Bouaflé
Bouaflé est une ville de Côte d'Ivoire et Chef-lieu de la région de la Marahoué. C’est une ville carrefour, est une importante composante du département du même nom au regard de ses énormes potentialités économiques, sociales et culturelles. La ville est proche du Lac Kossou[1].
Ne doit pas être confondu avec Bouafle.
Bouaflé | |||
Administration | |||
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Pays | Côte d'Ivoire | ||
District | Sassandra-Marahoué | ||
Région | Marahoué | ||
Maire Mandat |
Lehie Bi Kribou Lucien Depuis 2013 |
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Démographie | |||
Population | 68 108 hab. (2010) | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 6° 59′ 00″ nord, 5° 45′ 00″ ouest | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
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Historique
Bouaflé, devenue aujourd’hui un carrefour, un point de rencontres entre les peuples de la savane et de la forêt, a pour ethnie principale les populations d’origine Gouro, venues de la forêt et des populations d’origine Baoulé (Ayaou et Yaouré en partie)[2]. Les Ayaou et Yaouré proviennent de la savane, auxquelles viendront s’ajouter plus tard d’autres ethnies ivoiriennes et des pays voisins. Les Gouro, venus tout droit de l’Ouest du groupe Mandé Sud, créèrent le village de Goblata, qui veut dire franchi de force une côte ou un obstacle[2]. Quelque temps plus tard, des querelles internes s’installèrent. Ainsi, le village de Goblata devenu Koblata aujourd’hui se divisa en trois portions pour former les trois villages actuels que sont Koblata, Lopouafla et Déhita[2]. Les premières migrations en Côte d’Ivoire des burkinabés de façon générale et en particulier à Bouaflé, datent du début du XXe siècle. Ces migrations qui entrent dans le cadre des premières migrations internationales en Afrique de l’Ouest, liées à l’économie de plantation suscitées par l’essor de la culture du café et du cacao[2]. Dans le seul but d’accroître la main d’œuvre en Côte d’Ivoire, ces migrations ont été renforcées et forcées pendant la période coloniale. Ce fut l’ère du travail forcé qui a favorisé l’installation de plusieurs migrants Burkinabés à Bouaflé[2]. Le territoire du département de Boufalé fut occupé par des migrants Burkinabés qui ont créé à leur arrivée trois villages de colonisation qui portent les noms de leurs villages d’origine[2]. Il s’agit bien de Koupéla-Tenkodogo sur l’axe Bouaflé-Zuenoula ; Garango sur l’axe Bouaflé-Daloa et Koudougou sur l’axe Bouaflé-Yamoussoukro. Ces villages burkinabés ont été créés dès 1934 et constituent les vestiges des migrations forcées durant les périodes coloniales[2]. Ces nombreuses et diverses vagues d’immigration qu’a connues la cité du violet-blanc, pourrait aisément affirmer qu’elle est bien une ville cosmopolite et à bras ouvert. Elle accueille plusieurs communautés de pays différents et ces différentes communautés vivent en parfaite harmonie et paisiblement[3]. Pour un visiteur qui descend dans les rues de bouaflé, il est très facile pour lui de retrouver dans les rues, les traits marquant la présence des Burkinabés, des Maliens et des Guinéens mais également des Baoulés Ayaou, des Gouros ou des Yowrê[3].
Administration
Une loi de 1978[4] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.
Date d'élection | Identité | Parti | Qualité | Statut |
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1980 | PDCI-RDA | Homme politique | élu | |
1985 | PDCI-RDA | Homme politique | élu | |
1990 | PDCI-RDA | Homme politique | élu | |
1995 | PDCI-RDA | Homme politique | élu | |
2001 | Adie Dominique | RDR | Homme politique | élu |
2013 | Lehie Bi Kribou Lucien | PDCI-RDA | Homme politique | élu |
Société
Démographie
La population est composée de Baoulé,Gouro et Yohouré.
1920 | 1946 | Rec. 1975 | Rec. 1988 | 1998 | Est. 2010 |
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17 188 | 34 562 | 68 108 | |||
Nombre retenu à partir de 1920 : Population sans doubles comptes |
Éducation
Le département de Bouaflé dispose de 27 établissements scolaires secondaires parmi lesquels nous avons sept publics et 20 privés, de 377 écoles primaires dont 363 publiques et 14 privées ainsi que deux centres de formation professionnelle, à savoir le centre de formation professionnelle évangélique et l’Institut ivoiro-japonais (IPIG)[1].
Enseignement professionnel |
Enseignement secondaire
Collège public
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Langues
Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. La langue véhiculaire, parlée et comprise par la majeure partie de la population, est le dioula mais la langue vernaculaire de la région est le Gouro suivi du Yohouré et enfin du Baoulé. Le français effectivement parlé dans la région, comme à Abidjan, est communément appelé le français populaire ivoirien ou français de dago[Note 1] aux accents africains, au vocabulaire spécifique et à la prononciation typique. Une autre langue parlée est le nouchi, un créole basé sur le français et les langues locales (principalement le djoula) parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la langue dans laquelle sont écrits 2 magazines satiriques, Gbich! et Y a fohi. Le département de Bouaflé accueillant de nombreux ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées.
Étymologie
Bouaflé, signifie en langue Gouro: "Marché au poisson" (silure supérieur à 25 kilogrammes = Boua; Flé = marché)
Religion
La ville dispose de paroisses catholiques, parmi lesquelles la paroisse Saint-Augustin et la Paroisse Miséricorde Divine, au sein du diocèse de Daloa.
Sports
Les compétitions sportives se déroulent exclusivement au chef-lieu du département, les autres localités ne disposant d'aucune infrastructure dédiée: la ville dispose de 2 clubs de football, le Club Omnisports de Bouaflé, vainqueur de la Coupe de Côte d'Ivoire de football en 2004 et qui évolue en MTN Ligue 2 et le St-Raphaël FC de Bouaflé, qui évolue en Championnat de Division Régionale, équivalent d'une «4e division»[5]. Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisé, de façon informelle, des tournois de football à 7 joueurs qui, très populaires en Côte d'Ivoire, sont dénommés Maracanas.
Villes voisines
- Yamoussoukro vers l'est.
- Bonon et Daloa vers l'ouest.
- Zuénoula au nord.
- Sinfra au sud.
- Sakassou, reliée par navette nautique sur le lac de Kossou[6].
Situation géographique
Bouaflé est un département situé au centre-ouest de la Côte d’Ivoire, à 306 km de la capitale économique (Abidjan) et à 59 km de Yamoussoukro, la capitale politique et administrative[1]. Sa superficie est de 4 214,5 km ². Il est encerclé de part et d’autre par d’autres départements que sont/ au Nord les départements de Zuénoula, Béoumi et Sakassou, au Sud le département de Sinfra, à l’Est le département de Tiébissou et le district de Yamoussoukro, puis à l’Ouest par les départements de Daloa et d’Issia[1].
Notes
- Si, à Abidjan et dans le nord, on parle de français de Moussa, dans l'ouest du pays, on parle de français de Dago
Références
- « Monographie de Bouaflé, un département aux énormes potentialités économiques, sociales et culturelles - Abidjan.net News », sur news.abidjan.net (consulté le ).
- (en) « Vivre à Bouaflé, berceau cosmopolite de la Côte d’Ivoire », sur RtiInfo (consulté le )
- (en) anki, « RtiInfo », sur RtiInfo (consulté le )
- Loi no 78-07 du 9 janvier 1978
- Championnat de Football de Côte d'Ivoire
- https://www.defense.gouv.fr/ema/operations_exterieures/cote_d_ivoire/breves/04_05_10_rci_licorne_reunit_le_peuple_ayaou
Personnalités liées à la région
- Marie-Josée Ta Lou, athlète ivoirienne
- Victor Biaka Boda, homme politique
- Henriette Konan Bédié
- Bakayoko Coura, épouse Keita, députée de la commune 2011-2016, élue sous la bannière RDR. Elle est également vice-présidente du Conseil régional.
- Dominique Adie, député de Bouafle sous préfecture (1995-2000), maire de Bouafle (2001-2013) et depuis 2016 député de la commune.
- Lucien Lehie Bi, maire de Bouafle depuis 2013
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