Bougainville (aviso)

Le Bougainville est un aviso colonial qui a donné son nom à une classe de neuf navires, la classe Bougainville, en service dans la Marine française.

Pour les autres navires du même nom, voir Bougainville (navire).

Bougainville
Type Aviso colonial
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Quille posée
Lancement
Mise en service
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 14 officiers, 121 officiers-mariniers, quartiers-maîtres et matelots
Caractéristiques techniques
Longueur 103,7 m
Maître-bau 12,7 m
Tirant d'eau 4,50 m
Déplacement 1 970 tonnes
Propulsion 2 moteurs diesel Burmeister & Wain
2 hélices
Puissance 3 200 cv
Vitesse 17 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement 3 tourelles simples de 138 mm
3 affuts simples antiaériens de 37 mm
6 mitrailleuses antiaériennes de 13,2 mm en 3 affuts doubles
50 mines
Rayon d'action 13 000 nautiques à 8,5 nœuds
7 600 nautiques à 14 nœuds

Carrière

Lancé le et mis en service le , le navire navigue dans les eaux des empires coloniaux français en Asie et en Afrique, principalement dans l'océan Indien. En 1935, il est en Méditerranée orientale et méridionale, au début de 1939 il fait route pour Djibouti, puis rentre à Toulon en escortant un groupe de sous-marins après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

Borne déposée sur l'île de la Possession (Crozet) lors du passage de l'aviso Bougainville le 26 janvier 1939.

En janvier 1939, le Bougainville effectue une mission dans le sud de l'océan Indien, à destination des îles Crozet, Kerguelen et Saint-Paul et Amsterdam sous le commandement du capitaine de frégate Fabre de la Ripelle[1]. Lors de cette expédition, le naturaliste René Jeannel se livre à l'étude de la faune et de la flore de ces îles subantarctiques[2].

Fin du Bougainville

Le , le Savorgnan de Brazza commandé par le capitaine de corvette Roux, armé par les FNFL et le Bougainville, commandé par le capitaine de frégate Morin, appartenant à la Marine de Vichy, deux bâtiments, sistership, portant le même pavillon, se livrent un combat fraticide devant Libreville au Gabon jusqu'à la destruction de l'un d'eux.
Le Bougainville est en infériorité. Il lui manque en effet un bon tiers de son équipage laissé à terre pour défendre le Gabon. Au bout de vingt minutes d'une lutte inégale, le Savorgnan de Brazza met hors de combat le Bougainville causant de nombreux morts et blessés. Le Bougainvlle est en flammes[3].

Les forces du général de Gaulle ont monté cette opération pour s'emparer de ce territoire. Cette force est commandée par le colonel Leclerc pour la partie terrestre, le capitaine de frégate Thierry d'Argenlieu commande la force navale.

Le Victor Schœlcher, un cargo bananier armé en croiseur auxiliaire et rebaptisé Bougainville, a été coulé par les Britanniques lors de la bataille de Madagascar.

Lors de la mise en place officielle de la toponymie des îles Kerguelen, l'aviso, qui avait réaffirmé l'appartenance de l'archipel à la France, donne son nom à la presqu'île du Bougainville situé au sud de la Grande Terre.

Notes et références

  1. Fabre de la Ripelle, H., Croisière du "Bougainville" dans l'Océan indien austral (11 janvier - 3 mars 1939), Imprimerie nationale, (OCLC 25825613, lire en ligne)
  2. Jeannel, René, 1879-1965., Au seuil de l'Antarctique : croisière du "Bougainville" aux îles des manchots et des éléphants de mer ..., Éditions du Muséum, (OCLC 459604067, lire en ligne)
  3. Le combat fratricide de Libreville du 9 novembre 1940.

Annexes

Articles connexes

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