aménagements

    Du fait de l'organisation de la coupe d'Afrique des Nations de football, le village fait partie d'un vaste programme gouvernemental de projets d'aménagements. La raréfaction des infrastructures hôtelières et d'accueil conduisent au déguerpissement des populations donc les constructions ne répondent pas aux normes actuelles de sécurité.

    Risque sismique

    Le risque sismique subsiste du fait que le village est situé sur une des pentes du mont Cameroun qui est un volcan sujet à des éruptions volcaniques. Le mont Cameroun se situe dans une zone géologiquement active, la Ligne Volcanique du Cameroun. Cette zone a contribué à donner la séparation du supercontinent Gondwana pour donner naissance aux plaques Africaines et Sud-Américaines[5].

    • 1909 ; 1922 ; 1954 ; 1959 ; 1982[6].
    • Avril 1999
    • Le 19 mars 2005[7]
    • le 04 février 2012[5]

    Histoire

    1885-1914

    L'histoire de Bota Land est liée à celle des plantations allemandes du mont Cameroun. Durant la période coloniale allemande (1884-1916), les sociétés allemandes remarquent très tôt les possibilités agricoles offertes par les régions situées tout autour du mont Cameroun. Aussi, les sociétés Woeermann et Jantzen - Thôrmaleen acquièrent les premières terres en 1897. En 1914, ces sociétés contrôlent plus de 90 000 ha et en cultivent 18 000 ha[8]. À la veille de la Première Guerre mondiale, la région du mont Cameroun est la plus vaste zone des plantations d'Afrique de l'Ouest. En 1869, la firme John Holt installe la première usine à Bimbia. En janvier 1897 est créée la plus importante des sociétés agricoles du Cameroun de l'époque : la West Afrikanische Pflanzung Victoria (WAPV).

    Bota Land dépend de la commune de Limbé 2, qui dépend elle-même du département du Fako. Le ressort territorial du département du Fako a d'abord été fixé par le décret no 63-DF-250 du , puis modifié le (amputé de l'arrondissement de Bamusso), donnant lieu à la création de trois arrondissements : Muyuka (), Victoria () et Tiko[9].

    Éducation

    Le village dispose d'une école primaire[10].

    Population

    Démographie

    Bota Land se situe dans la zone anglophone du Cameroun, anciennement État Fédéral du Cameroun Occidental, de ce fait, la langue la plus parlée est l'anglais. L'ethnie originaire, dans les années 1960, est celle des Bamboko[11]. Cependant la région connait au début du vingtième siècle une immigration forcée des travailleurs Bamiléké de l'Ouest de Cameroun et des Boulous de Centre, pour des besoins de main d’œuvre dans les vastes plantations des Allemands.

    Actuellement les Bakweris constituent l'ethnie majoritaire. Il s'agit d'une ethnie bantoue. Du fait de la croissance économique du sud-ouest, la population de Mokundange est cosmopolite, constituée des étrangers et de nombreux expatriés. Le premier recensement de la population de 1973 fait état d'une population de 712 habitants. Le recensement de 2013 de la ville de Limbé fait état de 466 412 habitants[12].

    Notes et références

    1. Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2005.
    2. « Où est Bota en Cameroun? », sur http://touteslesvilles.biz/, (consulté le )
    3. « Bota / Bota, Sud-Ouest, Cameroon, Africa », sur travelingluck.com (consulté le )
    4. http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_06-07/07164.pdf
    5. « Simplement Géologie: Ligne volcanique du Cameroun - Volcans et Lacs explosifs », sur www.simplegeo.ca (consulté le )
    6. http://www.ecologie-humaine.eu/DOCUMENTS/SEH_Incertitude/Incertitude_39_Zogning.pdf
    7. « Cameroon-Info.Net :: Séisme: La terre a tremblé au Cameroun », sur www.cameroon-info.net (consulté le )
    8. Michel, Marc, « Les plantations allemandes du mont Cameroun (1885-1914) », Outre-Mers. Revue d'histoire, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 57, no 207, , p. 183–213 (DOI 10.3406/outre.1970.1503, lire en ligne , consulté le ).
    9. G. Courade (O.R.S.T.O.M), Dictionnaires des villages du Fako, Cameroun, (O.R.S.T.O.M), , 76 p. (lire en ligne), Page 5
    10. « Limbe schools », sur FAKO NEWS CENTRE (consulté le )
    11. Dictionnaire des villages du Fako, p.49.
    12. http://www.stat.cm/downloads/annuaire/2013/Annuaire_statistique_2013.pdf

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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